
Le président de la République, Kaïs Saïed vient d’être réélu avec 90,69% des suffrages exprimés. Cette victoire fait écho à plusieurs défis économiques qui attendent le chef de l’État et qui seront décisifs pour améliorer la qualité de vie des Tunisiens et donc pour répondre à l’une de ses promesses électorales. Des chantiers importants l’attendent, mais surtout des décisions fermes et courageuses. L’objectif étant de remettre l’économie du pays sur les rails.
La situation économique de la Tunisie a été difficile tout au long de la dernière décennie, mais elle s’est aggravée avec la pandémie du Covid-19 qui a été suivie par la guerre en Ukraine et l’envolée des cours de matières premières et de carburant. Le pays a été secoué par plusieurs pénuries et jusqu’à cette heure certains produits demeurent manquants ou en quantité insuffisante sur le marché notamment le sucre et le café.
Ainsi, Kaïs Saïed se trouve face à des défis économiques importants à relever, notamment en matière de croissance, d’inflation et d’endettement.
Depuis la révolution, les taux de croissance sont très timides pour ne pas dire inexistant, sachant que pour le développement du pays il faudrait une croissance d’au moins 5% à 6%. Or, en 2024, l'économie tunisienne a enregistré une croissance de 1% en glissement annuel, de 0,6% en glissement semestriel et de 0,2% en glissement trimestriel et l'Institut national de la statistique (INS) avait noté que le PIB n’a pas encore atteint son niveau d’avant la pandémie. L’économie nationale devrait enregistrer une croissance à 0,4% sur l’ensemble de l’exercice 2023, selon les premières estimations. Donc, on est vraiment loin de la croissance espérée. Le tout sachant que l’inflation a atteint 6,7% en septembre 2024.
Augmenter la croissance, c’est non seulement créer de l’emploi, mais aussi drainer des ressources supplémentaires additionnelles pour les recettes de l’État : une économie prospère équivaut à des sociétés et des citoyens prospères, donc qui ont plus de bénéfices et revenus et payent plus de taxes et impôts. Augmenter les recettes de l’État permet de limiter l’endettement et de baisser le déficit budgétaire. Cela implique un meilleur équilibre des finances publiques.
En outre, la croissance se répercutera par une augmentation des salaires (les entreprises étant dans une meilleure situation, ndlr) et par extension par une amélioration du pouvoir d’achat des Tunisiens.
Relancer l’économie, notamment via l’encouragement des investissements et l’amélioration du climat d’affaires devient un défi majeur pour le chef de l’État.
Autre dossier brûlant celui de la lutte contre l’inflation. Bien que l’indice des prix à la consommation s’est stabilisé à 6,7% en septembre 2024, les hausses de prix de certains produits alimentaires sont exorbitantes. Et il y a trois denrées dont l’inflation a été supérieure à 15% en un an en septembre 2024. Il s’agit de la viande d’agneau et de mouton avec une hausse de 22,8%, suivie par l’huile alimentaire avec une hausse de 15,1% puis les fruits secs avec une hausse de 15%. Au total, les prix de neuf familles de produits ont augmenté autant ou plus vite que l’inflation enregistrée en septembre 2024 et huit ont enregistré une hausse à deux chiffres.
Rappelons qu’en février 2023, l’inflation avait atteint le niveau record de 10,4% jamais égalé en 38 ans : une inflation à deux chiffres ! En 1982, l'inflation avait atteint les 12%. En 1984, la Tunisie avait atteint la moyenne annuelle de 8,9%, selon les données référencées par la Banque mondiale.
L’inflation actuelle demeure quand même élevée, même si elle est sur un trend baissier. En général, on recommande que l’inflation ne dépasse pas les 3% dans un pays, ce qui stimule l’économie et préserve le pouvoir d’achat. Or, on est toujours au-dessus de ce taux, ce qui explique les difficultés rencontrées par les Tunisiens et la baisse flagrante de leur pouvoir d’achat ces dernières années.
D’ailleurs, malgré une tendance baissière d’une vingtaine de mois, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 8% fin septembre 2024, prouvant que les pressions inflationnistes demeurent et qu’il ne faut pas baisser sa garde, du moins c’est ce qu’estime l’autorité monétaire.
Certes la lutte contre la hausse de l’inflation incombe à la BCT. Mais, l’État peut aider en fournissant certaines denrées en quantité suffisantes, ce qui impacte les prix à la baisse outre bien sûr son rôle de surveillance des circuits de distribution. Encourager la production nationale peut participer à limiter les importations et par extension l’inflation importée, une stratégie à long terme qui peut être payante.
Maintenir le trend baissier de l’inflation est important, mais baisser en parallèle le taux directeur de la BCT est primordial pour relancer l’économie, que ce soit par la consommation ou par l’investissement. Actuellement, les taux d’intérêt sont trop importants, entravant entreprises et consommateurs, qui temporisent certaines dépenses. En outre, le recours intensif de l’État au marché intérieur n’arrange pas les choses pouvant, in fine, créer un effet d’éviction sur le marché.
Notons qu’avec la troisième tranche de l’emprunt obligataire national 2024, le pays a mobilisé environ 86,33% de la valeur globale visée par l’émission de l’emprunt obligataire national 2024, soit un montant de près de 2,48 milliards de dinars. Le montant total visé est de 2,87 milliards de dinars.
En 2023, la Trésorerie tunisienne a mobilisé près de 3,78 milliards de dinars, grâce aux souscriptions à l’emprunt obligataire national 2024.
À fin juin 2024, l’État a mobilisé 12,26 milliards de dinars en ressources d'emprunt, contre 5,84 milliards de dinars un an auparavant, selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État à fin juin 2024 publiés par le ministère des Finances. 11,17 milliards de dinars d’emprunt intérieur sur les 11,74 milliards de dinars prévus dans la loi de finances 2024 et seulement près de 1,1 milliard de dinars d’emprunt extérieur sur les 16,44 milliards de dinars prévus dans la loi de finances 2024.
Ainsi à la moitié de l’année, l’État a déjà collecté pratiquement tout le montant prévu en emprunt intérieur et il continue encore de puiser sur les ressources intérieures, une quatrième tranche étant prévue dans la loi de finances 2024. En contrepartie, l’État n’a réussi à collecter que le seizième des ressources d’emprunts extérieures ambitionnées.
Et justement, il faudra notamment trouver des ressources d’emprunts extérieurs pour garantir que l’économie ait assez de devise pour l’alimenter, l’autre défi majeur de Kaïs Saïd. Certes, l’économie a tourné ces deux dernières années sans importante contribution de l’étranger, mais dans les faits elle tournait au ralenti, les taux de croissance réalisés étant la preuve. La Tunisie a besoin de ressources extérieures qu’elles soient d’emprunts ou d’investissements, pour booster son économie et lui donner l’élan nécessaire pour son envol.
Autre défi de taille la compensation, même si dans ses prévisions le gouvernement a planifié une baisse de la compensation, pour le chef de l’État ce sujet est une ligne rouge. Le problème, c’est que vu le manque de ressources de l’État, ce sont les bénéficiaires de la compensation qui en pâtissent. Ces derniers n’ont pas été payés depuis plusieurs mois (neuf à 17 mois d’impayés) pour un montant dépassant le milliard de dinars jusqu’à fin juillet 2024.
Il faut dire que la décision du président Saïed de compter sur nos propres ressources et de ne plus recourir aux prêts du Fonds monétaire international, a mis les finances publiques à rudes épreuves avec une aggravation du déficit budgétaire en 2023, qui a dépassé les onze milliards de dinars.
En 2024, un flou total demeure, avec le retard de la publication des résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État : le dernier en date publié est celui de juin 2024 et fait état d’un excédent de 488,7 millions de dinars alors qu’on est en octobre 2024 et que selon la loi de finances 2024, on devrait finir l’année avec au moins un déficit de plus 11,51 milliards de dinars.
Autre chantier, qui demeure en suspension, les entreprises publiques. Certes le chef de l’État avait estimé que la cession de ces entreprises est une ligne rouge. Mais, la majorité ne peut plus continuer à fonctionner de cette manière, leurs déficits s’aggravant d’année en année. Une restructuration est nécessaire, certaines comme Tunisair, la Société des transports de Tunis (STT), communément appelée Transtu, la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) ou même la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) ont besoin de renouveler leur équipement pour revenir dans la course et renouer avec les bénéfices.
Concrètement, Kaïs Saïed fait face à de nombreux défis économiques. Sa victoire écrasante ne peut occulter les attentes importantes du peuple tunisien, et le chef de l’État doit tout mettre en œuvre pour ne pas le décevoir.
Imen NOUIRA
On n'en revient toujours au même avec les socialistes. Ils ne comprennent rien à la création de richesse et ne propose que d'être égaux dans la misère en procédant au nivellement par le bas. C'est leur idée moyenne ageuse de la justice sociale.
- Juste après la publication de Candide, Voltaire fait l'acquisition du domaine de Ferney, près de Genève, où il passe ses vingt dernières années. Là-bas, il assèche les marais, développe l'agriculture locale, crée une magnanerie d'élevage de vers à soie et une manufacture d'horlogerie.
- Voltaire se vante de labourer ses champs par lui-même Le "hameau misérable" devient un village prospère grâce à ses investissements ruraux. Voltaire ouvre les portes de ce bienheureux séjour à toute l'intelligentsia du siècle et devient "l'aubergiste de l'Europe,
voir le lien web ***
Fazit: il faut motiver chaque Tunisien à cultiver son jardin dont la somme cumulative est notre Jardin qui est la Tunisie.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résidant à l'étranger
bonne journée
PS: Je donne l'exemple du Maroc où l'exportation des tomates fraîches (plantées en hors sol) a rapporté 1 milliard de dollars en 2023, ce qui fait plus que 3 milliards de DT
--> Il est temps d'encourager l'agriculture en hors sol par les sans terre en Tunisie afin de financer une partie de nos importations. En effet, il y a trop de voitures, trop d'avions, trop de satellites, trop de drones sur notre planète terre, mais il n'y a pas assez à manger... Il est plus facile d'exporter des tomates et des courgettes que des drones et des Satellites --> alors, "il faut cultiver notre jardin [qui est la Tunisie]"
Donc l exemple pour toi c est de suivre le maroc un pays qui a construit son economie sur la prostitution et l exportation de drogue , la dette et la soumission au sionisme .
Si tu etais dans la finance tu comprendrais que le modele espagnole et marocain d exportation d eau et oui quand on exporte des fruits et des legumes on exporte de l eau d un pays aride vers des pays ou l eau est abondante est une hérésie mais une perte d actif a savoir l eau qui est inestimable et sous coté mais ca tu ne peux pas le comprendre Einstein.
La Tunisie peut suivre d autre modele avec de plus grande valeur ajouté et e gardons son eau
Comment peut on se lever le matin et penser que notre pays est dirigé par ce type !
Mais vous vous attendez à quoi de ce type Qu'il "règle" la situation économique de la Tunisie Mais vous êtes plus fous, alliénés !
Le monde entier se fout de nos gueules et nous sommes devenus un pays à ne pas fréquenter (sauf pour poutine, tebbone, sissi et maduro-chavez) et vous avez encore de l'espoir ?
Vous avez pas HONTE de notre pays ? Moi j'ai HONTE HONTE HONTE. On est la risée du Monde...On est FOUTUE.
(ha si !.... les entreprises communautaires... quelle aubaine !)
Aucun programme industriel, rien de planifié et chiffré à l'avance... Il navigue à vue par temps de brouillard !....
Hormis sa propagande populiste pour le 1/5ème des moutons qui ont voté pour lui... avec sa lutte contre les complots et les corrompus....
IL N'Y A RIEN D'AUTRE !....
Regardez les choses en face au lieu de nous faire part de vos dénis de réalité !..
Pays de misère.... dans la m..de et pour encore bien plus longtemps que l'on pourrait le croire....
C'est d'abord un homme rigide, figé dans une autre époque et qui ne peut s'adapter ni accepter aucun compromis face à la réalité manifeste et complexe du terrain.
Dans un temps où les méthodes agiles ont depuis longtemps remplacé les méthodes managériales classiques d'organisation et de prise de position et de décision verticale, notre bonhomme, à défaut de résultats convaincants, peut absolument créer des mondes imaginaires où il attire, tel un trou noir, avec le pouvoir de son autorité, tout ce qui gravite autour de lui, non sans cracher dès la première occasion les minuscules astres consommés et devenus périmés, lui aussrant ainsi une infinité de vies après toute éventuelle fin de partie communément appelée "game over" pour ce grand peuple de joueurs/gamers.
Rappelons que ce monsieur a passé la moitié de sa vie d'universitaire renfermé dans quelques bibliothèques de la capitale, fouillant dans des anciens manuscrits et divers ouvrages, cherchant tel un moine bigot, sans méthodologie ni critique scientifique, dangereusement sa vérité, une vérité absolue, dans un premier temps pour divertir un tant soit peu l'égo surdimensionné du personnage et ensuite pour lui faire expliquer et avaler son échec (professionnel) en faisant la projection de ces "contre"vérités et le parallèle avec un conjurationnisme stupide qui plaît malheureusement à beaucoup de nos fainéants haineux, adeptes des discours vulgaires des cafés, rejetant ainsi toute responsabilité et tous nos malheurs sur l'autre !
Il continuera dans son déni tout en pointant du doigt,
l'enfer, cher peuple, le mien, c'est les autres ! Des millions, des milliards, 10%, 70% on s'en tape.. ce sont les autres !
Machiavéliquement vôtre !
La version courte:
Ce qui a été pris par la force ne peut être repris que par la force*.
La longue version maintenant :
Et cette force n'est pas forcément sécuritaire ou militaire !
Ni Robespierre, ni Napoléon premier, ni les régimes de restauration, ni la monarchie de juillet, ni Napoléon troisième du nom, ni Pétain, ni même De Gaule n'ont pu préserver un pouvoir pris par la force et surtout qui a dévié royalement des motifs et des principes premiers pour lesquels il a été usurpé..
Saisie par l'opinion publique, c'est une question de légitimité du moment, ponctuelle à un moment donné (le parlement de 2019 avec l'amateurisme des partis politiques et le ras-le-bol populaire qui s'en suivit en Tunisie pour ce qui est de l'avènement du régime zaqafounien). En disparaîssant et au fur et à mesure que ces régimes s'entêtent et s'enfoncent dans le déni, cette légitimité - pas celle des urnes qui est, elle, presque insignifiante et chimérique en l'absence d'un consensus autour d'un processus politique et règles du jeu communes et bien définies, et qui ne sont pas sujettes à une multitude d'interprétations ou font l'objet d'amendements de dernière minute (BIG LOL) - donnerait donc place au vide. Et la nature n'aime point le vide. C'est à ce moment là qu'une nouvelle légitimité verra le jour. Ceci est inévitable. Espérons seulement qu'elle ne pondera pas un autre monstre. à vrai dire, on n'arrête pas de les collectionner depuis un certain temps en Tunisie..
* Z. El Heni a payé 6 mois de prison ferme et 6 autres avec sursis pour cette affirmation presque triviale.
Enfin bref tout ca pour dire que l inflation n est pas prête de s arreter avec les genies au gvt qui ne comprennent pas qu elle est structurel .
D ailleurs BN pourrais publier les travaux des nouveau prix nobel d economie dont un turc du Massachusett , c est exactement ce que la tunisie vie :
"Leurs travaux se concentrent sur la compréhension des différences de prospérité entre les pays et démontrent l'importance des institutions pour le développement économique. Ils ont montré que les sociétés où l'état de droit est faible et où les institutions exploitent la population ne génèrent ni croissance ni changement positif "
Avec cet article, Business News sort de son statut de mur des lamentations, mis à la disposition de tous les bras cassés de ce pays, pour assumer son devoir de forum d'idées, d'analyses et de propositions.
Ecrit par A4 - Tunis, le 13 Octobre 2024
Elle est rose, mais pas d'un rose bonbon
Elle est morose, parfum de charbon
Elle est rose, promet des miracles
Mais elle cale au premier obstacle
Elle est rose, mais un peu trop bornée
Voyant à peine le bout de son nez
Elle est rose, ne voit que des mafieux
Et veut faire du neuf avec du vieux
Elle est rose, les chiffres lui font peur
La bloquent soudain, la figent de stupeur
Elle est rose, sa démarche est bancale
Elle a la trouille, son visage est pâle
Elle est rose, mais ne pense qu'à punir
Et à tricher pour se maintenir
Elle est rose, et aime flanquer la frousse
Et a pour slogan "prison pour tous"
Elle est rose, mais noire et rancunière
Ne sachant faire que la marche arrière
Elle est rose, mais n'a dans sa bedaine
Qu'un c'?ur malade débordant de haine
Elle est rose, d'un rose un peu foncé
Prête à sévir et tout défoncer
Elle est rose, d'un teint pas réjouissant
Virant sûrement vers le rouge sang
Avec 10% de patriotes restant, on aura assez d'argent, de nourriture etc. les autres iront en prison pour complot contre l'Etat rejoindre le climat qui est mis au cachot pour complot contre la production de carotte.
La Tunisie est FOUTUE.

