27 organisations humanitaires, dont des agences de l'ONU et leurs partenaires, ont lancé un appel à l'arrêt immédiat des combats, soulignant que la situation à Gaza est « catastrophique ».

« La situation humanitaire à Gaza est catastrophique ; elle est l'une des pires que nous ayons connues et ne fera probablement qu'empirer avec la poursuite des hostilités. La grande majorité de la population civile a désespérément besoin d'aide humanitaire et de protection. On estime que plus de 1,8 million de personnes à Gaza, soit près de 80 % de la population, sont déplacées à l'intérieur du pays. La majorité d'entre elles s'abritent dans des installations de l'UNRWA surpeuplées à travers la bande de Gaza, avec un accès extrêmement limité aux installations d'hygiène. Les 2,3 millions d'habitants de Gaza manquent tous de nourriture et d'eau potable et sont confrontés à la malnutrition », ont souligné les signataires, dans un communiqué conjoint.

Les organisations ont alerté sur le risque très élevé d'épidémies en raison de l’insalubrité des installations et de l’arrêt des activités de vaccination, ainsi que le manque de médicaments pour traiter les maladies transmissibles qui augmente encore le risque d'une propagation accélérée des maladies infectieuses.

Elles ont évoqué les lacunes et les difficultés qui entravent les efforts de secours, appelant à la fin des hostilités et, en attendant, à reconsidérer l'ampleur et la portée de l'aide humanitaire qui doivent être considérablement accrues et maintenues.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également appelé à un cesser-le-feu immédiat à Gaza, tenant compte de la dégradation terrifiante du système sanitaire dans les établissements hospitaliers. 

« Les rapports sur les hostilités en cours et les bombardements intensifs dans la bande de Gaza sont terrifiants. Hier, notre équipe a visité l'hôpital médical Nassar dans le sud. Il était bondé de mille patients, soit trois fois plus que sa capacité d'accueil. D'innombrables personnes cherchaient à s'abriter, remplissant chaque recoin de l'établissement. Des patients recevaient des soins à même le sol, hurlant de douleur. 

Ces conditions sont plus qu'inadéquates - inimaginables pour la fourniture de soins de santé.  Je ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer notre inquiétude face à ce dont nous sommes témoins. Cessez-le-feu. MAINTENANT. » indiquait le directeur général de l’OMS dans un post sur X.

L’offensive israélienne contre Gaza a repris de plus belle vendredi 1^er décembre après une courte trêve d’une dizaine de jours où un échange de prisonniers a été entrepris des deux côtés. Depuis la reprise des bombardements et du déploiement terrestre, des centaines de morts palestiniens ont été enregistrés.

M.B.Z