
Le président de la Chambre nationale du commerce de détail des volailles, Brahim Nefzaoui, s’est exprimé mercredi 30 avril 2025 sur les ondes de Jawhara FM pour évoquer les difficultés que traverse actuellement le secteur.
Invité de l’émission Sbeh El Ward, il a décrit la stabilité apparente du secteur avicole comme une « stabilité de façade », qui masque de nombreux dysfonctionnements. Parmi eux, l’augmentation inquiétante de l’abattage clandestin et les pertes importantes enregistrées par les producteurs, notamment ceux des œufs, dont les prix de vente sont inférieurs aux coûts de production.
« Où sont les responsables ? Aujourd’hui, les producteurs vendent l’œuf à un prix variant entre 160 et 180 millimes, alors que le coût de revient est de 223 millimes », a-t-il dénoncé. Il a précisé que près de 60 % de la viande de volaille consommée en Tunisie provient d’abattoirs clandestins. Dans les circuits réglementés, le prix du kilo varie actuellement entre 7 dinars et 7,300 dinars.
Brahim Nefzaoui a également signalé une hausse significative de la production nationale, avec un excédent de 1 200 tonnes pour le poulet et de 1 208 tonnes pour la dinde. Il a critiqué l’inaction des autorités face à cette situation : « Nous avons boycotté les réunions avec les autorités. Au départ, nous les avons soutenues, puis elles nous ont déçus ». Il a ajouté : « Pour le moment, nous ne disons rien, car les prix sont bas, mais lorsque les prix augmenteront, ils se retourneront vers nous ».
En ce qui concerne le mois de ramadan, il a indiqué que la production d’œufs avait atteint 25 millions d’unités, dont 3,9 millions sont restées invendues. La consommation totale a été estimée à 184 millions d’œufs, soit une hausse d’environ 7 millions par rapport à l’année précédente.
H.K


