Une table ronde a été organisée, ce mardi 14 juin 2016, par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), sous le thème « Le Plan stratégique 2016- 2020: Financement, PPP et Développement Durable ».

Le mot d’ouverture a été prononcé par Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, devant un parterre de députés et d’experts économiques de la place. M. Brahim a, à cette occasion, présenté le processus d’élaboration, les enjeux et les objectifs du plan de développement quinquennal 2016-2020.

D’autres intervenants ont pris part à cette table ronde, notamment, Maya Boureghda, avocate spécialisée des PPP ou Jacob Kolster, directeur régional de la BAD. A l’ordre du jour, les prévisions du plan quinquennal en termes de stratégie de financement et de partenariat public-privé.

Yassine Brahim a expliqué que le cadre général présente des difficultés et des atouts. Il évoque ainsi un environnement géostratégique incertain, l’instabilité du climat social et la fragilité des équilibres financiers. L’atout principal, selon lui, étant le climat politique démocratique, qui permettra de faire avancer les choses et de surmonter les défis. Il insiste, de ce fait, sur la nécessité, dans l’immédiat, d’entamer un certain nombre de réformes : réforme du système judiciaire, renforcer l’institution sécuritaire et développer l’institution militaire, tout en se concentrant sur le volet économique, au niveau de la politique étrangère.

La note d’orientation du plan de développement 2016-2020, s’articule autour de cinq axes. La réforme de l’administration en est le premier pilier, affirme le ministre, qui rappelle l’urgence d’une bonne gouvernance, notamment celle des entreprises publiques, et de la lutte contre la corruption. Second axe du plan de développement : passer d’une économie à faible coût à un hub économique. Pour ce faire, « notre objectif sera d’accroître la productivité, d’encourager l’exportation, de développer l’infrastructure et renforcer la logistique et de promouvoir l’innovation », relève M. Brahim.

Quant au troisième axe, il s’intéresse au développement humain et à l’inclusion sociale, cela touche les domaines éducatifs et culturels et les prestations sociales. Pour ce qui est du quatrième axe, il est question de concrétiser « les ambitions des régions », d’après les propres termes de Yassine Brahim, qui évoque ici l’importance de développer la décentralisation et de jeter les fondements d’une gouvernance locale et régionale, outre l’interconnexion entre les régions. Le cinquième et dernier axe, fait de l’économie verte un pilier du développement durable, notamment en commençant par protéger l’environnement et les richesses du pays.

Yassine Brahim clôt  son exposé en présentant les objectifs de son plan stratégique : la récupération graduelle de l’activité économique et un développement de l’effort d’investissement, qui devra porter le taux d’investissement à 25% du PIB à l’horizon 2020, contre 18,5% en 2015. Le volume total des investissements atteindra ainsi 125 milliards de dinars pour toute la période. Le ministre explique également que ce plan vise une amélioration de l’environnement des affaires et impulsera, à juste titre, le partenariat public-privé.

I.L.