
L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a exprimé, dans un communiqué publié ce vendredi 18 juin 2021 et signé par son président Samir Majoul, sa déception face à la poursuite des querelles politiques entre les différentes composantes du pouvoir dans le pays, et les effets très négatifs de cette situation sur la réalité financière, économique et sociale.
Le patronat constate avec regret l'aggravation sans précédent des tensions politiques, la grave détérioration de la situation sanitaire dans le pays ainsi que la complication des difficultés financières, économiques et sociales.
Une situation qui empêche l’ouverture des dossiers brûlants, le sauvetage de l'économie et la mise en place de réformes structurelles urgentes.
L’union estime qu'il est temps de prendre conscience de l'ampleur des risques et des répercussions de l'état de paralysie que connaît le pays depuis des mois. Elle appelle à l'achèvement de la mise en place des instances constitutionnelles et à la révision de la Loi électorale, dans le financement des partis, de la Loi des associations ainsi que la révision de certains articles de la Constitution pour apporter harmonie et clarté entre ses différentes dispositions, le tout en faveur de la transparence et de la clarté.
La structure a, en outre, exprimé sa grande inquiétude face à la propagation de l'épidémie et en particulier face au nombre alarmant de décès et les taux d'infection très élevés. Il a souligné que la santé du citoyen tunisien reste la priorité, et appelle dans ce cadre à accélérer le rythme de vaccination et suivre une politique basée sur la prévention, en soulignant l’importance d’encourager les investissements dans la fabrication des vaccins.
Et réitère sa mise en garde sur la situation financière et économique actuelle qui laisse présager le pire et impose le lancement de réformes urgentes et structurelles. Pour elle, la Tunisie n’a que le choix d’adopter un plan d'urgence pour sauver son économie et qui devrait être basé sur les piliers suivant :
- L’amélioration du climat général des affaires et le développement des investissements
- La valorisation du travail, la libéralisation de l'initiative et de cesser l’entrave aux sites de production
- Encourager les exportations et dynamiser la diplomatie économique pour aider à pénétrer les marchés étrangers et soutenir l'attractivité de la destination tunisienne pour attirer les investisseurs
- Revoir le mode de gestion des ressources du pays
- Solutionner la problématique de l’endettement
- Réformer les institutions publiques
- Revoir la politique de compensation et l'orienter vers ceux qui le méritent sans nuire aux intérêts des groupes vulnérables
- Se concentrer sur les secteurs porteurs, notamment les énergies renouvelables.
- Résoudre le problème de financement dont souffrent les entreprises à cause du manque de liquidités et de la concurrence de l’Etat ainsi que payer les arriérées de l’Etat et des entreprises publiques dues aux entreprises
- Faire face au commerce parallèle et accélérer son intégration dans l'économie organisée
Par ailleurs, la centrale patronale souligne que la pandémie a impacté tous les secteurs et toutes les entreprises, contrairement à ce qui se dit. Plusieurs professionnels ont fait faillite, d’autres y font face. Et d’appeler dans ce cadre à la mise en place d’un programme sérieux pour sauver les entreprises et les centaines de milliers d’emplois.
L’Utica a en outre dénoncé les campagnes de tromperie et de diffamation visant le secteur privé, et qui ont accompagné les dernières augmentations. Des rumeurs qui affirment qu’elles sont à la demande des entreprises et que ces bénéfices leur reviennent. Et de souligner que les entrées vont aux caisses de l’Etat et que le gouvernement doit éclairer l’opinion publique.
L’organisation appelle donc à la responsabilité et à s’écarter des discours populistes incitatifs contre le secteur privé. Elle a souligné sa conviction de l’utilité et de la nécessité du dialogue social tripartite comme méthode pour sortir des crises avec responsabilité, sagesse et sérénité et avec un haut degré de consensus et de partage des préoccupations et des enjeux loin de toute tension ou exagération.
Elle appelle donc à renouveler le dialogue social tripartite, l’objectif étant de sauver les entreprises et les emplois grâce à un agenda non-conventionnel qui prend en compte la situation actuelle et qui ne se base pas nécessairement sur les augmentations systématique des salaires.
L’Utica rappelle que le Dialogue national a sauvé le pays de la crise politique, il y a quelques années. Et de souligner que le dialogue est la seule issue pour solutionner les problèmes.
I.N

Les 10 points qui figurent dans " le plan d'urgence" de l'UTICA sont très clairs, ils versent tous pour servir les seuls intérêts exclusifs de ses membres et ceux de toutes les entreprises du pays...hormis ceux des employés et des travailleurs de ces entreprises, publiques ou privées. Dans ce "plan d'urgence" de l'UTICA, il n'est nullement question d'appel à l'Etat à revoir sérieusement sa politique fiscale, à la réformer et établir un vrai système de contrôle et de suivi de collecte par l'Etat des impôts fonciers, municipaux, sur la fortune, sur les revenus individuels et sur les profits des entreprises publiques et privées...Les caisses de l'Etat seraient vides, parait-il ?...on sait entre autres causes...à quoi cela est dû...
Enfin, ce machin de " dialogue tripartite" auquel appelle l'UTICA; de quelles personnalités ou de quels organismes ou partis...serait composé ce dialogue tripartite ? L'UTICA en serait-elle exclue ? c'est peu probable, puisque c'est elle qui précise un tant soit peu le nombre des ses piliers, 3...Consentirait-elle à y inclure l'UGTT? Si oui, grand merci à elle. Et qui serait le 3eme larron ? K.S.? ghannouchi? mechichi?chebbi? makhlouf? hammami ?... Sans blague, si ce dialogue national avait lieu, organisé par l'UGTT et d'où serait exclu K.S., espérons que la Centrale syndicale en exclura aussi l'UTICA, car on ne pourrait pas inviter à ce dialogue des loups en même temps que des agneaux, ce pauvre peuple affamé, précarisé, covidé et méprisé...ou alors ce serait la démonstration grandeur nature, à la dimension d'un pays de 12 millions d'habitants, de " Les animaux malades de la peste".
Un mélange fétide entre les 3...