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Face aux pages Facebook, l’État avoue son impuissance
24/08/2023 | 11:58
9 min
Face aux pages Facebook, l’État avoue son impuissance

 

Moins d’un an après la publication du décret 54 liberticide, le régime de Kaïs Saïed admet qu’il n’a rien pu faire contre les discours de haine sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. Entre censure et répression, il cherche à faire taire les pages hostiles par tous les moyens.

 

Mercredi 23 août 2023, la présidence de la République publie à 23h27 un communiqué suite à la  réunion de Kaïs Saïed avec Leïla Jaffel, ministre de la Justice, ainsi que Kamel Feki, ministre de l'Intérieur, Nizar Ben Neji, ministre des Technologies de la Communication, Mourad Saidane, directeur général de la Sûreté nationale, Hassine Gharbi, directeur général et commandant de la Garde Nationale, et Abderraouf Atallah, conseiller principal du président de la République chargé de la sûreté nationale. À l’ordre du jour, les cybercrimes et les dérives observées sur les plateformes des réseaux sociaux.

Juste après, à 23h49, les ministères de de la Justice, de l'Intérieur et des Technologies de la Communication diffusent un communiqué conjoint annonçant des poursuites judiciaires contre ceux qui diffusent des rumeurs et propagent un discours haineux ou menaçant.

Précédemment, sur les pages Facebook réputées proches du régime, toute une campagne est observée à propos de pages Facebook hostiles à Kaïs Saïed. Les partisans du président épinglent notamment Nizar Ben Neji, ministre des Technologies, qui n’a rien fait contre ces pages qui diffusent des injures et des menaces contre le chef de l’État.

Pourtant, force est de rappeler le fameux décret 54, publié le 16 septembre dernier, qui punit de cinq ans de prison ceux qui diffusent un contenu diffamatoire ou haineux sur les réseaux sociaux. La peine passe au double, avec cent mille dinars d’amende, si la victime est un agent public ou assimilé.

C’est clair, onze mois après, le régime de Kaïs Saïed avoue son incapacité à faire face à ces pages qui diffusent, quotidiennement, des discours haineux, des menaces et des injures.

Sa stratégie autocratique n’a pas marché et son décret 54 n’a finalement pas intimidé ceux qui l’attaquent quotidiennement.

 

Si le décret 54 n’a rien résolu, malgré son caractère hautement répressif et liberticide, c’est parce que le régime de Kaïs Saïed n’a pas étudié la question comme il se doit au préalable. Il pensait naïvement que la répression est la solution. Pire, les ministres du régime l’ont utilisé à des fins purement politiques et non pour résoudre un vrai problème.

Plutôt que d’attaquer ceux qui sont derrière les pages Facebook diffusant les menaces, l’injure et la haine, le régime a utilisé le décret 54 contre des journalistes ou des syndicalistes dont le seul tort est d’avoir critiqué des ministres et fait leur travail. Ainsi le cas de Brahim Chaïbi, ministre des Affaires religieuses qui a fait traduire nos confrères Monia Arfaoui, Mohamed Boughalleb et Amine Dhbaïbi, devant la brigade criminelle qui ont osé épingler le ministre sur de supposés abus.

La même brigade criminelle devant laquelle est passé notre directeur Nizar Bahloul en novembre dernier sur la base du même décret 54, suite à une plainte déposée par la ministre de la Justice, pour le compte de la cheffe du gouvernement de l’époque. En cause, un article critiquant les treize mois de gouvernance désastreuse de Najla Bouden.

Et c’est toujours devant cette même brigade criminelle d’El Gorjani devant laquelle ont été traduits nos confrères Haythem El Mekki et Elyes Gharbi, suite à une chronique sur Mosaïque FM qui a déplu à un syndicat sécuritaire. Il s’agit là des cas les plus notoires, mais il y a des dizaines de personnes qui ont été traduites sur la base du décret 54 et certaines d’entre elles, sont aujourd’hui en prison. Le cas du poète et syndicaliste Salah Dhibi incarcéré suite à une plainte de la ministre des Affaires culturelles à cause d’un post Facebook insolent. La même ministre qui poursuit le syndicaliste Nasser Ben Amara, coupable d’exercer son activité de syndicaliste.

L’arme du décret 54 a beau paraître comme répressive, elle a montré ses limites puisqu’elle n’a pas été utilisée à bon escient. Dans chacun de ces cas, les organisations nationales et internationales se sont mises vent debout pour dénoncer le despotisme du régime qui cherchait à faire taire les critiques plutôt que de résoudre le véritable problème du discours haineux sur les réseaux sociaux.

Pire, ce qui a encore plus discrédité le décret liberticide, c’est qu’il n’a jamais été utilisé contre les pages qui se disent proches du régime de Kaïs Saïed et qui diffusent aussi, quotidiennement, des discours de haine, des menaces et injurient les opposants au régime. Les organisations nationales ont beau condamner ces partisans, comme c’était le cas avec Riadh Jrad et Wafa Chedly, le parquet n’a jamais réagi. Il y a même eu plusieurs plaintes contre Me Chedly, sans résultat !

Forcément, quand on utilise un décret répressif contre les uns et pas les autres et quand on l’utilise contre des journalistes et des syndicalistes qui n’ont fait que leur travail, ce décret cesse d’être crédible.

Du coup, onze mois après, le président de la République se trouve obligé de se pencher une nouvelle fois sur le problème resté entier.

Même s’il est démenti par ses ministres et par les faits, Kaïs Saïed se défend de s’en prendre à la liberté d’expression. Pour étayer ses propos, il rappelle que le problème est international et préoccupe tous les pays, ce qui est vrai. En toute hypocrisie, il évoque la Convention de Budapest de 2001 et rappelle que les pays qui ont adhéré à cette convention sont également préoccupés par les risques que présentent ces réseaux.

Pourquoi hypocrise ? Parce que si le chef de l’État était sincère, il aurait collé à la convention de Budapest et s’en serait inspiré pour émettre le décret 54. La convention de Budapest distingue clairement, et sans ambiguïté le discours haineux, les menaces et les injures sur les réseaux sociaux, de la critique journalistique et du travail syndicaliste. Kaïs Saïed a donc beau évoquer la convention de Budapest, son décret 54 n’a rien à voir avec elle et ses ministres se sont comportés à l’exact contraire de l’esprit de cette convention.

Le problème des réseaux sociaux est international et il touche, quasiment, tous les pays du monde. Le discours de haine, les menaces et les injures observés sur les réseaux sociaux sont un des cancers qui rongent les sociétés modernes. Et, partout dans le monde, on peine à trouver une solution contre ce phénomène de société. Grâce à l’anonymat et la complexité des recours judiciaires, souvent chronophages, les propagateurs de discours haineux, menaçants et injurieux baignent dans l’impunité totale.

La solution ? Il n’y en a pas une efficace, si l’on observe les expériences comparées dans les autres pays. Le réseau X (ex Twitter) a suspendu le compte de Donald Trump, alors président des États-Unis, accusé de propager de la haine. Milliardaire qu’il est, il est allé créer carrément un réseau propre à lui (Truth Social) pour y publier ses propos haineux. Plusieurs journalistes européens et américains ont été suspendus de X, mais le nouvel acquéreur Elon Musk les a rétablis au nom de la liberté d’expression.

 

Dans ce marécage nauséabond des réseaux sociaux, Kaïs Saïed cherche une solution pour faire taire ses critiques et il s’y prend mal.

En décidant le décret 54, il a pensé que la répression est la solution. Onze mois après, il constate qu’elle est inefficace, puisqu’il ne peut pas toucher ceux qui l’attaquent depuis l’étranger et ils sont nombreux.

Il constate également qu’il ne peut rien faire contre ses ministres qui ont mal compris l’objectif du décret 54 puisqu’ils se sont pris aux médias et aux syndicats au lieu de s’en prendre aux pages Facebook. À cause de cela, Kaïs Saïed a eu l’effet inverse escompté, puisqu’il s’est trouvé accusé de s’en prendre à la liberté d’expression (accusation qu’il tient à rejeter) et s’est mis à dos les organisations nationales (Syndicat des journalistes, UGTT, LTDH, etc.) et internationales (RSF, HRW, Amnesty, etc.).

Enfin, sa politique discrétionnaire fait qu’il n’a jamais touché ses partisans qui, eux aussi, propagent des discours haineux, injurieux et menaçants.

Onze mois après le décret 54, Kaïs Saïed prouve qu’il n’a toujours pas de solution et ne sait toujours pas comment s’y prendre. En convoquant le ministre de l’Intérieur et les hauts cadres sécuritaires, il pense toujours que la solution répressive peut être efficace. En évoquant dans sa réunion du mercredi 23 août, l’agence nationale de sécurité informatique, il prouve qu’il ne connait rien du rôle de cette agence. En convoquant le ministre des Technologies, il pense pouvoir censurer techniquement les pages hostiles, mais il montre qu’il ne sait pas que le ministre est incapable techniquement de cela. Quand bien même il le serait, le ministre ne peut rien faire contre les pages administrées depuis l’étranger (qui resteront visibles de l’étranger quoiqu’il fasse) et qu’il ne peut rien contre les proxys et les VPN qu’on utiliserait pour contourner les éventuelles censures.

La solution ? Il n’y en a aucune dans l’absolu, il y a juste des micro-solutions ponctuelles si on observe ce qui se fait à l’étranger. En Europe et aux États-Unis, on réussit momentanément à censure des pages néonazies ou d’extrême droite. Mais d’autres pages sont créées dans la foulée. À quelques exceptions près (terrorisme ou pédophilie) on ne condamne pas les discours de haine avec des peines privatives de liberté.

Les dirigeants des réseaux sociaux sont conscients de la gravité de ce qui se publie chez eux et ont noué des relations étroites avec les gouvernements. Ils réagissent au quart de tour quand des pages sont signalées, soit par les autorités soit par les utilisateurs eux-mêmes.

De pareilles conventions sont possibles, voire existent déjà, avec la Tunisie. Par le passé, on a observé la fermeture immédiate de pages Facebook haineuses, comme c’est le cas de la page d’une célèbre de Wafa Chedly et qui injurie régulièrement et en toute impunité les adversaires du régime.  C’était aussi le cas du compte TikTok censuré de l’homophobe Malek Khedhri.

Partant, si le régime veut réellement en finir avec le discours de haine, il peut réussir en partie à condition de s’en prendre exclusivement au discours de haine et non à ses adversaires politiques et ses critiques. 

Il faut qu’il comprenne déjà ce qu’est un discours de haine, selon la définition universelle du terme. Dire que « Kaïs Saïed est incompétent et qu’il faut le déloger » n’est pas considéré comme un discours de haine dans le lexique international et chez les réseaux sociaux. Or ceci peut mener droit en prison sous le régime putschiste. Dire sans preuves que « tel ministre est corrompu » justifie un recours judicaire, ailleurs dans le monde, mais ceci ne mène nullement en prison, comme c’est le cas chez nous en 2023.

En clair, Kaïd Saïed doit abandonner l’esprit répressif qui l’habille et lire attentivement et comprendre la convention de Budapest qu’il cite. Une fois qu’il l’a comprise, il doit admettre que les critiques (même hostiles et virulentes) sont une simple liberté d’expression et que l’injure, la haine et la menace se punissent par des amendes et de la censure le cas échéant et non par des peines privatives de liberté.

 

Raouf Ben Hédi

24/08/2023 | 11:58
9 min
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Commentaires
Juan
change toi, dieu t'aidera
a posté le 26-08-2023 à 15:10
si FB avait été inventé en TN, son inventeur serait déjà mort.
pour mémoire: Zouhayr Yahyaoui, fut condamné à 3 ans pour avoir posté ... un vote ... sous le despote Ali Baba.
vous n'avez rien inventé. moutons écervelés, suiveurs de cette p... de france.
vous détestez les US, vous adorez la france, qui vous colonise par sa francophonie, sa polytechnique ( inexistante au classement de Shenghai) ...
pourquoi les US sont puissants ?
pays démocratique. the rule of law, par excellence.
pays qui travaille et invente.
en California, mème climat que TN, les gens sont habillés en short et T-shirt,
California est 8 ème puissance économique au monde.
et vous en costume cravate par 45 deg !!! juste pour faire plaisir à la france.

éternellement colonisés depuis 1881.
votre problème n'est pas islam, islamisme ... ni langue arabe.
votre problème: la France, votre malheur depuis 1881.

Bta
Colt
a posté le à 06:28
Tu oublies aux Usa ils ont la gachette facile...
MEHDI
A mon avis..
a posté le 25-08-2023 à 11:17
Nous devons enfin cesser de qualifier le régime actuel d'Etat de droit ou de démocratie. Nous devons le désigner systématiquement dans le langage quotidien pour ce qu'il est : un Etat totalitaire de non-droit.
Les mots ont du pouvoir. Le langage détermine la pensée. C'est pourquoi le régime tient tant à réglementer et à censurer la langue.
Bonne nouvelle
Le génie de Mr. Kais Saied, un unicum avec une extrême intelligence.
a posté le 24-08-2023 à 21:01
Le génie de Mr. Kais Saied, un unicum avec une extrême intelligence.


- La Russie envoie à la Tunisie deux bateaux remplis de blé et encore d'autres bateaux vont suivre...
- Le Brésil et la Chine font pareil...

alors que la Tunisie de KS a voté contre la Russie et pour l'Ukraine. Alors que la Tunisie s'est engagée corps et âme avec l'alliance Euro-Américaine et son FMI. Alors que nos Amis américains nous ont promis depuis des mois un bateau de 26 milles tonnes de blé dur qui n'est jamais arrivé en Tunisie, alors que l'Ukraine nous a promis il y a quelques mois de nous envoyer aussi un bateau de blé qui n'est jamais arrivé. On s'est fait trop humilié pour rien...

Avec les Brics (la Russie, le Brésil, la Chine, etc.) la Tunisie n'avait pas et n'a pas à se soumettre et à se faire humilier pays et peuple.

Oui, il faut reconnaître enfin que Mr. Kais est d'une extrême intelligence, il sait ce qu'il fait et il fait ce qu'il faut faire...

voir le lien Web suivant (article de Business News TN: 21/04/2023 à 14:35)
www.businessnews.com.tn/la-tunisie-recoit-une-cargaison-de-25-mille-tonnes-de-ble-americain,534,128610,3

Je reviens au sujet de l'article, Facebook est de la pourriture pour les simples d'esprit.

bonne soirée









Juan
personne t'a humilié
a posté le à 14:52
tu dénigres les US, et tu adores leurs
$, leur blé ...
Djodjo
@bonne nouvelle
a posté le à 07:47
Pour l'instant, le génie de kais nous a tous appauvri en peu de temps.
Zarzoumia
Wawou
a posté le à 07:31
L'intelligence du mendiant, ou comment soutirer l'aumône sans chercher à sortir de sa condition. Apparemment, la politique de "ya krime mta3 Allah ", est le choix de KS face au nouvel ordre mondial. Avoir quelques poignées de blé devient un exploit remarquable. Même le chinois sortira son proverbe qui dit ne me donne pas un poisson, apprend moi comment le pêcher. Drôle d'intelligence qui se complaît dans sa condition de mendiant. Le BRICS n'a pas besoin d'un boulet et l'occident n'est pas prêt à entretenir un dictateur. Même les italiens jettent l'éponge et crient au besoin de garder la stabilité en Tunisie. On ne regarde pas objectivement notre poids économique et politique pour croire qu'on est entrain de man'?uvrer pour infléchir quoi que se soit sur l'échiquier mondial. La Tunisie doit se concentrer sur sa propre organisation et entamer les réformes nécessaires.
Bonne nouvelle
Bonne nouvelle
a posté le à 09:39
Tous les pays de la planète terre vont mal, même le géant économique de l'Europe, l'Allemagne, va très mal.

Nous espérons, que cette vague de sécheresse et de pandémie n'est que passagère et que l'économie internationale rependrait bientôt de nouveau son rythme habituel.

Il faut avouer que KS a su nouer intelligemment de très bonnes relations avec tous les pays du monde. En effet, la Tunisie est l'ami des USA, de la Chine, de la Russie, de l'Ukraine, de toute l'Europe, de toute l'Asie, de toute l'Afrique, etc., etc., etc. Oui la Tunisie est l'ami du monde entier.

Il faudrait aussi avouer que nous avons aussi un charismatique et très intelligent Ministre des affaires étrangères.

C'est grâce à l'intelligente politique étrangère de KS, que la Tunisie a pu survire la pandémie et la sécheresse. Et dorénavant, comme vous le mentionnez, "La Tunisie doit se concentrer sur sa propre organisation et entamer les réformes nécessaires"

bonne journée

PS: Malheur à tous ceux qui voudraient affamer le peuple, afin de conquérir le palais de Carthage
MH
Tout à fait @Bonne nouvelle
a posté le à 11:20
Il y en a un qui s'est emparé du palais de Carthage par un putsch constitutionnel et a affamé le peuple par incompétence. C'est du pareil au même.
Pegase
Il doit imaginer une loi qui annule toutes les lois, celles-ci étant par principe applicables à tous, ses partisans et ses opposants
a posté le 24-08-2023 à 19:15
Un gouvernement aux abois, il ne sait pas quoi faire, ni sur quel pied danser, doit-il assumer l'autocratie voire la dictature a la Sissi ou ferait-il mieux de jouer la carte de la démocratie, pour les Tunisiens qui ont cru et croient encore avoir fait une révolution et surtout aux yeux de l'occident, cet occident qu'il semble pourtant défier. Et pour les élections, comment jouer tout seul? doit-il faire un coup de filet spectaculaire et couper toutes les têtes (en les enterrant a la Mornaguia) ou broder ds la dentelle avec des lois qu'il créera sur mesure, et leur application? '?a sera comme l'article 54, Les amis seront épargnés et les ennemis éliminés sans pitié. C'est pas un peu trop grossier, cette méthode a la ben Ali. L'ingénieux juriste inventera une loi qui définira la catégorie de gens sur laquelle elle s'applique, la "Nouvelle Tunisie" n'a pas fini de nous épater
Zarzoumia
Premier responsable
a posté le 24-08-2023 à 16:27
En premier lieu, il doit s'abstenir lui-même de tenir un discours de haine et de diffamation. Combien de fois, il a porté des accusations sans fondements. Il doit donner l'exemple en sortant du discours agressif et diffamatoire. Il est le premier vecteur de la haine et celui qui l'entretien. Il se donne, ainsi qu'à ses soutiens, le droit à l'insulte et à la diffamation pour ensuite se plaindre. On le constate aussi sur les commentaires, on traite des personnalités politiques de crapules mais on s'offusque lorsque la politesse est rendue. Ils veulent le monopole du discours de haine et ils ne font pas la différence entre critique légitime et propos condamnables. Cela me rappelle l'ancien gouverneur de Sfax qui traite ses contradicteurs de chiens errants pour demander ensuite la fermeture de Facebook. Je pense que KS va le rappeler pour mettre en place le Facebook tunisien.
L'objectif de KS est clair, faire taire la contestation. Ce climat délétère va persister tant que la tête de l'état ne revoit pas son discours. Il a réussi avec la répression à faire taire pas mal de critiques, mais il reste tout de même des poches de résistance.
Tounsi laKen 7or
idha akramta el la2ima tamarrada
a posté le 24-08-2023 à 15:57
Quel culot!
C'est bien Facebook qui l'a rendu président.
Bonne nouvelle
Bonne nouvelle
a posté le 24-08-2023 à 15:39
En pleine pénurie, la Russie envoie à la Tunisie deux bateaux remplis de blé et encore d'autres bateau vont suivre...
Tunisino
Puissance et impuissance
a posté le 24-08-2023 à 14:31
L'Etat montre plutôt sa puissance face à tout ce qui dérange le psychopathe de Carthage, et son impuissance face à tout ce qui inquiète le tunisien dans son présent et pour son futur. Le tunisien est actuellement dans une situation la plus catastrophique depuis 1956, où même les produits de base ne sont plus disponibles ou difficilement accessibles. Plusieurs opportunités ont été ratées par ce nul, comme augmenter le prix de la baguette de 50 millimes pour renflouer les caisses de l'Etat de 500 milles dinars par jour, augmenter les prix du transport public de 100 ou 200 millimes pour renflouer les caisses des sociétés de transport déficitaires, d'augmenter les frais d'enregistrement aux hôpitaux de 1 ou 2 dinars pour renflouer les caisses d'une santé en faillite, et d'organiser des compagnes pour réduire la consommation du carburant, d'électricité, du gaz, et de l'eau, d'organiser les secteurs de l'économie pour économiser de l'argent, encourager l'investissement, et créer de l'emploi. Pourquoi ne pas remplir l'Ites de vraies compétences et de le transformer en un organe d'analyse et d'amélioration de tout ce qui concerne le présent et le futur du pays, cela n'est-il pas possible en parallèle avec le projet bête et destructeur du nul de Carthage?! Rabbi Maak Ya Tunisie.
Alya
Face à Facebook
a posté le 24-08-2023 à 14:23
Le monde avoue son impuissance