
Le feuilleton ramadanesque El Fitna, signé Saoussen Jomni et diffusé sur El Hiwar Ettounsi, continue de susciter la polémique. Cette fois-ci, ce ne sont ni les intrigues ni les personnages qui font débat, mais des erreurs flagrantes dans le traitement des procédures juridiques présentées à l’écran.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes – parmi lesquels des juristes – ont exprimé leur indignation. Au cœur de la controverse : une scène dans laquelle un contrat de donation est rédigé de manière jugée totalement fantaisiste. On y voit un simple papier signé par Idriss - l'un des personnages - et sa grand-mère, avec une empreinte digitale, sans la moindre présence d’un notaire ni d’un procès-verbal de lecture.
Une aberration juridique, selon les spécialistes du droit tunisien, qui rappellent que ce type d’acte n’a aucune valeur légale sans l’intervention officielle d’un notaire public, comme l’exige la législation en vigueur.
« Saoussen Jomni a complètement renversé les règles juridiques ! », ironise un commentateur, avant de déplorer : « il semble qu’aucun conseiller juridique n’ait été consulté pour cette série… Tout est fait à la va-vite ! »
Ces critiques visent ce qu'ils considèrent comme des approximations nuisant à la crédibilité du récit, d’autant plus que la créatrice du feuilleton avait insisté sur le réalisme et la rigueur juridique de son scénario.
Mais la polémique a pris une tournure différente après l’intervention du chroniqueur Haythem El Mekki. Dans un post teinté d’ironie, il s’interroge : « Subitement, tout le monde devient expert en droit et connaît le Code pénal ainsi que le Code des obligations et contrats ! ». Il rappelle que El Fitna reste avant tout une fiction : « Ce sont des acteurs, pas des justiciables… Personne ne va finir en prison ni être jugé par une cour antiterroriste ! ».
L’avocat Nafâa Laribi s’est, lui aussi, exprimé sur le sujet. Dans un post publié sur Facebook, il revient sur la polémique autour du contrat de donation : « Je me suis interrogé dès le départ : est-il possible, dans le scénario, que ce contrat fasse l’objet d’une contestation par le héros ? Ou que le thème soit précisément le non-lieu, la complaisance et la corruption ? ».
Et de poursuivre : « Je comprends l’intérêt de mes collègues avocats pour la bonne application du droit et le respect de l’information juridique dans les œuvres dramatiques. Mais je m’interroge : pourquoi autant d’indignation face à des erreurs dans une fiction, et tant de silence face à des dossiers bien plus graves, comme ceux d’Abir, Sonia ou Ghazi ? ».
S.H
Alors, des erreurs juridiques, vu le niveau, c'est à considérer comme une "cerise sur le gâteau" sur cette montagne d'inepties.
Bien sûr , indrnombrables .
Ceci, sans évoquer les contenus des tick tick et autres .
La TV aussi, n'a jamais été un bon instrument de culture et/ou de connaissances et tous les jours , nous assistons à des nombreux faux traitements des sujets .
En conséquence, "" El fitna "" évolue dans ce même contexte un peu généralisé et celui qui veut acquérir des connaissances spécifiques n'a que se documenter des livres .Ces derniers demeurent le seul moyen où les données sont correctes .
Et le recours à des spécialistes de droit pour éviter quelques erreurs banales telles que évoquées par quelques uns ne fait qu'augmenter le coût de ces épreuves télévisées qui n'ont jamais des références en matière de savoir.

