
La présidente de l’Association Tunisienne de Droit Constitutionnel, Salwa Hamrouni, a estimé qu’il y avait des interprétations juridiques de la situation et d’autres politiques. « Il y a, également, des lectures politiques qui veulent se présenter en tant qu’analyses juridiques », a-t-elle expliqué.
Invitée le 8 octobre 2021 par la radio Shems FM, Salwa Hamrouni a critiqué l’attitude des politiciens envers les avis et analyses de l’Association Tunisienne de Droit Constitutionnel. « Nous avions mis en garde contre le blocage et les failles que comportait la Constitution… Nous avions affirmé dès le 26 juillet 2021 que les mesures annoncées le jour précédent par le président de la République n’étaient pas conformes aux dispositions de l’article 80 de la Constitution », a-t-elle ajouté.
Au sujet de la Cour Constitutionnelle, Salwa Hamrouni a estimé qu’il n’y a pas d’utilité à en nommer une actuellement. Elle n’aura pas de crédibilité puisque l’ensemble de ses membres seront nommés par le président de la République, selon elle. « Que va-t-elle contrôler ? C’est arbitraire, non-souhaitable et insensé. La Cour Constitutionnelle peut être créée à condition qu’il y ait un parlement et en respectant les dispositions de la Constitution », a-t-elle poursuivi.
« Nous nous dirigeons vers l’inconnu. Il n’y a pas de limite à l’application des mesures exceptionnelles… Je crains que la situation économique ne fasse pas partie des priorités du président de la République. Il n’est pas conscient de la gravité de la situation. Nous devons honorer nos engagements envers les bailleurs de fonds et institutions internationales en ce qui concerne la préservation de la démocratie », a-t-elle déclaré.
La professeure de droit a appelé le président de la République à atténuer les tensions dans ses discours. « On le connaissait plus calme et serein… Il doit cesser de diviser les Tunisiens entre patriotes et traîtres… Malheureusement, le président n’écoute que ceux ayant le même avis que lui », a-t-elle déploré.
Salwa Hamrouni a souligné l’importance d’une feuille de route. « Que se passera-t-il ? Qu’en est-il du parlement ? Y aura-t-il des élections législatives anticipées? Le parlement sera-t-il dissous ? Et le gouvernement, quel sera son rôle exactement ? Les réformes porteront-elles seulement sur le régime politique ? L’absence de clarté sur ces sujets nous mène vers les interprétations et les rumeurs ! », a signalé Salwa Hamrouni.
Par ailleurs, Salwa Hamrouni a rappelé que l’Association Tunisienne de Droit Constitutionnel tiendra une conférence afin de présenter une lecture du décret n°117 du 22 septembre 2021 à la date du 8 octobre 2021. Cet événement analysera la notion d'État d’exception, la souveraineté du peuple, le régime politique, les dispositions finales du décret et les droits et libertés.
S.G
Rien ne pourra légaliser ou légitimer les décisions d'humeur unilatérale du président Kaïs Saïed.
Il est clair que maintenant, seul le langage de la force armée règne en Tunisie. Un très mauvais signe contreproductif, pour tous les acquis démocratiques de la dernière décennie post-révolution du 14 janvier 2011.
Nous voulons réparer notre voie démocratique par le biais de l'honnêteté du président Kaïs Saïed. Nous ne voulons pas empirer la vie politique en Tunisie, à la manière de la catastrophe politique qui trouve lieu en Egypte. Là où il y a des médias de "bendiri yè bendiri" à la manière égyptienne, là où il y a les machines à fabriquer les Pharaons, suivant l'adage arabe:"mèn faraânak yè Faraon?" ou "qui t'a pharaonisé O Pharaon?".
Donc, la règle est plus facile à comprendre, comme bonjour. Tant que le président Kaïs Saïed, agit de lui-même sans aucune couverture constitutionnelle ni le moindre superviseur institutionnel, ne se référant qu'à la logique de la force armée, de l'arrestation et de la prison, rien ne se construira sur de bases solides en Tunisie. Tout sera annulé et on n'aura que perdu beaucoup de temps pour rien du tout.
Le président et ses conseillers, ne doivent pas s'enivrer par le pouvoir. Ils doivent mettre entre leurs yeux, le jour où la direction de ces mêmes armes à feu dont ils abusent, changent de mire. Là, personne ne voudra être à leur place.
Allah yostir Tounes.
Panique à bord ? Même quand il n'y a pas de pilote, l'avion vole déclare le président de la Fédération des entreprises belges.
Selon le patron des patrons même en l'absence de gouvernement cela ne pèse pas sur l'économie mais il y a clairement urgence.
Et la Tunisie n'en est qu'à 70 jours!!!
Bravo encore une fois Mme Hamrouni, une vraie professeure, compétente, intelligente et intègre.
Désormais c'est le peuple qui contrôlera toutes les actions politiques et économiques dans ce pays...
Les chacals seront complètement neutralisés..
70 jours sans gouvernement, sans plan de sortie..c'est un président qui ne respecte rien.. ni la constitution, ni le peuple, ni le pays, ni les voisins étrangers, ni les conseillers, ni les urgences économiques, ses discours ne sont pas rassurants... on est en Corée du Nord?
On va où ?
Tous les opportunistes et tous les affamés de la place, sont devenus soubhane Rabbi, d'éminents politiciens.
J'appelle ces gens-là, des chléyék.
Ce sont de très dangereux personnages qui ne maitrisent absolument rien, hormis leur prétention. Ces gens-là, incompétents en politique et probablement dans beaucoup d'autres domaines, ne font qu'inséminer le doute et le chaos dans la tête des incultes et des analphabètes, très nombreux depuis 2011 !!!
La "faim" justifie les moyens.