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Comment la loi de finances impactera le portefeuille du citoyen
27/12/2022 | 17:15
5 min
Comment la loi de finances impactera le portefeuille du citoyen

 

La Loi de finances 2023 n’aura pas de répercussion sur le citoyen. C’est ce qu’a affirmé la ministre des Finances Sihem Nemsia le 26 décembre 2022, lors d’une conférence de presse. Une nouvelle contrevérité servie par le gouvernement, pour faire passer l’amère pilule. Ainsi, Business News va tenter de présenter certaines des mesures qui auront un impact sur le Tunisien, son portefeuille et son pouvoir d’achat.

 

Un parterre de ministres s’est rassemblé, lundi 26 décembre 2022, pour défendre bec et ongles la nouvelle loi de finances et expliquer qu’elle n’impactera pas le simple citoyen.

Les mesures de la loi de finances 2023 « ne touchent pas d’une manière directe le citoyen, mais elles pourront renflouer les caisses de l’État, ne posant pas de problèmes, on peut les mettre en place », a assuré la ministre des Finances, en martelant : « Il n’y a pas de répercussions négatives sur le citoyen. Quelle est la mesure qui a touché le couffin du citoyen ? Non, non, non… ce n’est pas une loi d’imposition ! », a-t-elle hurlé au micro des journalistes.

Des propos en partie faux car plusieurs mesures impacteront le citoyen, en témoignent certains exemples concrets.

 

 

Tout d’abord, et concernant la compensation, le budget consacré baissera de 26,4% passant de près de douze milliards de dinars en 2022 à un peu plus de 8,8 milliards de dinars en 2023. En effet, le gouvernement compte entamer à partir de 2023, la levée graduelle de la compensation des produits de base et du carburant, pour la remplacer par des virements directs aux citoyens inscrits sur une plateforme dédiée.

Sur le principe, le fait d’orienter la compensation à ses véritables bénéficiaires est une bonne chose. Sur le terrain, c’est une autre paire de manches. Premièrement, le gouvernement n’a pas spécifié qui seraient les bénéficiaires et quel serait le montant de l’allocation. Deuxièmement, la levée de la compensation créera une inflation, car plusieurs des non-bénéficiaires répercuteront les hausses sur leurs produits et services. Cela va des transporteurs qui ne bénéficient plus de la compensation de carburant, au petit restaurateur ambulant qui utilisait (illégalement) l’huile subventionnée pour la préparation de ses plats et qui n’y aura plus accès.

 

Autre mesure qui va toucher de plein fouet les Tunisiens, notamment les plus démunis, un nouveau droit imposé sur la destruction des vêtements usagés, et qui concerne donc la fripe. Ce nouvel impôt est de un dinar le kilogramme. Il se répercutera par des hausses de plus de 20% sur les prix de la friperie, annonce le secteur.

 

Tout le monde le sait désormais, plusieurs métiers seront soumis à partir de 2023 au régime réel d’imposition, et cela passera nécessairement par une augmentation de leurs tarifications. À titre d’exemple, le menuisier du quartier, qui faisait une ristourne à ses clients, ne pourra plus le faire, car il est soumis à une tarification fixe et à d’autres charges annexes, notamment pour la gestion de sa comptabilité et de ses factures. Cela concerne bien sûr plein d’autres métiers (les kiosques de vente de fruits secs, les boucheries, les pâtisseries, les superettes, les station-services, les chambres d'hôtes, Cafés de toute catégorie y compris les buvettes, les ateliers de mécanique, tôlerie et électricité automobile, etc.).

 

En outre, pour plusieurs activités des professions libérales, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) passe de 13% à 19%. Rappelons dans ce cadre, que les entreprises ne sont que des collecteurs et que cette taxe est payée par le consommateur final. Concrètement, les tarifications des services d’architectes, d’avocats, de notaires, d’huissier-notaires, de conseillers fiscaux, de comptables, d’experts et de conseils vont augmenter.

D’ailleurs, ceux qui demeurent sous le régime forfaitaire payeront le double d’impôt de ce qu’ils payaient auparavant : 400 dinars au lieu de 200 dinars par an, ce qui se traduira nécessairement par une hausse du prix de leurs produits et services.

 

Ce n’est pas tout, le droit de timbre sur les factures passe de 0,6 à un dinar. Les procurations n’auront plus de valeur avec une simple signature légalisée à la municipalité : ils devront impérativement être enregistrés auprès des recettes fiscales au prix de 30 dinars la page, pour être reconnues.

En outre, les pénalités de retard seront doublées en 2023 et cette mesure n’épargne pas le simple citoyen. À titre d’exemple, s’il a une facture impayée de taxes sur les immeubles bâtis (connue en Tunisie sous l’appellation "زبلة و خروبة"), il devra se préparer à payer le double de la pénalité pour tout retard de règlement.

 

Vu la conjoncture internationale et nationale, des jours difficiles sont à prévoir. Si vous avez un petit lopin de terrain et que vous pensez le vendre, si la situation se complique pour vous, préparez-vous à être imposé sur la plus-value. Si vous avez investi dans des titres non cotés en bourse et que vous êtes obligé de vendre avant que l’année ne soit bouclée (qu’un an soit passé depuis leur acquisition, ndlr), vous serez imposé à hauteur de 15% au lieu de 10%.

 

S’agissant de la contribution solidaire sociale, certes elle a diminué pour les personnes physiques au taux de 0,5% de l’IRPP. Mais, Mme Nemsia a omis de parler des répercussions de l’augmentation de la pression sociale sur les entreprises (4% pour les sociétés soumises à l’IS au taux de 35% et 3% pour les sociétés soumises à l’IS à un taux inférieur à 35%, ndlr). En effet, ces dernières devront suspendre plusieurs de leurs projets que ce soit des recrutements, des développements à entreprendre ou tout simplement des augmentations à faire (hors des 3% réglementaires conclus avec l’UGTT, loin du taux actuel d’inflation de 10%).

 

Quoi qu’en dise le gouvernement Bouden, le Tunisien sera impacté par les dispositions de la Loi de finances 2023, soit directement, soit par ricochet. En parallèle, et selon le budget économique, le gouvernement augmentera ses dépenses de gestion de près de 26%. Les dépenses de rémunération, qui atteindront presque 23 milliards de dinars et représenteront le tiers du budget de l’État, augmenteront de plus 4%, pour leur part. En contrepartie, un peu moins de cinq milliards de dinars, soit près du 15ème du budget de l’État, seront consacrés à l’investissement.

 

Imen NOUIRA

27/12/2022 | 17:15
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Commentaires
retraté
on paye le prix
a posté le 28-12-2022 à 08:32
notre aveuglement fin 2010 /début 2011 et l'arrivée massive des islamistes et leurs alliés au pouvoir en 2012 par notre bêtise alors on paye le prix aujourd'hui et pour longtemps à moins qu'une autre révolution pacifique interviendra pour corriger la marche actuelle qui est plutôt une descente aux enfers dans tous les domaines et un appauvrissement général du pays et de son peuple .
Hamza Nouira
Et bien...
a posté le 27-12-2022 à 22:56
Dois je rappeler que les plus démunis sont ceux qui ont soutenu le nouveau roi.
Alors qu'ils en paient les conséquences économiques.

Juan
De sources fiables
a posté le 27-12-2022 à 21:01
L'augmentation du budget de la présidence est due à la signature d'un contrat de protection par Kais Saied avec le groupe Wagner. Une 1ere cellule de celle-ci a déjà commencer son travail et a pris comme base l'Aouina. Ceci est confirmé par des sources concordantes sur place et de Carthage.
Kais Saied prépare et se prépare finalement au pire, rabbi yoster.
Karl
@Juan
a posté le à 22:08
Information très grave. Pourquoi ks ferait appel à des mercenaires? Est-ce qu'il n'a plus confiance en l'armée tunisienne? Plusieurs rumeurs justifient cette augmentation très étrange du budget de la présidence par des raisons sécuritaires, pour protéger Saïed du peuple.
Léon
spontanéité de la révolution, hahahaha!
a posté le 27-12-2022 à 20:57
Ce qui arrive actuellement est la preuve par 9 que la merdolution de 2011 fut guidée par des états tiers et des manipulateurs locaux. Les gens ont été "orientés" jusqu'à la rue. Avec un savoir-faire digne d'un Freud ou disons plutôt d'une progéniture spirituelle d'une fécalité humaine appelée Edward Bernays.
En effet, si la Tunisie bien-portante du temps de Ben Ali est arrivée à faire sortir les gens dans la rue, le misérable spectacle actuel devrait faire immoler toute une population, du plus riche au plus pauvre. Et pourtant, il n'en est rien! Ils en redemandent presque.
Les mesures de la loi de finances 2023 ne règleront en rien la situation. Bien au contraire; parole de Léon. Le FMI est incapable de gérer les spécificités d'un pays, sans qu'il ne contribue à sa catastrophe. Les pays d'Amérique Latine, qui sont passés par là en savent quelque chose et l'appellent le "Fonds de Misère International".
La Tunisie, comme tout pays que la nébuleuse atlantiste a voulu coloniser par la dette (parfois même des pays très développés comme la France), doit tirer la chasse sur les directives du FMI, quitte à quitter momentanément le concert de la mondialisation.
N'avez-vous pas hurlé "Khobz ou Mé"? Ben Ali n'a jamais colonisé quiconque, alors que le FMI vous colonise sous la menace de ne pas payer vos salaires. J'AI HURLE' MILLE FOIS CONTRE CE DANGER, DEPUIS 2011, ET PERSONNE N'A VOULU M'E'COUTER.
Qu'attendez-vous pour vous soulever contre ces créanciers, ces dealers de la finance, ces criminels qui viennent nous imposer comment appauvrir les pauvres et comment effacer la richesse de notre pays. Vos gouvernants ne peuvent pas le faire car ce fut le Deal entre les traitres révolutionnaires et les états étrangers. Nous vous donnons le pouvoir et, de votre côté, vous nous laissez faire ce que l'on veut de l'économie de votre pays (un un but purement colonial). Ce que j'avais qualifié de "colonisation 2.0" alors que vous avez parliez, bandes de traitres, de "révolution 2.0". Je vous en foutrais, moi, de la révolution 2.0, petits traitres.
Désobéissance civile, désobéissance fiscale, désobéissance tout court, jusqu'au jour où le dernier de vos élus de merde quitte le pouvoir.
Dégagez, bordel de merde! Nous, on ne doit rien pour avoir été contre la révolution de merde, et pouvons même les accabler pour l'entreprise criminelle de 2011, à laquelle vous autres petits minables avez souscris en applaudissant le départ de Ben Ali. Imbéciles!
Dégagez et laissez ceux qui ont vu juste depuis 2011 se débrouiller comme ils le pourront avec cette racaille mafieuse de la finance. On a les moyens de leur faire lâcher prise car nous sommes initiés, et connaissons leurs pratiques criminelles. Pas vous, petits minables qui fûtes utilisés pour détruire votre pays. Dégagez, biens et âmes avant que la famine ne s'installe et que le verset 112 de la sourate des abeilles se réalise dans sa totalité. Il ne manque plus que la faim; et nous n'y sommes pas loin:

"Et Dieu cita en exemple, une cité qui vivait en paix et en sécurité, et qui recevait ses bien en abondance de toutes parts; et en retour pour des biens que Dieu lui a administrés, elle (sa population) manifesta de l'ingratitude, Alors Dieu lui fit gouter l'habit de la faim et de la peur pour ses actes (de sa population)"
Nous sommes en plein dedans. Tout cela à cause de la haine, de la jalousie et du régionalisme d'un peuple de footeux. Sentiments malsains qui nuisent à la cohésion du pays et que les ennemis de la Tunisie ont su canaliser pour réaliser leurs desseins et nous soumettre à la colonisation 2.0 (ma chanson qui date de douze ans et qui prouve jour après jour sa véracité).
Si vous êtes des Hommes Libres, comme vous le prétendiez, qu'attendez-vous pour vous opposer à cet état de faits en reconnaissant dans premier temps l'erreur de vos choix en 2011, choix qui ont mené à la déroute actuelle (pas compliqué de reconnaitre au moins cette Lapalissade), puis en mettant fin par tous les moyens à cette situation.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Quelqu'un,
A UN MOMENT OU UN AUTRE, DEVAIT PAYER LE BILAN
a posté le 27-12-2022 à 20:29
chaotique, généré par la médiocrité des imposteurs et des traitres, qui mirent le pays sur la paille (2011-2014), et qui, par la suite, le bradèrent au FMI en aussi peu de temps qu'il ne faut pour le prononcer.
La crise n'en est qu'à ses débuts !!!!
Le pire reste à venir.
Nous sommes tous complices, car n'oublions pas le jour où on avait tous meuglé en choeur : khob'z ou mè et zaba, lè.
C'est chose faite...








Edouardo
Flux
a posté le 27-12-2022 à 20:08
On vide les poches du citoyen moyen pour remplir celles de la garde rapprochée de saied et garantir leur loyauté. Le budget de la présidence a été augmenté de 20% en ces temps de vache maigre. On affame le peuple pour la sécurité personnelle du dictateur.
DHEJ
Faut-il prendre Nemsia au sérieux?
a posté le 27-12-2022 à 19:49
Elle a un côté direct et un côté indirect!


Comme ses impôts...
Jamel
Va -t - en Kais Saied
a posté le 27-12-2022 à 19:41
A Kais Saied :

Va-t-en !!!!!
Oussssstttt!!!
Dégage !!!!!!
Kissssss!!!!!!!!!!
Digagiiiii !!!!!!
Go away !!!!!
Leave us !!!!!!!!!!
Get the hell out of Tunisia !!!!!!

On veut plus de toi , ni de tes initiatives part le bas ni part n importe quel direction on veux te voir partir la tête bass car tu finira ainsi la tête basse

Dégage !!!!!!! Dégage intiiiiii wooo kammmchhhhhh les voleurs liiii m333kkk: soit disant : je n'habiterai jamais au palais : et la tu augmente les budget de ma présidence : darrrrrrrekkkk la333lllllll!!!!!!

Toujours à jeté la faute sur les autres : inti l erreur y'a Kais Saied

C est soit tu dégage : soit tu finira comme khadafiiii

Idddheeeeebbbbb!!!!!!!!!!!!!
SAHLI
Pas de problème, Kaiisollah et El 3askar ont la solution !
a posté le 27-12-2022 à 19:33
Très prochainement, nos médias -BN probablement aussi!- vont progressivement expliquer les bienfaits nutritionnels de la consommation de gigots et d'os de volaille ainsi que les insectes notamment sur Kanal d'Elwatania (dans la mission de Khlifa Echchbaani).
Il faut dire que le régime d'Essaffa7 Essissi a déjà quelques semaines d'avance et d´expérience dans ce domaine (voir Youtube) : ce qu'El3asskar d'Essissi peut faire de toute façon, nos 3asskar le font depuis longtemps, pour organiser un coup d'Etat il suffit de trouver une marionnette rare de café à côté et deux chars de pacotille (mis au rebut) à placer devant l'ARP !
Mohamed Obey
Ce gouvernement est en train de creuser...
a posté le 27-12-2022 à 18:11
Oui, ce gouvernement est en train de creuser dans la peau des citoyens. On est criblé de plaies et blessures. le sang coule dans les caisses du Ministère des Finances... Mais ce gouvernement est, à la fois, en train de creuser sa tombe. inchallah, bientôt!
On ne peut pas défendre un gouvernement assassin! Et Président Kaïs Saïed semble avoir entièrement perdu le nord.
VOILA
La Tunisie s'appauvrit, quelqu'un doit payer la facture
a posté le 27-12-2022 à 17:40
Nous nous sommes appauvris en tant que pays, et quelqu'un doit payer la facture. Certes, les épaules larges portent déjà beaucoup aujourd'hui. Mais maintenant, il y a encore plus à payer.
La solidarité n'est pas une catégorie économique, les économistes ne peuvent s'exprimer sur ce sujet qu'en tant que personnes privées. On ne peut pas dire à chaque dépense supplémentaire de l'Etat : il y a encore quelque chose à faire.
Plus d'impôts et des impôts plus élevés, voilà un facteur parmi d'autres qui pourrait rendre la Tunisie moins attractive au niveau national et international : Il ne s'agit pas ici des riches, mais des signaux que nous envoyons également au reste du monde : Sommes-nous un lieu où il vaut la peine de construire une existence ? Ou bien exploitons-nous surtout ici une grande machine à redistribuer.
Bien sûr, les prix seront toujours plus élevés qu'avant la crise de Corona, et nous devrons nous en accommoder. Pour les entreprises, cela signifie par exemple qu'elles doivent s'adapter - ou fermer leur magasin.
DHEJ
Un paiement direct ou un paiement indirect!?
a posté le à 19:40
A l'image des impôts directs et les impôts indirects.


Assurément l'impact sera turbulent...