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Discours de Youssef Chahed : les réactions se multiplient !
30/05/2018 | 00:24
4 min
Discours de Youssef Chahed : les réactions se multiplient !

L’intervention du chef du gouvernement, Youssef Chahed diffusée sur la chaîne la Wataniya, ce soir du mardi 29 mai 2018, a déclenché, sur la toile, une première vague de réactions de la part des personnalités de la sphère politique et de la société civile, des réactions à travers lesquelles ces politiciens ont véhiculé leurs impressions suite au discours de M. Chahed.

 

L’homme politique Mahmoud Baroudi a été parmi les premiers qui sont revenus sur l’intervention du chef du gouvernement. En effet, l’ancien député à l’Assemblée nationale constituante (ANC) s’est exclamé de l’intervention de M. Chahed exprimant ainsi sa curiosité quant aux motifs derrière son discours. « Il était tranquille ! Pourquoi se mettre dans le pétrin ! Qui l’a conseillé de faire cela ? », s’est-il interrogé.

 

Pour Faten Kallel, ancienne dirigeante au sein d’Afek Tounes et ancienne secrétaire d'Etat, la scène politique ressemblera dorénavant à un champ de bataille. Elle compare la situation actuelle à la célèbre série américaine « House of Cards » dépeignant les guerres politiques et les coups de théâtre dans la scène politique aux Etats-Unis.

 

 

Jlidi Jabrane, membre de la liste « Al Afdhal » de Fadhel Moussa, gagnante aux municipales sur la circonscription de l’Ariana, n’a également pas été impressionné par l’intervention du chef du gouvernement. « Chahed a-t-il commis une erreur en usant d’une institution médiatique publique pour régler des comptes politiques et partisans ? »

 

Par ailleurs, la militante et députée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Bochra Belhaj Hmida a publié un statut sur sa page Facebook sous forme d’une question, « Je me demande si la bande de matérialistes comprendra sa place et partira ! ». La présidente de la Commission des libertés individuelles appellerait, par ces propos, à présenter des excuses aux Tunisiens ainsi qu’à abandonner la politique.

 

 

De plus, la députée à l’ARP Sabrine Ghoubantini a jugé que le discours de Youssef Chahed était poignant, ce qui s’est laissé entendre à travers son statut Facebook.

 

 

Une position partagée par Rawdha Seibi, membre de l’association tunisienne de soutien des minorités (A9aliyet ) qui a ouvertement exprimé son admiration des déclarations de M. Chahed soulignement que le chef du gouvernement est sorti vainqueur. « Finalement, Chahed a annoncé qu’il n’a pas de projet personnel et qu’il ne s’intéresse pas aux calculs insignifiants. KO ! »

 

 

 Cette vague de soutien s’est poursuivie avec certains dirigeants du parti de Youssef Chahed, à l’instar de la députée du bloc parlementaire Nidaa Tounes , Zohra Driss qui a écrit : « Après la voix de Youssef Chahed qui s’est élevée et qui a traduit ce que tout le monde pense, la balle est à présent dans le camp des Tunisiennes et Tunisiens pour sauver le pays ».

 

 

« Le discours était bon. Le positionnement et les messages étaient très clairs. Les actions qui doivent suivre doivent être encore meilleures et très claires aussi ! » s’est, en outre, exprimé Noomane Fehri, ancien ministre des TIC et de l’Economie numérique appelant le chef du gouvernement à agir conformément à ses dires.

 

  

Le discours de Youssef Chahed a finalement inspiré le nidaiste Karim Baklouti Barketallah qui a appelé, à travers un statut Facebook, à concevoir un nouveau parti qui substituera Nidaa Tounes et qui aura un projet meilleur que celui du parti de Hafedh Caid Essebsi et de Borhène Bsaies.

« Voilà le projet : Nidaa on l’oublie et on bâtit un mouvement avec du neuf. Des députés (Une quarantaine facile à rassembler ) et des gens que les Tunisiens n’ont pas détesté pour refaire un projet mieux que Nidaa qui était avant tout une machine électorale . On laissera Nidaa à Hafedh et Borhène qui petit à petit n’auront même pas d’argent pour payer le loyer du siège du parti et en seront expulsés par le propriétaire » a expliqué M. Baklouti Barketallah.

 

 

B.L

30/05/2018 | 00:24
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Commentaires (19)

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A_Zut !
| 31-05-2018 02:05
En 2011, le peuple a naïvement cru trouver son salut dans l'écrasement de la République. En 2018, la République croit tout aussi naïvement trouver son salut dans l'écrasement du peuple.
***
Le Chef du Gouvernement bombe le torse. Et pas seulement en direction de son parti.

Sans doute ragaillardi par les divisions inférieures à son sujet et grisé par ce qui semble bien être un certificat de bonne conduite néolibérale (pure et dure) qui lui aurait été délivré par les Ambassadeurs du G7 et de l'UE (*), par lui reçus le 11 mai, celui qui se prend donc déjà pour "un homme d'?tat" et martèle que son "unique priorité est la sauvegarde de l'intérêt de la Tunisie", que son "unique ligne rouge", son "seul agenda" est "l'intérêt national" (**), réitère dans cette audacieuse (mal)adresse à son peuple sa détermination à faire passer en force "ses" réformes (adoptives)(***) __dont il cite les Caisses sociales, les entreprises publiques et "la masse salariale" (il voulait dire sans doute : la fonction publique)__, faisant fi de toutes les néfastes incidences qu'elles ne manqueraient pas d'avoir sur la vie des gens, y compris de cette classe __censée constituer un facteur de régulation et de stabilité__, que l'on qualifiait de moyenne et qui est désormais en dépérissement.

L'UGTT peut donc aller démocratiquement grogner au Conseil national du Dialogue social, si ça lui chante. Ou aller carrément se rhabiller ! Tout comme ce bon peuple tunisien qui croyait si naïvement s'être soulevé, il y a aujourd'hui plus de sept ans, en vue d'améliorer son quotidien autant que ses perspectives, et qui constate, année après année, que non seulement il n'en est pas là et n'est pas près de l'être de sitôt, mais qu'il lui est demandé de se laisser serrer davantage la ceinture (le garrot?). Dans cet intérêt "national" si ardemment défendu par le Chef du Gouvernement et, à travers lui, par les forces socio-économiques dont il conduit et assume les politiques.

Ainsi donc, le bras de fer continue. Et le nouvel "homme d'?tat" forgé en deux temps et trois mouvements dans les ateliers politiques de la Seconde République est tout fier de le laisser clairement entendre.

Un "homme d'?tat" devrait pourtant bien savoir que, à la différence d'une nation, un peuple c'est du concret ! Il ne l'"écrase" jamais et ne se laisse finalement jamais écraser !

__________________
(*)Ils étaient venus le féliciter, selon l'ambassadrice canadienne, "pour le bon déroulement des élections municipales" et lui "réaffirmer le soutien du G7 pour la Tunisie dans la mise en place de ses réformes économiques ainsi que dans le défi de croissance et de satisfaction de la population afin que la transition démocratique réussisse". Une réunion de travail, en fait, passée pour une visite de courtoisie. En l'absence du Ministre des Affaires étrangères !
On peut (re)consulter sur ce point:
http://www.businessnews.com.tn/youssef-chahed-se-reunit-avec-les-ambassadeurs-des-pays-du-g7,520,79967,3

(**)Alors qu'il vient de s'engager, à Bruxelles, et sans débat ni mandat national préalables, à signer avant la fin 2019 l'inégal Accord de Libre '? change Complet et Approfondi (dit AL'?CA) avec l'Union Européenne !

(***)Qui ne sait, en effet, qu'elles ont été soufflées par le FMI __dont elles ont d'ailleurs toujours fait partie la stratégie d' "appui" (sic) ?!

Microbio.
| 30-05-2018 19:26
Mr. Chahed a un exemple à suivre: L'exemple du président Macron. Il peut l´appeler simplement et lui demander des conseils sur son mouvement politique et son expérience.
Cela a dû être fait il y a longtemps, un mouvement / parti pour imposer sa popularité. Malheureusement, il ignore encore sa misérable situation politique et continue à faire preuve de naïveté (MALHEUREUSEMENT!)

Bonne Journée!

Néjib
| 30-05-2018 18:08
LECTURE DE L'ALLOCUTION TELEVISEE DE YOUSSEF CHAHED DU 29/05/2018

L'allocution de YC est à lectures multiples selon les destinataires !
A mon humble avis, elle comporte des messages implicites (non dits) :
(1) il ne va pas démissionner, la direction du Gouvernement est dans ce contexte difficile est une lourde responsabilité et un devoir impérieux qu'il doit assumer ;
(2) il ne demandera pas un vote de confiance à l'ARP mais se contentera d'un remaniement partiel de son équipe (qui fera plaisir au Cheikh) ;
(3) reste la motion de censure par une majorité parlementaire, juridiquement discutable avant la fin de l'état d'urgence, diplomatiquement contreproductive, et, difficile - voire impossible à obtenir sans l'accord de Nahdha et si les députés de Nida et autres partis « démocratiques » privilégient la stabilité politique et l'intérêt supérieur de la Tunisie à celui de l'alignement à Hafedh Caid Essebsi ;
(4) l'attaque frontale de Hafedh Caid Essebsi et de ce qu'est devenu Nida sous sa direction et de l'équipe dirigeante actuelle de ce parti (pourtant né grand et porteur d'espoir avant de se transformer en coquille vide) ; Ce parti est devenu l'adresse même de tous les échecs politiques (défaites électorales et perte des 2/3 de son électorat - départ de tous ses cadres - transfert de ses problèmes & dissensions internes au paysage politique et à l'Etat - etc.) ;
(5) l'UGTT devra choisir son camp : ou bien elle désigne ses représentants et participe aux réunions du conseil national du dialogue social pour débattre-négocier les réformes urgentes, notamment celle des caisses de sécurité sociale et/ou le rééquilibrage des finances publiques, sans poser de ligne rouge préalable, ou bien l'opinion publique sera prise à témoin et jugera du degré "d'irresponsabilité" de cette "organisation-partenaire" ;
(6) si BCE va défendre son fils et la coquille de Nida pour "virer" YC et son gouvernement (constitutionnellement), il devra encore une fois s'allier le bon secours de Nahdha en lui offrant un cadeau inestimable : l'érosion de sa propre image d'homme d'Etat (qui aura finalement privilégié la raison familiale à la raison d'Etat) ...
Mais demain, il fera jour ... et les tunisiens vont inventer encore des solutions politiques inédites dignes d'être enseignées dans les plus illustres chaires mondiales de sciences politiques !!!

Néjib Trabelsi
29/05/2018.


kameleon78
| 30-05-2018 15:56
On ne parle pas de élu ou pas élu mais de candidat à la présidentielle, YC s'est exprimé en tant que Chef de Gouvernement et non en tant Président élu.

Dans sa chronique, NB a critiqué YC sur la forme et non sur le fond, mais que pouvait-il faire d'autre, il avait besoin d'une tribune même s'il ne s'adresse pas seulement à ses électeurs, moi je suis pour car il a crevé l'abcès Hafedh (le "petit" Sebsi) et ses électeurs ne lui reprocheront pas de le faire. (Le petit "Sebsi" est un véritable saboteur du camp moderniste, mais ce n'est pas le sujet).

YC voulait rassurer ses électeurs, c'était le but de cette intervention et les inciter à croire au projet moderniste. Retenez le théorème fondamental, au premier tour on réunit son camp. Nous sommes déjà en campagne électorale, nous sommes au premier tour de la Présidentielle 2019 (campagne officieuse), c'est pour cela que les islamistes n'arrêtent pas de dire que YC ne doit pas se présenter, ils ont la trouille, mais les pauvres "bougres" savent qu'il n'existe aucun texte stipulant que le Chef de Gouvernement ne doit pas se présenter. C'est une guerre en coulisses entre YC et Ghannouchi, le vieux briscard islamiste craint le "petit jeune" moderniste, en 2019 . Ce qui se trame aussi, c'est deux projets de société différents, la Tunisie islamiste de Ghannouchi contre la société moderniste de Youssef Chaed.

manouche
| 30-05-2018 14:27
Cette mise au point de Chehede était vraiment nécessaire et au bon moment ...il fallait qu'il désigne le fouteur de trouble par le nom et il l'a fait bravo

uno
| 30-05-2018 14:17
heureusement que je ne serais jamais président, moi si j'étais a la place de Monsieur Chahed j'aurais tous de suite passer a l'acte le jour ou Mr Amroussia ma traité de tous les noms,j'aurais tous de suite ordonner le ministre de la justice et le ministre de l'intérieur séance tenante de l'arrêter et le traduire en justice pour manque de respect a toutes la Tunisie et son gouvernement ce jour la vous aurez peux être changer le destin de la Tunisie est sortir par la grande porte ou resté la tête haute pour vous ainsi que tous le gouvernement , je dirais un manque d'expérience ou beaucoup de sagesse ,vous avez j'espère le temps pour ce rattraper ,l'histoire se répète , ça me rappel l'histoire de kheireddine Pacha le jour ou il a commencer a vendre c'est bien pour quitter la Tunisie a cause des combinard tunisien
AB

Tounsi
| 30-05-2018 14:12
Merci pour votre réaction. Je comprends votre enthousiasme envers YC, mai je tiens à vous signaler deux choses:
1. YC n'a pas été élu mais a été nommé (par BCE).
2. YC n'a pas à régler ses comptes à travers un discours à la nation (voir la dernière chronique de NB).
Je crois qu'on a à se méfier de nos sentiments envers les politiciens (admiration ou détestation) parce qu'on peut se tromper facilement.

Faras Wooden
| 30-05-2018 13:42
En gros, il a dit " Hey, Les politiciens, restez sage nous allons être coté sur le marché international de la dette, et si on ne veut pas se faire baiser avec des taux de crédit affreux, faut faire la Tunisie solidaire pour plaire aux banquiers".
En gros il dit moi je bosse pour que vous trouviez à manger.
C'est bien noble seulement il agit la des paroles d'un bureaucrate discipliné et bien éduqué en se pliant au système !!! il veut gérer la Tunisie comme un SEO d'une entreprise qui va trimer pour le comptes de Heads founds Américain, Englais et chinois.
Franchement je pense que les politiciens et même @youssef chahed devrait essayer de voir le problème autrement.
Pour être concurrentiel, il faut être consommateurs et non pas competitifs au niveau du prix de notre mains d'oeuvre.Car si nous sommes consomateurs = endettement et création de valeurs, donc croissance donc emplois. En gros d'accord on va s'endetter, mais il faut pas s'endetter pour payer les gens.
Il faut s'endetter pour la création de valeurs.
Seulement en Tunisie c'est les riches qui vont bénéficier de la planche à billet et rebelotte.
Comment investir dans la création de valeurs sans pouvoir acheter en ligne et être consommateurs en ligne , sans avoir ni Paypal, ni carte de crédit. Les tunisiens triment et s'endettent pour payer le luxe de ceux qui possèdent des carte de crédits (USA, CANADA, EUROPE, AUSTRALIE).
Donc juste un petit tuyau la en passant, autorisez cela, et donnez au tunisien le pouvoir de consommation avec des salaire digne et vous verrez, le Tunisien ne demande que ça. Culturellement il est un bon vivant et adepte de la vie paisible réussie. les Craintes de dévaluation de la monnaie et de l'inflation ce ne sont que des indicateurs qui ne devrait pas relevé des taches de la banques centrale mais des politiciens.
Or le seul point ou il a raison c'est lorsqu'il dit que nos politiciens sont incultes par rapport à cela.
Pour tout le reste il veut faire des Tunisiens les enclavent de la spéculation.
La gratitude de la servitude. En plus avec des incultes aux pouvoirs.

hannibal
| 30-05-2018 13:25
Chahed nous parle de la lutte contre la corruption. il se moque de nous. j'étais à midi , rue Charles De Gaulle, il y avait plein de nassabas; qui dit nassabas dit marchandises de contrebande , réseaux mafieux , conteneurs qui sortent du port de Radés avec la complicité des douaniers;
Il y avait des gradés policiers dans leur camionnettes à cinq mètres des nassabas.
Alors arrêtez Monsier de nous prendre pour des idiots.

Sabiha
| 30-05-2018 13:10
Malgré toute sa bonne volonté, Mr Y Chahed manque de pédagogie.
Le pb est toujours là. Il faut absolument déposer le nidaa et la nedba et tout de suite. Cela aurait dû être fait depuis longtemps La moindre des choses c'est de faire en sorte que les médias ne leurs tendent plus le micro, ne leurs adressent plus la parole. Ils sont venus d'où ? Ils sont venus comment ? Cessons de nous faire berner par la malédiction démocratique. Tous leurs adhérents sont entrain de se faire biberonner alors qu'ils n'étaient pas là le 11 janvier et les jours d'avant. Il ont un déficit réel de légitimité. On s'en fout des urnes qui ont consacré l'Hypocrisie et la roublardise des charlatans.
Ces prédateurs sont donc entrain de s'émanciper impunément dans un contexte malheureusement dégradé. Ils constituent ensemble un barrage pour la relance.
Mais déposer ces prédateurs n'est pas suffisant. Il faut surtout mettre le tunisien dans son porte-bagages. Qu'on le veuille ou non le tunisien a besoin de sentir qu'il est concerné par le combat. Même s'il ne mange pas à sa faim. Il a besoin d'écouter un beau parleur, quelqu'un qui parle simple et vrai. Ils en ont marre des "khanfous."
Et donc, la pédagogie veut que le Président ou le chef du Gvt s'adressent aux citoyens un peu plus fréquemment.