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Hichem Ajbouni : la querelle entre les pro -Saïed est une diversion !
27/10/2022 | 11:24
6 min
Hichem Ajbouni : la querelle entre les pro -Saïed est une diversion !


Le député et leader du parti Attayar, Hichem Ajbouni a félicité l'ancien président de l'Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala pour sa candidature aux législatives du 17 décembre 2022 tout en insinuant que ce dernier avait déposé son dossier auprès de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) durant les délais prolongés. L'Isie avait annoncé le prolongement de trois jours des délais de dépôt des candidatures durant la matinée du dernier jour selon le calendrier initial. M. Ajbouni a considéré que l'Isie devrait être qualifiée d'Instance supérieure indépendante "des élections" et qu'elle n'avait aucun lien avec ce processus électoral.


Invité le 27 octobre 2022 de l'émission "La Matinale" animée par Myriam Belkadhi et diffusée sur les ondes de la radio Shems Fm, Hichem Ajbouni s'est interrogé sur l'absence de révision du décret électoral. Il a rappelé que le président de la République, Kaïs Saïed, avait qualifié la chose de devoir patriotique. Le leader d'Attayar a assuré que l'Isie s'était préparée à une révision du texte, mais que ceci n'avait pas eu lieu. M. Ajbouni a évoqué le déroulement du référendum de 6h du matin à 22h sur décision du chef de l'Etat et sans consultation de l'instance. Il a demandé à l'Isie de publier la liste des candidats ayant déposé leurs dossiers durant les délais supplémentaires. Il a qualifié la situation de mascarade et le prochain parlement d'assemblée de Kaïs Saïed.


Hichem Ajbouni a estimé que la révision de la loi électorale décourageait les experts et les spécialistes de présenter leurs candidatures. Il a rappelé que les experts-comptables et les avocats devaient se consacrer à plein temps à la fonction de député et ne plus exercer. Il a expliqué que la commission parlementaire des finances avait l'habitude de consulter des spécialistes et experts en économie, mais que la majorité des décisions étaient prises par les députés et en raison de leurs visions des choses. Il a conclu que le prochain parlement allait vivre une véritable situation de blocage à ce niveau. 

Interrogé sur les orientations religieuses du frère du président Naoufel Saïed et sur le conflit au sein des soutiens du chef de l'Etat, Hichem Ajbouni a estimé que les problèmes auxquels la Tunisie faisait face étaient plus importants que ce sujet. Il a qualifié la chose de diversion et a exprimé sa tristesse quant à cette situation. Il a assuré que les étapes à venir comportaient des spectacles plus attristants que le débat houleux entre les deux soutiens du président Sarhane Nasri et Hatem Yahyaoui lors de l'épisode du 25 octobre 2022 de l'émission "Rendez-vous 9" diffusée sur la chaîne Attessia. « Je m'en fous ! Que le frère du président soit chiite, bouddhiste ou sunnite ne m'intéresse pas ! Notre constitution, celle de 2014, garantit la liberté de culte... Celle de Kaïs Saïed oblige l'Etat à défendre la religion... Nous aurons prochainement la possibilité de s'opposer à une loi en raison de sa inconstitutionnalité », a-t-il ajouté.

Hichem Ajbouni a estimé que Kaïs Saïed ne comptait pas créer une cour constitutionnelle. Il a expliqué cela par son intention de continuer à interpréter et à appliquer la loi comme bon lui semble. Il a estimé que le président avait fermé les canaux de communication avec le peuple tunisien, car il s'agit pour lui de sujets et non-pas de citoyens. Il a considéré que la communication avec le peuple reflétait le respect des dirigeants d'un pays envers ce dernier. 


M. Ajbouni a souligné l'absence de transparence au sujet de l'accord conclu entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI). Il a expliqué que jamais les négociations n'avaient été aussi longues. Il a précisé que l'accord portait sur 1,9 milliard de dollars, soit près de six milliards de dinars, alors que les besoins de financement dépassaient les vingt milliards de dinars. La somme fournie par le FMI est presque égale aux encours des crédits des anciens accords entre la Tunisie et le fonds. Le député a, aussi, mis l'accent sur l'absence de détails au sujet des réformes.




« Il semblerait que le gouvernement ait demandé au FMI de ne pas publier de détails... Nous n'avons toujours pas d'informations au sujet des budgets de l'Etat des années 2021 et 2022... Il n'y a pas de mise à jour au sujet de l'exécution du budget... Les données publiées en mars maquillent la réalité... Le déficit semestriel est une déformation de la réalité... Nous pouvons appliquer le décret n°55 sur la déclaration de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, affirmant que l'économie tunisienne était sur la voie de la "guérison". Il s'agit de fausses informations... Nous sommes en pleine crise... L'année 2023 s'annonce dure... Il n'y a pas de stabilité politique, de vision claire ou de confiance en les institutions de l'Etat... Le sauvetage du pays n'est possible qu'à travers la conclusion d'un accord inclusif et large portant sur la gouvernance du pays... Il ne s'agit pas d'un retour vers l'avant 25 juillet 2021 », a-t-il déclaré.

Hichem Ajbouni a considéré que la décennie précédente n'était pas une véritable démocratie et que Kaïs Saïed ne portait pas un projet patriotique. Il se croit l'envoyé de Dieu chargé de sauver le pays, d'après le député. Il a estimé que les nominations basées sur l'appartenance politique n'étaient pas un véritable problème, mettant en garde contre la nomination de soutiens du président incompétents et incapables d'occuper de hautes fonctions. Il a appelé le chef de l'Etat a communiqué sa position quant à l'accord avec le FMI et à fournir plus de détails au sujet des réformes.   


Hichem Ajbouni a indiqué qu'AttayarEttakatol, Al Jomhouri, Al Qotb, le parti des Travailleurs et plusieurs organisations nationales se préparaient à organiser une marche de protestation. L'initiative est ouverte à toute personne ou entité ne voulant adhérer ni au projet de Abir Moussi ni à celui du Front de salut national.

 

 S.G

27/10/2022 | 11:24
6 min
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Commentaires
BOUSS KHOUK
COUCOU bn !
a posté le 27-10-2022 à 15:25
ANCIEN député ! dans le cas où vous en souvenez plus !! Par contre , on a remarque que vous avez bien faits les choses dans un autre article en précisant (( l'ancien député )) ça doit être certainement un problème de réseau , ça arrive !!!
Sniper
eau Trouble
a posté le 27-10-2022 à 11:55
ajbouni à découvert : il est claire que Ettayar veut nager dans les eaux trouble et en plus sans boussole . Pauvre opposition et pauvre Tunisie