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Gouvernement d'union nationale : Rétrospective sur l'initiative présidentielle de Béji Caïd Essebsi
03/08/2016 | 12:01
3 min
Gouvernement d'union nationale : Rétrospective sur l'initiative présidentielle de Béji Caïd Essebsi

 

Rappelons que l’initiative présidentielle de formation d’un gouvernement d’union nationale est intervenue pour mettre fin aux déboires de l’exécutif en place et pour résoudre la situation de crise politique, économique et sociale dans laquelle le pays se trouve. Cette initiative ne concerne pas le volet sécuritaire, plutôt bien assuré  par l’ex-chef du gouvernement Habib Essid, mais qui demeure une priorité pour l’Etat tunisien codifié dans l’accord de Carthage.

 

Cet accord a été obtenu le 13 juillet 2016 et a été signé par : Houcine Abassi (UGTT), Wided Boouchamaoui (UTICA), Abdelmajid Ezzar (UTAP), Rached Ghannouchi (Ennahdha), Hafedh Caïd Essebsi (Nidaa Tounes), Mohsen Marzouk (Mouvement projet Tunisie), Slim Riahi (UPL), Yassine Brahim (Afek Tounes), Zouhaier Maghzaoui (Mouvement Echaâb), Kamel Morjane (Al Moubadra), Issam Chebbi (Al Joumhouri) et Samir Taïeb (Massar).

 

Le 1 juin 2016 : Annonce d’une interview de Béji Caïd Essebsi au journaliste Elyes Gharbi sur la chaîne Al Watania 1 et inauguration de la statue équestre de Bourguiba sur l’avenue portant son nom par BCE.

Le 2 juin 2016 à 20h : Interview de BCE où il annonce clairement son souhait de voir se constituer un gouvernement d’union nationale. Il y évoque sa composition et ses priorités et sa volonté de voir se rétablir l’Etat de Droit.

8 juin 2016 : 1er round des pourparlers

16 juin 2016 : 2ème round des pourparlers

22 juin 2016 : Le Front populaire se retire des pourparlers à la présidence et boycotte l’initiative présidentielle

28 juin 2016 : Réunion de l’équipe d’experts chargée de synchroniser le contenu des copies des parties prenant part à l’initiative

29 juin 2016 : 3ème round des pourparlers ; Houcine Abassi remet sa copie codifiant les mesures suggérées par l’UGTT à BCE

1er juillet 2016 : 4ème round des pourparlers entre les parties prenantes à l’initiative présidentielle et émergence d’une copie zéro du document de synthèse relatif au gouvernement d’union nationale

13 juillet 2016 : Signature officielle du document de synthèse dénommé « l’accord de Carthage » par les 9 partis politiques et les 3 organisations nationales prenant part à l’initiative de BCE

15 juillet 2016 : Accord des députés de l’ARP pour discuter de la soumission de Habib Essid au vote de confiance

20 juillet 2016 : Interview de Habib Essid sur la chaine privée Attessiaa , il y déclare : « Je ne démissionnerai pas »

24 juillet 2016 : Interview de Habib Essid à Essahafa Al Yaoum et La Presse, il y déclare : « L’initiative de BCE a brisé l’harmonie qui existait entre nous »

 

30 juillet 2016 : Séance plénière à l’ARP consacrée au vote de confiance du gouvernement d’Habib Essid. Ce dernier n’obtient pas la confiance du parlement : 3 voix pour, 27 abstentions  et 118 voix contre. 43 élus parmi les présents n'ont pas participé au vote

31 juillet 2016 : Le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, signe un décret présidentiel faisant officiellement du gouvernement de Habib Essid de gestion des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement

2 août 2016 : Youssef Chahed, actuel ministre des Affaires locales est en pôle position pour occuper le poste de chef du gouvernement d’union nationale

3 août 2016 : Annonce du nom du futur chef du gouvernement d’union nationale

 

 

03/08/2016 | 12:01
3 min
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Commentaires (1)

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BORHAN
| 03-08-2016 17:18
« BY HAYTHOU' », Il est évident que l'issue de l'élection présidentielle nous démontrera le degré d'intelligence et de maturité « politique » du citoyen tunisien.
Certes, il est au début d'un apprentissage de la démocratie, un exercice dont il n'était pas préparé d'avance..., une sorte de cadeau tombé du ciel car il n'y a jamais eu révolution. Et, c'est vraiment dommage !
Pour les élections législatives, l'électeur a, de toute évidence, sanctionné la troïka (par mépris) sans plus comme il l'a fait lors de élections de 2011 en rayant les « destouriens ».
Et, du coup, cette fois-ci, ce citoyen électeur a consenti, par tolérance voire par pitié, un retour inespéré de ces anciens, dépositaires de la dictature regroupés au sein d'un nouveau parti (N.T.), mais en réalité ne c'est que l'ancien PSD/RCD, reconstruit et remodelé, histoire de se refaire de la peau neuve et de s'assurer une hypothétique virginité.
N'empêche, la victoire relative des "destouriens" est sans équivoque un cadeau empoisonné dans la mesure où ils n'ont pas pu obtenir une majorité confortable pour gouverner sereinement.
Mais, le risque, pour notre très jeune démocratie, reste à venir.
En effet, en cas de victoire de Essebsi à la présidentielle, le processus démocratique encore très fragile et l'équilibre du pouvoir risquent de sauter en éclat.
Si par malheur, l'électeur donne un chèque blanc à un vieillard en fin de vie, ancien serviteur de la dictature, dont l'avenir est sujet à caution (âge, maladie, justice transitionnelle, ...), le risque d'entraîner le pays vers l'instabilité est quasi-certain.
Certes, Essebsi a une grande expérience politique sous la dictature mais il n'est en aucun cas l'homme de la situation, l'homme providentiel pour diriger La Tunisie fraîchement émancipée.
Notre pays est en droit de sortir de cette ornière léguée d'un régime despote qui a régné dans notre pays en se servant d'une sorte d'idéologie on ne peut plus caduque.
Notre pays a plutôt besoin de sa jeunesse, ce capital ho combien inépuisable, indispensable, bourré de compétences et de talons, d'énergies, de génie et de savoir faire reconnus dans le monde.
Notre pays a droit à un toilettage profond (et c'est l'occasion à ne pas rater) pour se débarrasser de ses "clous rouillés" au risque de mettre en danger tout l'édifice entamé depuis la tragique et « généreuse » immolation de feu BOUAZIZI.
Élire Essebsi, ce contre-révolutionnaire obstiné et réfléchi, c'est commettre l'irréparable, l'impardonnable, c'est faire un retour à la case départ, celui de la dictature, et faire avancer à reculons tous les espoirs d'un peuple enfin épris de liberté et de dignité.
En un mot, élire « un goupil douteux » est un acte hautement suicidaire aux conséquences incalculables. Mais, personnellement, je reste optimiste en faisant confiance à l'intelligence et à la maturité « politique » de mes compatriotes.
« BY HAYTHOU »'n'abandonnons pas cette opportunité historique et tentons de bâtir un nouveau modèle sociétal juste, égalitaire, essayions d'ériger un nouvel ordre interne où tous les carcans de la dictature soient bannis à jamais.
C'est mon opinion en toute liberté.

03-11-2014 10:03