
Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala a affirmé que les huit avocats membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne rendaient pas de comptes à l'ordre. « Nous avions appelé à la révision de la composition du CSM depuis plusieurs mois… Les avocats membres du conseil ne rendent pas de compte auprès de l’ordre », a-t-il ajouté.
Invité le 10 février 2022 par Wassim Ben Larbi à la radio Express FM, Brahim Bouderbala a estimé que la révision de la composition du CSM doit inclure la révision du système de représentation de certains corps de métier. « C’est au conseil national de l’ordre des avocats de choisir ses représentants au sein du CSM », a-t-il dit.
Brahim Bouderbala a considéré qu’une personne ne rendant pas de compte auprès de l’ordre des avocats ne peut pas être tenue responsable de sa déclaration et de ses prises de positions en tant que représentant des avocats au sein du CSM.
Par la suite, Brahim Bouderbala a estimé que le président de la République, Kaïs Saïed n’avait pas procédé à la dissolution du CSM et à la suppression de cette institution. Il a assuré que la décision du chef de l’Etat concernait l’organe de gestion mis en place depuis 2016. « Le président n’a jamais évoqué la suppression du CSM. Il y aura une révision de la composition, des compétences et du champ d’action du conseil », a-t-il poursuivi.
Le bâtonnier a considéré que le CSM n’avait pas su prendre les décisions adéquates face à certaines situations. Il a, à ce sujet, évoqué l’absence de réaction lors de la grève de sept semaines (novembre- décembre 2020). Il a rappelé que la loi interdisait aux magistrats de faire grève. « Nous subissons encore les conséquences de cette grève ! Plusieurs personnes étaient restées en garde à vue durant toute cette période pour des affaires dont la sentence ne dépassait pas les quinze jours ! Il y a eu, également, le conflit entre le premier président de la Cour de cassation et le procureur de la République. La réaction du conseil était tardive ! », a-t-il déploré.
Brahim Bouderbala a considéré que le communiqué émanant des ambassadeurs du G7 au sujet de la dissolution du CSM était contradictoire aux déclarations précédentes mettant en doute le fonctionnement de la justice tunisienne. Il a considéré que l’initiative du président visait à mettre en place une justice équitable et impartiale.
Réagissant à la conférence de presse tenue le 9 février 2022 par le comité de défense des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, Brahim Bouderbala a estimé que celle-ci s’inscrivait dans le cadre de la commémoration des ces évenements.
Brahim Bouderbala a considéré que tout parti politique croyant en la démocratie avait le droit d’exister. « Je n’ai pas de problème avec le mouvement Ennahdha… Je n’ai pas été informé de l’ouverture d’une enquête à l’encontre de ce parti », a-t-il ajouté.
S.G
Qu'il demande la libération de Bhiri immédiatement !!!
Qu'il soit cohérent, vu qu'il n'y a aucune plainte contre Bhiri !!!
La gueguerre des gauchiasses et des fachos ne doit pas prendre en otage les Tunisiens ,et le CSM !!!