
Par Mohamed Salah Ben Ammar*
Un conflit révélateur de fractures morales persistantes
Le drame qui se déroule à Gaza depuis 18 mois met en lumière des fractures morales profondes au sein des pays arabes, mais aussi, de manière moins surprenante, dans les démocraties occidentales, notamment en Allemagne. Il est alarmant de constater que le meurtre de plus de 70.000 civils palestiniens, dont près de 20.000 enfants, ainsi que les famines orchestrées, les bombardements indiscriminés d'écoles et d'hôpitaux, et le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes, semblent susciter une indifférence croissante, voire une forme de satisfaction, parmi de nombreux responsables politiques allemands.
Répression en Allemagne
Plus préoccupante encore est la répression sévère, en particulier en Allemagne, de toute forme de soutien pacifique au peuple palestinien. Cela inclut l'interdiction des manifestations, le port du keffieh ou d’un drapeau palestinien, la criminalisation des discours critiques, et surtout, la poursuite des ventes d’armements à Israël. Assimiler l'antisionisme à l’antisémitisme est un raccourci historique erroné. L'obligation de reconnaître l’État d’Israël, imposée à tous ceux qui acquièrent la nationalité allemande, revêt un caractère humiliant. Les votes systématiques contre toute résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire au sein des instances internationales témoignent d'une dérive inquiétante.
Une mémoire historique en conflit avec la réalité actuelle
Une question cruciale se pose : comment un pays qui prétend avoir tiré des leçons des horreurs nazies peut-il ignorer l'oppression d'un peuple entier ? Comment la mémoire de l'Holocauste peut-elle coexister avec une indifférence, voire une complicité silencieuse, face à ce que certaines organisations internationales qualifient désormais de génocide ? La lourdeur de la culpabilité ne suffit pas à justifier cette attitude.
Une politique mémorielle ambivalente
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a développé une politique mémorielle centrée sur le génocide des Juifs (The German Catechisme : Geschrieben von A. Dirk Moses am 23 Mai 202.1 https://geschichtedergegenwart.ch) L'enseignement de cette tragédie est obligatoire dans les écoles, des monuments commémoratifs sont érigés dans les villes, et le négationnisme est sanctionné par la loi. Le philosophe Jürgen Habermas souligne que la reconnaissance des crimes nazis est essentielle pour l'identité démocratique allemande, évoquant un « Vergangenheit, die nicht vergehen will » — un passé qui refuse de s'effacer. Selon lui, ce refus devait permettre à l'Allemagne de « se constituer en démocratie par la reconnaissance de sa propre faute ».
Une mémoire instrumentalisée
Cependant, la mémoire allemande semble avoir évolué d'un appel à la vigilance universelle vers un dogme d'État, perdant ainsi une part de sa crédibilité morale. Si la leçon de l'histoire se résume à soutenir Israël sans condition et à confondre antisionisme et antisémitisme, alors la mémoire du judéocide est instrumentalisée et vidée de sa dimension émancipatrice, devenant un tabou servant le silence.
Une reconnaissance tardive
Cette narration officielle occulte une réalité moins connue mais essentielle : l'Allemagne n’a pas toujours été exemplaire face à son passé nazi. Dans les décennies suivant la guerre, la société allemande a souvent préféré le refoulement à la réflexion. Le philosophe Theodor W. Adorno a rappelé que « la capacité de tirer des leçons de l’histoire repose sur le refus d’oublier ». Dans son célèbre essai « Éducation après Auschwitz », il affirmait que la première exigence de toute éducation est d'éviter la répétition d'Auschwitz.
Un équilibre fragile entre reconstruction et justice
Dans les années 1950, sous la direction de Konrad Adenauer, la République fédérale a souvent privilégié la reconstruction économique au détriment de la justice. Des milliers d'anciens nazis ont été réintégrés dans les institutions. Des juristes ayant co-rédigé les lois raciales de Nuremberg ont occupé des postes clés, tandis que des juges ayant appliqué les lois du Troisième Reich ont continué à exercer dans les tribunaux de la RFA. Le philosophe Karl Jaspers, dès 1946, dénonçait cette volonté d'échapper à la responsabilité morale, affirmant qu’il ne s’agissait pas seulement de l’acte criminel, mais aussi de la complicité par silence.
Une mémoire conquise, non héritée
Ce rappel historique n’est pas une accusation anachronique, mais un éclairage : la mémoire allemande a été conquise par des luttes et des remises en question, notamment celles portées par la génération de 1968, les témoignages de survivants et des intellectuels critiques. Alexander Mitscherlich, dans « L’incapacité de pleurer », dénonçait dès 1967 une « incapacité collective à faire le deuil » d’un État allemand qui s’est « construit sans jamais vraiment affronter le deuil de sa propre monstruosité ».
Un double standard troublant
Pourquoi cette mémoire, conçue pour lutter contre l'oubli, semble-t-elle aujourd'hui se refermer face à la souffrance d'un autre peuple, le peuple palestinien ? Pourquoi la douleur juive est-elle sanctifiée, tandis que la douleur palestinienne est relativisée ou niée ? Pourquoi la compassion semble-t-elle s'arrêter aux frontières de l'Histoire ?
Une éthique à redéfinir
La grandeur d'un pays ne se mesure pas à sa capacité à sanctuariser sa propre culpabilité, mais à sa capacité à la transformer en exigence éthique. En instrumentalisant la mémoire du judéocide pour justifier l'injustifiable, l'Allemagne trahit non seulement les principes qu'elle prétend défendre, mais aussi les victimes dont elle se réclame. Comme l’a dit Adorno : « La mémoire ne vaut que si elle empêche l'horreur de se reproduire. »
Un appel à l’éveil mémoriel
Il est encore temps de réhabiliter la fonction première de la mémoire : prévenir. Non pas en hiérarchisant les souffrances, mais en se tenant, sans ambiguïté, aux côtés de ceux que l'on souhaite faire taire. Le peuple palestinien est l'incarnation de la dépossession, de la faim et de la déshumanisation. C'est précisément là que la mémoire devrait s’éveiller — et non se refermer.
* Professeur de médecine et ancien ministre de la Santé


Monsieur quand on veut mentir il faut s'assurer d'abord qu'il n'y a pas de gens cultivés et informés et constamment à l'écoute de ce qui se passe dans le monde se trouvent tout près!
Taisez-vous et laissez la religion tranquille, mettez-vous au travail bande de fainéants..
sont citoyens israéliens et tous les sondages montrent qu'ils veulent le rester en grande majorité. Ils ont un certain nombre d'élus à la Knesset et pèsent lourd car ils ont les moyens de changer les gouvernements en place vu que les majorités sont très étroites en Israël. Ils ne veulent ni d'une autorité palestinienne qu'ils jugent corrompue ni surtout pas du Hamas. Aucune mention de cette organisation terroriste dans cette tribune alors qu'elle est à l'origine du massacre du 7 octobre 2023 et de la contre - attaque israélienne qui a fait des milliers de morts à Gaza sans compter les destructions et les déplacements de population. Le Hamas a pris le pouvoir en
2006 en éliminant ses opposants alors qu'il n'était pas majoritaire dans les urnes. Depuis cette date, plus d'élections.,Ce mouvement règne par la terreur sur les gazaouis et ses dirigeants, ou ce qu'il en reste, vivent dans le luxe alors que le peuple vit dans la misère.,On commence de voir des manifestations hostiles au Hamas à Gaza. Ce qui est certain, c'est que l'avenir de cette région se fera sans eux et c'est tant mieux pour les palestiniens.
J'ai lu des commentaires réagissant ce même texte. Ils blâment le mouvement islamiste Hamas pour les malheurs subis par les enfants, femmes et vieillards de Gaza comme si pour dire que les palestiniens méritent ce qui leur arrive durant presque deux années de souffrances et sauvagerie car ils ont choisi Hamas pour les gouverner. ce discours est aussi dégoûtant que les discours du bourreau Netanyahou. le peuple palestinien n'est pas dans l'obligation de plaire aux autres quant au choix de leurs leaders tout comme les Allemands qui avaient choisi un raciste de l'extrême droite au nom d'Olaf Schulz ou, avant lui, Angela Merkel... J'ai compris que Netanyahou continue à conduire sa machine de guerre spécialisée dans les tueries et l'infliction du mal partout en Palestine, au Liban, au Yémen et maintenant en Syrie grâce à ces laudateurs des auteurs du malheur... Continuez à rigoler dans votre barbe, mais le vaillant peuple palestinien fera échouer votre héros sanguinaire... grâce à leur détermination, leur conscience de la valeur de leur dignité egt grâce aux partisans de la liberté dont l'écrivain Dr Mohamed Salah ben Ammar est un explae représentatif...
D'autre part, ces mêmes habitants portent tous la tenue des femmes et hommes frères musulmans.
Je déplore tout de même ce crime abdominale commis contre les enfants.
N'oublions jamais, le premier responsable de ce génocide, ce sont les frères musulmans.
Rappelez-vous la décennie noire en Tunisie, on avait frôlé la guerre civile.
Les islamistes sont kamikases et capables de tout, y compris sacrifier le peuple et le laisser exterminé comme à Gaza.
Là où ils se trouvent ces assassins, ils commettent des attentats, notamment en Europe, guerre civile en Algérie en 92, guerre civile en Syrie, Libye, l'?gypte à faillit...
Est-ce tolérable ? La réponse est non.
Arrêtez donc je vous en conjure votre populisme et conformisme aveugle, votre pauvre peuple ignorant se laisse facilement guider par les émotions. Et vous le savez ! Pourquoi, st-ce pour profiter de sa naïveté pour des raisons purement personnelle comme le fait notre si cher président ?
Vous, intellectuels et politiques, avez une responsabilité historique dans ce qui pourra arriver à la Tunisie. Ce n'est pas pour rien que Ben Ali et Bourguiba étaient ouvertement hostiles à de telles manifestations en Tunisie même et pour les mêmes raisons citées ci-dessus. Pourtant, les crises entre Israéliens et Palestiniens n'en manquaient point, en 67 suite à l'agression israëlienne aux pays arabes et qui les a entraîné dans ce qu'on appelle communément la guerre des six jours, Bourguiba n'a pas participé aux hostilités, il a même fermé les frontières pour que les tunisiens ne se portent pas volontaires. On est aujourd'hui, au 25ème anniversaire de sa disparition, à des années lumières de sa vision stratégique qui a fait de la Tunisie ce qu'elle était, une terre d'ouverture et de tolérance.
De nos jours, après avoir envoyé des combattants au nom d'Allah à la Syrie, qui ont contribué à rendre ce pays du levant un champ de ruine, nous voici enflammant les foules pour prendre part à un conflit, dont la solution ne peut être que pacifique en négociant une paix durable et en faisant des compromis loin de l'extrémisme (pas que religieux) et du déni de la réalité. '?tre plus royaliste que le roi ! "Sur tout le territoire da la Palestine et sa capitale Jérusalem", même palestiniens des plus zélés n'en croient plus. Et comment voulez-vous l'atteindre, monsieur le président, cet objectif si réaliste ? En pondant une nouvelle loi sur les chèques peut-être ? Un pays qui n'a pas de cour constitutionnelle, dont la justice est instrumentalisée et qui maltraite la société civile qui aide des migrants, qui veut donner des leçons !
Des leçons de quoi ? De "Bhema" peut-être !
Pathétique.
Si Israël est coupable de ce génocide, la vermine Hamas est responsable.
L'islam politique et les islamistes avec doivent disparaître.
En Europe, le voile islamo-politique à la sauce frères musulmans pousse comme des champignons.
Nous avons ras la chéchia de ces soit disant musulmans qui salissent et la religion et les musulmans paisibles.
Oui, de façon générale les Européens en ont marre de vous voir importer l'antisémitisme de circonstance sur leur sol.
Ce qui arrive à Gaza revient à vos alliés islamo-terroristes.
Alors oui, ce qui se passe à Gaza n'est pas notre problème.
Vous voulez la paix là bas?
Exigez la des islamo-terroristes.
Comme si on disait les anti-islamistes sont aussi anti-musulmans.

