Le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, est revenu, vendredi 22 mars 2024, sur le projet de loi pour l’inclusion financière.

M. Ennaifer a expliqué au micro de Nabila Abid dans l’émission Yaoum Said sur la Radio Nationale, que beaucoup de Tunisiens n’ont pas accès aux services financiers, même minimaux, de la part du secteur financier que ce soit de la part des banques ou de la poste. Il s’agit, selon lui, d’une exclusion financière à cause du refus de ces institutions de fournir le service ou à cause de l’éloignement géographique, toute personne ayant le droit de bénéficier de ces services.

L’analyste financier a indiqué que cette loi veut rapprocher les services financiers et obliger les institutions réfractaires à fournir un service minimal aux citoyens en Tunisie. Et d’affirmer que tous les Tunisiens vont bénéficier de ce projet de loi, notamment les jeunes. Tous les citoyens pourront ouvrir des comptes courants sans encombre et avoir accès gratuitement à un moyen de paiement électronique, a-t-il spécifié.

Il a aussi précisé que le projet de loi élargit les services des institutions de microfinances, qui pourront collecter l’épargne des Tunisiens, fournir des services d’intermédiation en assurances ou fournir des crédits à des TPE, aux sociétés d’économie sociale et solidaire et aux entreprises communautaires.

Et de rappeler, dans ce cadre, que 760.000 Tunisiens ont contracté des crédits auprès d'institutions ou d’associations de microfinance, jusqu’à la date de septembre 2023, pour un montant dépassant les deux milliards de dinars.

Autre nouveauté, Bassem Ennaifer a indiqué que ce projet de loi permet aux opérateurs de télécommunication de devenir des intermédiaires en assurances.

I.N.