
La société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, Petrofac, vient d’enregistrer son 60ème jour d’arrêt de travail sur son site de Kerkennah : ce qui représente 12 millions de dollars de perte. Chaque jour d’arrêt causant des pertes de l’ordre de 200.000 dollars, sachant que la société produit 12,5% des besoins du pays en gaz, soit environ 1 million de m3 de gaz par jour et que 80% des revenus de Petrofac reviennent à l’Etat tunisien.
A part quelques initiatives du ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, pour régler cette situation "pacifiquement" aucune autre initiative gouvernementale n’a été annoncée. Silence total de la présidence du gouvernement à ce sujet, et ceci malgré le fait que la société-mère avait exprimé son désire de quitter la Tunisie, ne comprenant pas la passivité de l’Etat tunisien incapable de maîtriser 70 chômeurs qui bloquent toute une société. Petrofac a déjà annulé un investissement de 40 millions de dinars dans le forage de deux nouveaux puits à Kerkennah "Chergui 9" et "Chergui 10". Son départ de la Tunisie est à prendre au sérieux, nous confie une source bien informée, ayant requis l’anonymat, dans une déclaration à Business News.
On rappelle que suite à une séance de travail avec le ministre, malgré l’engagement de Petrofac de continuer le financement du fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax dans le but d’aider les chômeurs pour encore six mois et de celui de l’Etat à prendre en charge la couverture sociale (CNSS) des chômeurs pendant toute la période qui a précédé et de les recruter d’ici fin juin 2016, les sit-ineurs ont refusé ! Ils revendiquent un engagement ferme de l’Etat pour que tous les chômeurs soient recrutés immédiatement et réclament aussi que Petrofac renonce à toutes les poursuites judicaires qu’elle a engagé contre eux !
On rappellera également que Petrofac est à l’arrêt depuis le 19 janvier 2016. Environ 70 chômeurs sont entrés de force dans les locaux de la firme et ont bloqué la production. Ils ont entamé un sit-in et dressé leurs tentes. Ils réclament que la société pétrolière continue à leur verser des allocations de chômage.
En effet, Petrofac a décidé depuis début 2015 de stopper le financement d’un fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax pour aider les chômeurs, qui initialement était destiné à financer des allocations pour des jeunes à la recherche de travail et qui s’est transformé en une donation à des personnes qui ne travaillent pas et qui n’ont pas l’intention de travailler ou carrément ont intégré Petrofac ou la fonction publique. En 2015, le financement accordé à ce fonds a été de l’ordre de 1 million de dinars. Cette situation dure depuis 5 ans, avec un coût de 800 mille dinars par an permettant de subvenir aux besoins de 262 personnes.
En avril dernier, et pour lever un sit-in de ces mêmes personnes, il a été décidé la création début 2016 de la Société de l’environnement de Kerkennah, qui sera financée par l’Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP) via un fonds doté de 1 million de dinars. Les autorités ont également obligé Petrofac à continuer à verser les allocations jusqu’à fin décembre 2015.
Or, la société n’a pas été créée et les chômeurs se sont donc rabattus, sur la société pétrolière, qui se trouve prise en otage dans une affaire qui ne la concerne plus.
Le partenaire britannique a donc déposé une demande de renvoi au chômage technique, avec l’intention sérieuse d’abandonner ses projets et de quitter le pays.
Notons que notre source a affirmé que Petrofac n’est en aucun cas responsable de la fuite de pétrole survenue le 13 mars dernier sur une plage de l’île de Kerkennah.
I.N
Commentaires (16)
Commenter@DHEJ| 20-03-2016 14:34
Non cher @Mansour Lahyani
Et je le répète qu'en pense Samir TAIEB???
catastrophe naturelle!!!!
@Raad | 19-03-2016 14:53
@M. Tebourbi | 19-03-2016 19:14
Passivité des génies du DROIT CONSTITUTIONNEL...
Incroyable comment; vraiment incroyable on camoufle les vrais massacreurs de ce pays tunisien
On s'y habitue
Pour Petrofac, l'investisseur est étranger et menace de quitter et on en parle.
pour la CPG et le GCT l'état est le seul investisseur et personne n'en parle depuis 5 ans.
La catastrophe est le manque d'état et d'autorité à tous les niveaux.
a pyramide s'est inversée.
Le pouilleux mènent le jeu u vu et au sus de tous au nom de la révolution.
Bientot les 70 chômeurs n'auront plus rien que leur yeux pour pleurer leur bétise, leur famille aussi et avec eux tous les nouveaux chômeurs de Petrofac.
Diehk
Et ces mêmes sécuritaires suspendus.
Et le syndicat de la sécurité intérieure, qui réclame la levé de certains suspendus !
Bizarre parce-que petrofac est une société anglaise, et les islamistes ne sont
ptet pas forcément leurs ennemis.
Non ?
Une honte pour l'ETAT Tunisie

