
Le célèbre blogueur keffois Slim Jebali, administrateur de la page « وزير ضغط الدم و السكر » (ministre de la tension et du diabète) a été libéré, vendredi 2 juillet 2021, après une comparution en appel.
Arrêté le 31 mai 2021 par le Parquet du Tribunal militaire du Kef, le blogueur faisait face à quatre plaintes déposées devant la justice militaire, toutes en rapport avec des publications sur sa page Facebook, d’après ce qu’il a dit. On l’accuse d’atteinte au chef suprême des armées, c'est-à-dire le président de la République. On ignore l’identité de la partie plaignante, s’il s’agit du président de la République, de la présidence de la République ou une autosaisie du parquet.
Le blogueur n’a pas été le seul à être convoqué devant la justice militaire pour des publications Facebook. Amina Mansour est également poursuivie pour des faits similaires à ceux reprochés à Slim Jebali.
Ceux-ci sont réputés pour leurs publications incendiaires contre les dirigeants politiques et ce depuis des années. Ces derniers mois, leurs critiques étaient spécialement orientées contre le président de la République, Kaïs Saïed.
N.J.
Mais chez nous le parlement est un cirque.
Laissons donc les blogueurs insulter, fuiter des sextape et inciter à la haine en toute impunité.
Sauf quand ça touche à sa majesté, et là il faut utiliser la justice militaire carrément.
Pays de fous
incapable de chercher un vaccin
Signé.
Le commandant Suprême des Forces Armées Tunisienne.
Kais Said
Devinez . . . !
Je n'ai pas arrêté de dire que KS a une plus haute idée de ses fonctions et beaucoup de respect pour le mandat confié par les électeurs. . . pour qu'il se compromette à s'abaisser au niveau de ses accusateurs et encore moins à celui de ses contempteurs. . . en portant plainte comme un vulgaire homme de la rue qui en voudrait à celui qui l'aurait regardé de travers. . .
Conseil charitable pour ceux qui voudraient savoir qui a fait quoi, quand et comment : il suffit d'aller à la source, c'est à dire "le parquet militaire", et lui demander des précisions sur les justiciables qui sont poursuivis et les plaignants qui poursuivent. . .
Après tout, les affaires judiciaires (civiles ou militaires) ne devraient pas rester confidentielles ni secrètes, la Tunisie n'étant pas (encore ?) une théocratie à l'image des autres "pays arabes arriérés" (pléonasme), ni des pays dictatoriaux comme la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. . .
MPP.
Hélas!!!
Une faute impardonnable, à ne plus refaire.

