
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et l’Ordre national des avocats de Tunisie sont revenus, dans des communiqués rendus publics mardi 17 mars 2015, sur l’affaire impliquant les figures médiatiques, Moez Ben Gharbia et Wassim Herissi, alias Migalo.
Le SNJT a ainsi exprimé sa préoccupation du maintien en état d’arrestation de Ben Gharbia, Herissi et Toumi, soulignant son étonnement du refus de libération opposé par la chambre criminelle auprès du Tribunal de première instance de Tunis.
Le président du syndicat, Néji Bghouri a d’ailleurs signifié que le SNJT craint que l’arrestation des deux concernés ne soit une autre tentative pour favoriser un climat d’intimidation contre les médias et la presse. Et d’ajouter que le ministère public aurait dû les laisser en état de liberté, tout en poursuivant l’enquête et les interrogatoires.
Néji Bghouri a finalement indiqué que le syndicat des journalistes est l’une des parties les plus impliquées dans la lutte contre la corruption dans le domaine médiatique, à condition que cela soit hors du cadre des règlements de compte.
L’Ordre national des avocats a de son coté, fait part de sa vive inquiétude quant à l’évolution négative du climat des libertés et des droits. L’ONAT a de ce fait assuré de son soutien inconditionnel à la liberté d’expression et de la presse ainsi qu'au droit d’accès à l’information, comme étant la pierre angulaire de la démocratie.
En outre, l’Ordre des avocats s’est étonné à son tour du maintien en détention de Ben Gharbia, Herissi et Toumi, appelant l’Assemblée des représentants du peuple à amender le Code des procédures pénales, particulièrement les articles relatifs à l’arrestation et à la garde à vue , et ce pour garantir des procès équitables.