
«Le secteur de l’assurance ambitionne de représenter 4% du PIB dans les 5 ans à venir, soit le double d’aujourd’hui, et de fournir à l’économie nationale un financement de 5 milliards de dinars», c’est ce qu’a annoncé le président de la FTUSA et PDG de la Star, Lassaâd Zarrouk, en soulignant que le rôle de l’assurance est de proposer la sécurité pour libérer les initiatives et financer l’économie nationale.
Actuellement, la Tunisie recense 22 sociétés d’assurance dont le volume global de l’activité en 2016 représente 1,8 milliards de dinars, soit 2% du PIB. Une proportion qui est très loin de la moyenne internationale (7%) et assez loin des pays qui nous ressemblent (3% à 4%), a indiqué M. Zarrouk lors d’une interview accordée mercredi 22 février 2017 à l'émission Expresso de Wassim Ben Larbi sur Express Fm.
«Bien qu’il y ait eu un effort et une dynamique entamés par les sociétés d’assurance, au cours de ces dernières années, on demeure toutefois en-deçà du rythme souhaité», a-t-il indiqué. En effet, le secteur de l’assurance enregistre, depuis 2011, une croissance de 8% par an en moyenne. Cependant, Lassaâd Zarrouk estime que ce secteur peut mieux faire en Tunisie, pour peu qu’on remédie à «l’absence d’une stratégie globale de développement du secteur». Le marché de l’assurance est dominé à 60% par l’assurance automobile, alors que l’assurance-vie n’accapare que 18 % du marché. Cette dernière proportion est gonflée par les banques qui imposent une assurance-vie à tout octroi de crédit aux particuliers.
Le président de la FTUSA considère que le secteur doit se préparer aux mutations qui se profilent dans le système de protection sociale avec la probable émergence de nouveaux produits, tels que les assurances complémentaires, dans la perspective d’une profonde réforme du régime de sécurité sociale. Grâce à cela, les compagnies d’assurances pourront développer une épargne vertueuse (à long terme), qui permettra de financer des investissements dans le pays.
Plus généralement, Lassaâd Zarrouk pense que l’enjeu majeur est de changer la perception du Tunisien vis-à-vis du secteur et ne point se focaliser exclusivement sur les problématiques que soulève l’assurance automobile, a fortiori de les généraliser aux autres produits d’assurance.
En matière d’assurance automobile, le président de la FTUSA observe qu’ «Il y a des améliorations notamment en termes des délais d’indemnisation, mais il reste beaucoup à faire, notamment avec la mise en place de nouveaux systèmes d’information». Et ce n’est pas tout, dans la mesure où il prône notamment la libéralisation des prix de l’assurance, parallèlement à la mise en place d’une meilleure gouvernance.
I.N
Commentaires (3)
CommenterPLEINS D'EINSHTAIN dans NOTRE PAYS !!!
Déduction logique
Préparons nous donc à ce que l'assurance auto puisse atteindre les 800 dinars minimum dans les 5 prochaines années!
Assurances ...
2) Les compagnies d'assurance fixent leurs prix comme elles veulent.
3) Les compagnies d'assurance ne remboursent jamais rien.
4) Les compagnies d'assurance publient fièrement en fin d'année leurs bilans avec des bénéfices nets de quelques dizaines de milliards.
5) Morale de l'histoire: les seules assurées ce sont les compagnies d'assurances elles-mêmes. Assurées de pouvoir vous dépouiller mais ... LEGALEMENT !!!