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Education : Un plan stratégique quinquennal axé sur la qualité et la bonne gouvernance
03/03/2016 | 19:58
5 min
Education : Un plan stratégique quinquennal axé sur la qualité et la bonne gouvernance

 

« J’ai la certitude aujourd’hui, alors que le pays est sur le chemin d’une réforme sociale et économique d’envergure, que le meilleur choix qui s’offre à nous réside dans la réforme de l’organisation de la formation des ressources humaines et son développement à travers la modernisation et le développement du système éducatif, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur afin de gagner le défi de l’emploi dans le cadre d’une optique sociale du développement humain… ».

Ces quelques mots du ministre de l’Education nationale, Néji jalloul, donnent le ton du plan stratégique sectoriel quinquennal (2016-2020) pour l’éducation publié récemment par le ministère.


 

Le ministre de l’Education a travaillé d’arrache pied avec ses équipes pour élaborer ce plan, n’ayant de cesse de sillonner le pays, d’école en école et de lycée en lycée, relevant les dysfonctionnements, pointant du doigt les manquements et accumulant les constats édifiants quant à l’enlisement du secteur de l’éducation, gangréné par la corruption, abandonné depuis des décennies et à l’agonie.

Il a précisé, que le plan stratégique sectoriel est le cadre le plus apte à l’intégration d’une réforme éducative globale et profonde qui concrétise les conclusions du personnel éducatif, à partir du dialogue national sur la réforme du système éducatif, à ses conclusions en passant par tous les travaux scientifiques d’analyse réalisés à cet effet.

 

Néji Jalloul a souligné, par ailleurs, l’urgence du développement et de la modernisation de l’organisation éducative et la nécessité de commencer à œuvrer pour la réforme, selon une vision participative et consensuelle, qui vise à élaborer un projet sociétal nouveau basé sur les principes de la bonne gouvernance avec ce que cela nécessite comme respect des valeurs du travail et de l’esprit d’initiative, de créativité et d’innovation chez les jeunes.

Il a indiqué que le plan stratégique sectoriel vient en cohérence avec les exigences du contexte social et économique délicat et répond aux dispositions du décret gouvernemental n°19 du 25 juillet 2015 concernant l’établissement du cadre général et de la méthodologie pour le plan de développement quinquennal.

 

Ce plan stratégique sectoriel se base sur les valeurs consacrées par la constitution de 2014 et qui prônent l’égalité des chances. Ces orientations stratégiques partent sur la base des perspectives futures axées sur le développement humain de l’apprenant et sur le fait de lui inculquer les principes de la citoyenneté, pour que l’école devienne un acteur actif dans la réalisation du développement social et économique à travers la qualité de ses programmes et de ses enseignements.

« Notre responsabilité est immenses et historique » a affirmé Néji Jalloul, « Nous sommes appelés à réfléchir à la place de nos enfants, à leur définir les premiers contours de l’image qu’ils se font de leur école que la constitution a souhaité être un terrain pour enraciner le patriotisme et l’identité tunisienne tolérante et ouverte. Une école qui produit des citoyens autonomes capables de construire et de développer dans tous les domaines scientifiques, artistiques et sociaux » a-t-il souligné.

 

Le ministre a, par ailleurs, précisé qu’afin d’assurer une adéquation entre les besoins du marché du travail et les compétences des diplômés, les efforts vont s’articuler autour de l’amélioration de la qualité et de la variété du système éducatif et du professionnalisme de ses cadres. Ceci, afin de prodiguer aux formés la capacité d’analyse, de créativité et d’initiative qui leur permette de s’adapter aux exigences du marché du travail et aux changements locaux et internationaux afin que la Tunisie puisse maintenir son indépendance et son rang.

Ces efforts, note le ministre, vont aller dans le sens de l’amélioration des conditions de travail au sein des institutions scolaires, à travers la révision des programmes, des méthodes d’enseignement, des moyens éducatifs et d’évaluation. Aussi, une attention particulière sera accordée à l’enseignement des langues et des sciences et à l’intégration des technologies de l’information et de la communication.

 

Néji Jalloul a considéré que la réalisation de ces objectifs dépend de l’adhésion de tous et des sacrifices consentis et nécessaires dans une optique d’une vision humaine globale qui garantisse à tous les enfants de la Tunisie des opportunités égales d’une éducation de qualité et de conditions qui répondent aux exigences de la dignité et de l’équité. « Ceci afin que tout Tunisien puisse sentir qu’il est l’enfant de ce pays, qu’il puisse en être fier et qu’il grandisse sur les valeurs du don de soi pour la prospérité de sa nation » a-t-il conclu.

 

Le plan stratégique sectoriel quinquennal pour l’éducation comporte quatre parties. La première concerne les choix, les orientations et les politiques, la seconde est un diagnostic de la situation quantitative et qualitative du secteur. Dans la troisième partie, les principes, les objectifs et les programmes sont annoncés et la quatrième partie est dédiée au plan d’exécution de la réforme du système éducatif.

 

Les objectifs stratégiques énoncés dans le plan sont au nombre de neuf. Il s’agit d’abord de réaliser l’équité et l’égalité des chances, de réviser la cartographie scolaire, de développer les compétences des ressources humaines, de développer les acquis des apprenants et d’améliorer la qualité de leur savoir.

Ces objectifs préconisent aussi de moderniser la vie scolaire, de réformer l’enseignement préparatoire et secondaire, de lutter contre l’échec et l’abandon scolaire, de développer l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement et l’apprentissage et enfin de consacrer les principes de la bonne gouvernance au sein du système éducatif.

 

 

Cliquer ici pour consulter le plan stratégique quinquennal du ministère de l’Education

 

Myriam Ben Zineb

03/03/2016 | 19:58
5 min
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Commentaires (14)

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Nourbr
| 06-03-2016 13:26
Les hommes des 100 ans (Al al Kehf) se réveillent enfin! C'est le bon signe d'une réelle conscience constructive pour nous porter dans la planète pas la lune mais plus loin : Mars.

« Notre responsabilité est immenses et historique » a affirmé Néji Jalloul, « Nous sommes appelés à réfléchir à la place de nos enfants, à leur définir les premiers contours de l'image qu'ils se font de leur école que la constitution a souhaité être un terrain pour enraciner le patriotisme et l'identité tunisienne tolérante et ouverte. Une école qui produit des citoyens autonomes capables de construire et de développer dans tous les domaines scientifiques, artistiques et sociaux » a-t-il souligné."

Dr. Jamel Tazarki
| 05-03-2016 09:08
On sait maintenant ce que vous voulez réellement réaliser et quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre. Et vous avez le soutient de la majorité des Tunisiens.

Bahloul
| 05-03-2016 07:53
Ainsi est intitulé l'un des premiers chapitres du rapport de la commission ATTALI, POUR LA LIBÉRATION DE LA CROISSANCE FRANÇAISE. . Oui, le savoir conditionne tout. Les tunisiens et surtout ceux qui consultent le charlatan de Boumhel doivent le comprendre de maniére définitive, ferme et non révisable. Je veux que l'on se donne pour ambition de faire de toute tunisienne et de tout tunisien un savant. Ça doit devenir une condition de la nationalité tunisienne. Tous les tunisiens doivent apprendre toute leur vie.Il se doter des institutions idoines . Il faut enseigner les sciences les plus récentes. Il faut se départir ,une bonne fois pour toutes des seules formations diplomantes. Il faut instituer sans délai un établissement similaire au COLLÈGE DE FRANCE où un citoyen sans aucun diplôme pourra aller suivre des cours dispensées par les prix NOBEL sans autre ambition de de savoir. Il faudrait qu'un jour on puisse définir le tunisien commé une personne savante. Tous les problèmes seront alors résolus.

DHEJ
| 04-03-2016 20:42
... DE dire comment il va procéder pour que la cote intelligent émancipera l'intérieur bete à défaut l'intérieur continuera son exode betement vers la cote!


Question de TOPOGRAPHIE CIVILE qu'évoque le dernier paragraphe de la page 42 où il est dit:

Que les élèves de la cote s'orientent plus vers les sections scientifiques alors que ceux de l'intérieur vers la SECTION LETTRE???


Et si on ÉLIMINAIT la section lettre tout court?!


Le sinistre LETTREUX comme TOUS SES PRÉDÉCESSEURS...


Alors où est la MAL???

observator
| 04-03-2016 18:42
le personnel enseignant.
C'est une tâche immense.
C'est la base de toute réforme éducative.

Or aujourd'hui la majorité des enseignants sont hors circuit et ne possèdent pas les connaissances ( ni fondamentales ni pédagogiques ni techniques ) modernes de base pour préparer les enfants de ce pays à relever les défis de demain.

Le problème c'est que le ministre veut réformer et moderniser avec du vieux c'est à dire avec des médiocres.
Mais les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

J'ai écouté souvent ce ministre et je dois dire que j'ai l'impression qu'il n'a pas saisi vraiment les enjeux de l'école d'aujourd'hui.
Il réfléchit comme si l'école est une institution figée.
C'est une véritable révolution éducative qu'il faut entreprendre.
Svp Mr Le Ministre, si vous aimez ce pays sincèrement, démissionnez et laissez votre place à d'autres anonymes qui ont réellement la vision de l'école du future.
Malheureusement dans ce bled et c'est une fatalité, on doit subir la gouvernance de tous ces médiocres.

Dr. Jamel Tazarki
| 04-03-2016 17:40
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre "plan stratégique quinquennal" de l'enseignement secondaire et primaire en Tunisie. Certes vous avez très bien répondu à la question " Quoi faire?", mais sinon vous avez pratiquement négligé la question qui est aussi importante "Comment faire?"

Sûrement, il est très important de définir les buts à atteindre, On sait maintenant ce que vous voulez réellement réaliser. Quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre, et vous avez le soutient de la majorité des Tunisiens. Par contre, La question du "comment faire afin de réaliser vos/nos objectifs?" est la véritable grande illusion où échouent nos politiciens.


Je suis continument les informations socio-économiques et même politiques en Tunisie, j'ai remarqué qu'il y a chez nos politiciens une très grande confusion entre le Quoi et le Comment. Dans le Manuscrit "plan stratégique quinquennal" vous parlez des objectifs partant d'une étude empirique (ce qui est extraordinaire, enfin un Ministre qui fait utilisation des statistiques) mais par contre vous ne proposez aucune stratégie pour atteindre vos/nos objectifs.

On ne sait pas par quoi vous voulez commencer et par quel bout faudrait-il tirer le fil, il y a tellement et même trop de choses à optimiser d'après votre "plan stratégique quinquennal", c'est justement ici que se trouve la cause de nombreux échecs.

Ce qui manque à votre "plan stratégique quinquennal" qui est très bien fait, c'est une marche à suivre et les véritables actions à entreprendre.


Cordialement

Jamel Tazarki




C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

3ABROUD
| 04-03-2016 17:23
La question des ressources humaines a été esquivée ; il en est de même pour celle matérielles. La synchronisation avec l'enseignement supérieur est absente. Ce manque de conception voulu ou omis laisse la réforme inachevée, et incapable d'être à la hauteur des attentes. D'autres part, les données quantitatives abondantes, dont certaines sont redondantes, esquivent l'état du personnel d'encadrement. pédagogique.

DHEJ
| 04-03-2016 16:26
Le meilleur à lire dans ce RAPPORT et pas un PLAN, est le dernier paragraphe de la page 42!



Carthage Libre
| 04-03-2016 12:05
C'est le SEUL Ministre pour lequel on peut dire que les gens qui ont voté pour Nida Tounes (l'ex) n'ont pas regretté, car il a respecté le "cahier des charges" de la campagne de cet ex parti. Bravo à lui. Sa rage contre les islamistes et son patriotisme en font de lui un HONNEUR pour nous et pour ce pays, et en plus il travaille en profondeur afin de couper l'herbe aux pieds des rétrogrades islamistes qui veulent formater l'esprit de nos petits.

DHEJ
| 04-03-2016 11:20
Monter la pression dans l'orientation vers les sections détestées par le LETTREUX Néji JALLOUL pour dépressuriser l'orientation vers les sections LETTRE et ECONOMIE!!!


Sur ce point, je dois dire que la rapport est loin d'avoir pointé La BONNE ENERGIE car dans le graphique 10 en page 40, le ministère égalise entre le cout de formation d'un élève scientifique et un élève de lettre!!!