« Notre responsabilité est immenses et historique » a affirmé Néji Jalloul, « Nous sommes appelés à réfléchir à la place de nos enfants, à leur définir les premiers contours de l'image qu'ils se font de leur école que la constitution a souhaité être un terrain pour enraciner le patriotisme et l'identité tunisienne tolérante et ouverte. Une école qui produit des citoyens autonomes capables de construire et de développer dans tous les domaines scientifiques, artistiques et sociaux » a-t-il souligné."

« J’ai la certitude aujourd’hui, alors que le pays est sur le chemin d’une réforme sociale et économique d’envergure, que le meilleur choix qui s’offre à nous réside dans la réforme de l’organisation de la formation des ressources humaines et son développement à travers la modernisation et le développement du système éducatif, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur afin de gagner le défi de l’emploi dans le cadre d’une optique sociale du développement humain… ».
Ces quelques mots du ministre de l’Education nationale, Néji jalloul, donnent le ton du plan stratégique sectoriel quinquennal (2016-2020) pour l’éducation publié récemment par le ministère.
Le ministre de l’Education a travaillé d’arrache pied avec ses équipes pour élaborer ce plan, n’ayant de cesse de sillonner le pays, d’école en école et de lycée en lycée, relevant les dysfonctionnements, pointant du doigt les manquements et accumulant les constats édifiants quant à l’enlisement du secteur de l’éducation, gangréné par la corruption, abandonné depuis des décennies et à l’agonie.
Il a précisé, que le plan stratégique sectoriel est le cadre le plus apte à l’intégration d’une réforme éducative globale et profonde qui concrétise les conclusions du personnel éducatif, à partir du dialogue national sur la réforme du système éducatif, à ses conclusions en passant par tous les travaux scientifiques d’analyse réalisés à cet effet.
Néji Jalloul a souligné, par ailleurs, l’urgence du développement et de la modernisation de l’organisation éducative et la nécessité de commencer à œuvrer pour la réforme, selon une vision participative et consensuelle, qui vise à élaborer un projet sociétal nouveau basé sur les principes de la bonne gouvernance avec ce que cela nécessite comme respect des valeurs du travail et de l’esprit d’initiative, de créativité et d’innovation chez les jeunes.
Il a indiqué que le plan stratégique sectoriel vient en cohérence avec les exigences du contexte social et économique délicat et répond aux dispositions du décret gouvernemental n°19 du 25 juillet 2015 concernant l’établissement du cadre général et de la méthodologie pour le plan de développement quinquennal.
Ce plan stratégique sectoriel se base sur les valeurs consacrées par la constitution de 2014 et qui prônent l’égalité des chances. Ces orientations stratégiques partent sur la base des perspectives futures axées sur le développement humain de l’apprenant et sur le fait de lui inculquer les principes de la citoyenneté, pour que l’école devienne un acteur actif dans la réalisation du développement social et économique à travers la qualité de ses programmes et de ses enseignements.
« Notre responsabilité est immenses et historique » a affirmé Néji Jalloul, « Nous sommes appelés à réfléchir à la place de nos enfants, à leur définir les premiers contours de l’image qu’ils se font de leur école que la constitution a souhaité être un terrain pour enraciner le patriotisme et l’identité tunisienne tolérante et ouverte. Une école qui produit des citoyens autonomes capables de construire et de développer dans tous les domaines scientifiques, artistiques et sociaux » a-t-il souligné.
Le ministre a, par ailleurs, précisé qu’afin d’assurer une adéquation entre les besoins du marché du travail et les compétences des diplômés, les efforts vont s’articuler autour de l’amélioration de la qualité et de la variété du système éducatif et du professionnalisme de ses cadres. Ceci, afin de prodiguer aux formés la capacité d’analyse, de créativité et d’initiative qui leur permette de s’adapter aux exigences du marché du travail et aux changements locaux et internationaux afin que la Tunisie puisse maintenir son indépendance et son rang.
Ces efforts, note le ministre, vont aller dans le sens de l’amélioration des conditions de travail au sein des institutions scolaires, à travers la révision des programmes, des méthodes d’enseignement, des moyens éducatifs et d’évaluation. Aussi, une attention particulière sera accordée à l’enseignement des langues et des sciences et à l’intégration des technologies de l’information et de la communication.
Néji Jalloul a considéré que la réalisation de ces objectifs dépend de l’adhésion de tous et des sacrifices consentis et nécessaires dans une optique d’une vision humaine globale qui garantisse à tous les enfants de la Tunisie des opportunités égales d’une éducation de qualité et de conditions qui répondent aux exigences de la dignité et de l’équité. « Ceci afin que tout Tunisien puisse sentir qu’il est l’enfant de ce pays, qu’il puisse en être fier et qu’il grandisse sur les valeurs du don de soi pour la prospérité de sa nation » a-t-il conclu.
Le plan stratégique sectoriel quinquennal pour l’éducation comporte quatre parties. La première concerne les choix, les orientations et les politiques, la seconde est un diagnostic de la situation quantitative et qualitative du secteur. Dans la troisième partie, les principes, les objectifs et les programmes sont annoncés et la quatrième partie est dédiée au plan d’exécution de la réforme du système éducatif.
Les objectifs stratégiques énoncés dans le plan sont au nombre de neuf. Il s’agit d’abord de réaliser l’équité et l’égalité des chances, de réviser la cartographie scolaire, de développer les compétences des ressources humaines, de développer les acquis des apprenants et d’améliorer la qualité de leur savoir.
Ces objectifs préconisent aussi de moderniser la vie scolaire, de réformer l’enseignement préparatoire et secondaire, de lutter contre l’échec et l’abandon scolaire, de développer l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement et l’apprentissage et enfin de consacrer les principes de la bonne gouvernance au sein du système éducatif.
Cliquer ici pour consulter le plan stratégique quinquennal du ministère de l’Education
Myriam Ben Zineb
Commentaires (14)
CommenterDream idéal!
« Notre responsabilité est immenses et historique » a affirmé Néji Jalloul, « Nous sommes appelés à réfléchir à la place de nos enfants, à leur définir les premiers contours de l'image qu'ils se font de leur école que la constitution a souhaité être un terrain pour enraciner le patriotisme et l'identité tunisienne tolérante et ouverte. Une école qui produit des citoyens autonomes capables de construire et de développer dans tous les domaines scientifiques, artistiques et sociaux » a-t-il souligné."
Errata
Au commencement, le savoir
Le sinistre Jalloul aura-t-il le courage de dire...
Question de TOPOGRAPHIE CIVILE qu'évoque le dernier paragraphe de la page 42 où il est dit:
Que les élèves de la cote s'orientent plus vers les sections scientifiques alors que ceux de l'intérieur vers la SECTION LETTRE???
Et si on ÉLIMINAIT la section lettre tout court?!
Le sinistre LETTREUX comme TOUS SES PRÉDÉCESSEURS...
Alors où est la MAL???
Commencez par former
C'est une tâche immense.
C'est la base de toute réforme éducative.
Or aujourd'hui la majorité des enseignants sont hors circuit et ne possèdent pas les connaissances ( ni fondamentales ni pédagogiques ni techniques ) modernes de base pour préparer les enfants de ce pays à relever les défis de demain.
Le problème c'est que le ministre veut réformer et moderniser avec du vieux c'est à dire avec des médiocres.
Mais les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
J'ai écouté souvent ce ministre et je dois dire que j'ai l'impression qu'il n'a pas saisi vraiment les enjeux de l'école d'aujourd'hui.
Il réfléchit comme si l'école est une institution figée.
C'est une véritable révolution éducative qu'il faut entreprendre.
Svp Mr Le Ministre, si vous aimez ce pays sincèrement, démissionnez et laissez votre place à d'autres anonymes qui ont réellement la vision de l'école du future.
Malheureusement dans ce bled et c'est une fatalité, on doit subir la gouvernance de tous ces médiocres.
@Mr. Néji Jalloul
Sûrement, il est très important de définir les buts à atteindre, On sait maintenant ce que vous voulez réellement réaliser. Quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre, et vous avez le soutient de la majorité des Tunisiens. Par contre, La question du "comment faire afin de réaliser vos/nos objectifs?" est la véritable grande illusion où échouent nos politiciens.
Je suis continument les informations socio-économiques et même politiques en Tunisie, j'ai remarqué qu'il y a chez nos politiciens une très grande confusion entre le Quoi et le Comment. Dans le Manuscrit "plan stratégique quinquennal" vous parlez des objectifs partant d'une étude empirique (ce qui est extraordinaire, enfin un Ministre qui fait utilisation des statistiques) mais par contre vous ne proposez aucune stratégie pour atteindre vos/nos objectifs.
On ne sait pas par quoi vous voulez commencer et par quel bout faudrait-il tirer le fil, il y a tellement et même trop de choses à optimiser d'après votre "plan stratégique quinquennal", c'est justement ici que se trouve la cause de nombreux échecs.
Ce qui manque à votre "plan stratégique quinquennal" qui est très bien fait, c'est une marche à suivre et les véritables actions à entreprendre.
Cordialement
Jamel Tazarki
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
ET LES RESSOURCES !
La faute à qui?
Heureusement que ce secteur STRATEGIQUE commence à échapper aux comploteurs islamistes. Merci M. le Ministre, fidèle à nos votes.
L'article 6-1-II est très intéressant...
Sur ce point, je dois dire que la rapport est loin d'avoir pointé La BONNE ENERGIE car dans le graphique 10 en page 40, le ministère égalise entre le cout de formation d'un élève scientifique et un élève de lettre!!!

