
Un des faits ayant marqué la manifestation des partis de gauche, hier samedi 6 mars 2021, fût la vandalisation de la statue emblématique d’Ibn Khaldoun, d’autant plus que la place avait fait peau neuve, à peine quelques jours auparavant.
Cet acte de protestation a été fortement contesté et pointé du doigt, notamment, par certains dirigeants nahdhaouis ayant saisi l’occasion pour tacler les partis de gauche, à l’instar de Rafik Abdessalem ou Abdellatif Mekki.
Cependant, dans la soirée, le député et dirigeant de gauche, Mongi Rahoui a indiqué que les militants ayant participé à la manifestation avaient nettoyé la statue et rétabli l’ordre.
Toutefois, la polémique ne s’est pas arrêtée là. Plusieurs pages affiliées au mouvement Ennahdha ont démenti Mongi Rahoui, assurant que les jeunes du mouvement islamiste ont nettoyé la statue et la place.
La municipalité de Tunis, présidée par Souad Abderrahim a posté, également, sur sa page officielle, des photos de l’opération de nettoyage, indiquant que les agents municipaux ont procédé à l’opération, tout en appelant les citoyens à préserver les biens publics.
S.H

Mais je rigole en entendant des nahdhaouis (y compris la mairesse de Tunis) défendre une statue, fut-ce celle d'Ibn Kaldoun, c'est mécréant!
banana republic with so many bhayem and one bghal...
Le problème de la relation à l'histoire est au c'?ur de la problématique opposant religieux et laïcs. Aussi, le commentaire de Bouchlaka reproduit dans cet article contient-il un aveu indirect : "aussi fort qu'il puisse être, cet Ibn Khaldoun, n'a pas su prévoir ce qui devait arriver à sa statue et la nature de ses auteurs". C'est ce qu'il souligne. Cet aveu indirect veut dire : "il n'y a que Dieu qui sait". Ce qui suppose une supériorité de l'approche religieuse sur l'approche profane en matière d'histoire. Mais pour les familiers d'Ibn Khaldoun, ce grand esprit avait bien prévu ce qui se passe actuellement en Tunisie, mais aussi en Syrie : une razzia venue des profondeurs bédouines contre des Cités arrivées à épuisement à l'issue de trois générations! Il n'y a qu'à regarder les rues de Tunis ! L'URSS est également arrivée à épuisement au bout de trois génération et fut soumise à une razzia interne et externe dont elle s'est relevée avec Poutine, il y a vingt ans. Tout l'ordre né de la deuxième guerre mondiale est également au bout du rouleau ! C'est une loi sociologique et démographique mise en lumière par le grand historien natif de Tunis.
Nous critiquons aussi les autres.
C'est très louable de se prétendre non dogmatique. En l'occurrence, Rahoui est hors de cause : son unique erreur est d'avoir laissé les mains libres au populo le plus stupide et infâme - mais on ne peut pas lui en vouloir pour ça : c'est dans son ADN !!