alexametrics
dimanche 19 mai 2024
Heure de Tunis : 15:08
A la Une
Open Sky, low cost : quel intérêt pour la Tunisie ?
13/10/2009 | 1
min
Open Sky, low cost : quel intérêt pour la Tunisie ?
{legende_image}
La Tunisie s’apprête à ouvrir son espace aérien à des compagnies étrangères. L’échéance prévue commence en 2010 et s'étalera progressivement sur deux ans. Le Low Cost ne tardera pas non plus à suivre. Grâce à ce nouveau mode de vente, une rude concurrence impose à Tunisair, la compagnie nationale de navigation aérienne, une préparation conséquente et une gestion des plus rigoureuses (cliquer ici pour voir l'opinion du PDG de Tunisair à ce sujet). Les tarifs réduits font certainement l’affaire des voyageurs qui choisissent l’avion comme moyen de transport. Mais, ne dérangent-ils pas quelque peu les compagnies aériennes ? Vu le coût du kérosène, le prix des avions, les nombreuses charges qui pèsent sur les budgets en personnel, en entretien, en taxes…, n’est-il pas hasardeux d’emprunter cette voie ? Quels moyens, les transporteurs utilisent-ils pour se maintenir en course, voire réaliser des bénéfices ? Pour se faire une idée précise de ce qu’est ce mode de navigation, un vol Monastir-Paris Orly a été organisé la semaine dernière par Transavia.com, compagnie aérienne française spécialisée dans le Low Cost.

Transavia.com, fondée par le groupe Air France-KLM, opère en Tunisie depuis déjà deux ans, à peu près l’âge de sa naissance. Avec son partenaire tunisien, Kars International, elle se veut l’alliée inconditionnelle du tourisme de loisir en Tunisie.
La compagnie dessert régulièrement les aéroports de Monastir et de Djerba. Depuis octobre 2009, celui de Tozeur est entré de nouveau en service. Des vols à partir de Nantes et de Lyon sont prévus dès l’été 2010. Bien que très peu connue des Tunisiens, transavia.com multiplie, aidée en cela par Kars International, les actions de promotion, de sensibilisation et de communication en vue d’augmenter le nombre de ses clients et de promouvoir, par la même, la destination Tunisie. Un vol Paris-Tozeur à l’intention des journalistes français est en préparation. Il coïncidera avec les festivals du Sahara. Il est question de vendre plus et mieux la destination

Trois campagnes publicitaires vantant les charmes des trois régions tunisiennes ont été menées par une équipe dynamique et pleine de ressources. Les affiches placardées dans Paris et ses banlieues dénotent d’une créativité et de sens de l’innovation. 59 accroches différentes ont été ainsi concoctées. Elles tiennent compte, de façon subtile, des spécificités de chaque arrondissement. Pour le cas du 16ème, quartier huppé de la capitale française, il est indiqué que "le Low Cost se pratique même ici". Une autre affiche, plus générale, imite la phrase célèbre de la campagne électorale du président américain Obama "Yes, weekend".
Il est évident que les campagnes publicitaires et les attrayantes affiches donnent aux Français envie de voyager et de découvrir par eux-mêmes des coins tout en beauté, la thalassothérapie dont la Tunisie est pionnière, une belle variété d’hôtels, le bien-être et surtout une sécurité appréciable et appréciée par une clientèle qui voyage le plus souvent en famille, durant les vacances scolaires et les fêtes de fin d’année.

En deux ans de service, la compagnie a réalisé un score satisfaisant. Les quelques chiffres suivants, recueillis auprès les plus hauts responsables de Transavia sont assez éloquents : un remplissage moyen de plus de 80% depuis le début de l’exploitation sur les lignes Djerba et Monastir, 190.000 passagers au total dont 95.000 passagers transportés sur les vols réguliers de et vers Djerba, 82.500 passagers transportés sur les vols réguliers de et vers Monastir, 12.400 passagers transportés sur les vols réguliers de et vers Tozeur. Le trafic transporté cette année est en hausse de 78 % sur l’année 2008.
Plus de 2.000 vols réguliers ont donc été effectués depuis deux ans sans compter les vols non réguliers réalisés pour les tours opérateurs.
Le niveau de satisfaction clientèle est assez élevé, soit 8,7/10.
« Nous sommes très satisfaits de ces résultats qui reflètent tout le dynamisme de ces destinations loisir. Transavia.com, compagnie Low Cost française, partenaire des professionnels du tourisme qui proposent ces destinations dans leurs offres, est fière de participer ainsi à la desserte de la Tunisie au départ de Paris. Nous avons ainsi pu répondre à la demande de nos passagers et au-delà créer un trafic supplémentaire vers ces destinations », devait préciser Lionel Guérin, président directeur général de la compagnie, au cours de sa rencontre avec les journalistes tunisiens.

En plus des activités inhérentes à la profession, transavia.com met un point d’honneur à multiplier les actions au service du développement durable, convaincue qu’elle est de la nécessité de préserver l’environnement et de lutter contre la pollution. Aux yeux de M. Guérin, l’écologie, à laquelle il voue une énergie considérable, ne saurait être un argument marketing. La couleur verte que la compagnie arbore lui vient de son aînée Transavia Hollande qui vient de fêter son trentième anniversaire et toujours bénéficière. C’est par conviction que la compagnie milite en faveur de l’économie d’énergie et du vol à très haute altitude.
Quant au choix des avions, tous des Boeing au nombre de sept actuellement, acquis par transavia.com, il se justifie par l’option prise également par Transavia Hollande. Une synergie règne donc entre les deux compagnies confortée par une entraide et une homogénéité dans l’intérêt mutuel.

Parmi les autres facteurs qui favorisent l’essor de transavia.com, figurent l’exploitation optimale des heures de vol, à raison de 14 heures quotidiennement, l’installation des outils de réservation chez Kars dans les escales de Monastir et Djerba, la possibilité de vendre en monnaie locale en toute transparence en respectant les règlementations locales, l’accès direct et instantané au stock de places disponibles en temps réel, via le site Internet de la compagnie.
Le Low Cost tel que pratiqué par transavia.com repose en définitive sur la volonté de servir les professionnels du tourisme, le gain de l’argent à travers la satisfaction des besoins et désirs d’une clientèle variée et nombreuse, la vente sur site et la simplicité et l’efficacité d’une gestion rigoureuse. La nourriture et la boisson sont payantes, mais le voyageur qui paie moins cher son billet retrouve son compte.
13/10/2009 | 1
min
Suivez-nous