
La Haica a publié un communiqué, ce vendredi 30 avril 2021, pour revenir sur le communiqué du ministère public près du Tribunal de première instance de Zaghouan ainsi que sur les déclarations de son porte-parole. La Haica a assuré qu’une plainte avait bel et bien été déposée par Saïd Jaziri contrairement à ce qui avait été avancé.
Joignant tous les documents et les preuves, la Haica a, également, tenu à préciser, dans ce contexte, que l’ordre donné par le procureur de la République pour recevoir le matériel saisi était au non de Saïd Jaziri, alors que le parquet avait indiqué que Saïd Jaziri n’avait « aucune qualité » dans l’affaire.
L’instance a ajouté « le ministère public avait indiqué que l’instance avait été convoquée le 24 mars 2021 dans le cadre d’une plainte qu’elle avait déposé. Or l’instance avait déposé sa plainte le 26 mars 2021 et elle n’a reçu aucune convocation en tant que partie plaignante jusqu’à ce jour ».
La Haica a dénoncé les propos du ministère public près du Tribunal de première instance de Zaghouan ainsi que les déclarations de son porte-parole, notamment, les accusations et les remises en question. Elle a, également, réitéré sa confiance en la justice ainsi que son respect pour son indépendance et son rôle dans la consécration des droits et des libertés.
Rappelons que la Haica a annoncé, samedi 24 avril 2021, la convocation de son président et d’observateurs par l’unité de la police judiciaire à Zaghouan suite à une plainte déposée par le député Saïd Jaziri. Le député a porté plainte pour vol et tentative d’assassinat en sa qualité de propriétaire de la chaîne radio illégale al-Quran al Karim en réaction à la saisie du matériel de la radio par la Haica le 17 mars 2021.
Le jour de la comparution devant le ministère public, les avocats de l’instance ont décidé d'entamer un sit-in ouvert au siège de la Garde nationale à Zaghouan pour s'opposer à la décision du procureur de la République leur interdisant de consulter le dossier relatif à la plainte de Saïd Jaziri.
Suite à quoi la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a organisé, mardi 27 avril 2021, une conférence de presse pour revenir sur le sit-in observé par les membres de l’instance de défense à l’unité de la Garde nationale à Zaghouan. Le membre de la Haica, Hichem Snoussi, a annoncé que l’instance avait décidé d’envoyer un rapport au président de la République qui doit être présenté au Conseil de sécurité nationale.
S.H

Regardé comme problème juridico-politique, il étonne par l'épaisseur prise et ce qu'il nous dit sur l'état du pays et de son imaginaire.
En effet, voici un type qui installe une radio sans autorisation que celle de sa propre décision, l'affuble d'un nom gigantissime qu'il n'a pas probablement pas déposé ou enregistré, Radio Saint-Coran.
Jadis, lorsqu'un homme atteignait à une réputation honorable, il était reconnu et considéré socialement. '? sa mort, on édifiait un mausolée à lui consacré, un rituel naissait et son honorabilité hissée au plus haut le consacrait en saint homme le faisant exemple et guide pour les vivants qui s'adressent à lui dans les moments difficiles où l'honorent simplement en des rites consacrés.
Notre homme, Jaziri, n'a pas grand chose en partage avec une telle figure.
Il brille par sa marginalité, mégalomanie, son refus des lois, ressemblant en cela à certains bandits avec le sens du partage et l'honneur en moins, car au moins ceux-là avaient en vue le partage et le vol ou la prise n'étaient qu'une manière de rétablir quelque peu la balance de la justice sociale.
Prendre à ceux qui ont trop pour distribuer à ceux dans le besoin, telle pouvait être leur devise.
On a beau chercher une quelconque analogie, on peinerait à relever ce souci du juste chez Jaziri et ses semblables.
Au contraire, il apparaît chez eux une propension affichée à édicter des ukasrs, formuler des interdits, inventer des hérésies et, parfois, justifier le crime au nom de leur conviction de savoir le Vrai, connaître par inspiration, presque, ce qui est bon et digne pour autrui.
On voit que nous aurions presque deux visions ou incarnations visionnaires antagoniques.
Chez nos anciens, du temps Jadis, le Wali était un homme bon, exemple et figure positive d'une vie bonne et probe.
Nos compères islamistes nous montrent dans les actes combien ils sont aux antipodes de ces traditions. Ils ont un projet négatif, un programme autoritaire qu'ils cherchent à imposer par les moyens les plus variés.
La violence sous toutes ses formes, l'usage perverti des préceptes religieux jusqu à la prétention de se faire messager de Dieu lui consacrant un porte-voix en sa radio.
J'aurais pu écrire que cet homme serait mystique.
J'aurais commis une faute.