
Le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala a affirmé que le président de la République, Kaïs Saïed, n’avait pas procédé à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). « La suppression du CSM est inenvisageable ! C’est impossible », a-t-il ajouté.
Invité le 7 février 2022 par Ilyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Brahim Bouderbala a critiqué la performance du CSM depuis l’élection de ses membres en 2016. Evoquant l’affaire Béchir Akremi et Taïeb Rached, il a considéré que cette institution n’avait pas su prendre les bonnes décisions. « L’ordre avait, déjà, expliqué auprès de l’Assemblée des représentants du peuple que les avocats membres du CSM ne le représentaient pas… Nous ne sommes pas satisfaits de la composition du conseil… Nous avions appelé à l’évaluation de cette institution et de dresser un état des lieux », a-t-il expliqué.
Brahim Bouderbala a estimé que le président de la République pourrait directement présider le Conseil supérieur de la magistrature dans sa nouvelle forme. « Nous ne sommes pas favorables à la disparition du CSM, mais à une révision de ce dernier… La réforme judiciaire doit avoir lieu à travers l’échange et la consultation de l’ensemble des acteurs concernés… Nous pouvons prendre l’exemple français où le président de la République préside le CSM et le ministre de la Justice en fait partie », a-t-il ajouté.
Brahim Bouderbala a appelé à la tenue d’un dialogue entre les composantes de la justice en Tunisie. Il a assuré que l'ordre soutenait toute tentative de réforme.
S.G
