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BCT : l’endettement de l’État et des entreprises publiques menace le secteur bancaire tunisien
03/11/2023 | 12:09
1 min
BCT : l’endettement de l’État et des entreprises publiques menace le secteur bancaire tunisien

 

Trois menaces guettent le secteur financier en Tunisie, selon un récent rapport de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

La première est liée à des risques de liquidité en dinar et en devises, avec une pression intense sur les banques publiques qui risque de se propager aux autres composantes du secteur financier. La deuxième est liée aux risques de pertes de confiance dans le secteur financier. La troisième concerne la propagation des problèmes du secteur réel au secteur financier.

Ces menaces sont causées par diverses raisons, toujours selon ce même document, dont notamment la hausse du financement du secteur bancaire à l’État et aux entreprises publiques, la hausse des risques à cause des créances douteuses, des répercussions sur les réserves en devises, etc.

Selon ce même document, l’endettement de l’État et des entreprises publiques a été multiplié par près de trois fois depuis 2015 pour atteindre 33,4 milliards de dinars, soit 21% du total des actifs du secteur bancaire à fin septembre 2023.

L’endettement du secteur public se concentre essentiellement auprès des banques publiques, l’équivalent de 33% des actifs de ces banques représentant 18,9 milliards de dinars.

Le hic, c’est que le rythme des crédits accordés aux entreprises publiques a augmenté alors que leurs dépôts ont nettement baissé, créant un gap entre dépôts et crédits de huit milliards de dinars, dont sept milliards de dinars auprès des banques publiques.

En outre, la part des créances classées du total des engagements a augmenté à 18,2% pour les professionnels et le secteur privé et à 7,9% pour les particuliers à fin juin 2023.

 

Rappelons que le secteur bancaire est composé de 22 banques résidentes, sept banques off-shore et deux banques d’affaires. L’État est présent, directement et indirectement, dans le capital de douze banques, dont cinq sont considérées comme des banques publiques.

 

I.N.

03/11/2023 | 12:09
1 min
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Commentaires
Adel
Risque pays
a posté le 03-11-2023 à 18:19
La Tunisie était toujours un pays de volonté. Un pays qui incite à l'investissement surtout les IDE. MAIS aujourd'hui, le problème est qu'on ne cesse d'attaquer le secteur privé moteur de l'économie. Tous les encouragements à l'investissement restent noir sur blanc et inaccessibles. Il fallait avant tout avoir la possibilité de sauter la grande montagne des obstacles techniques que notre administration publique ne cesse de jouir leur mise en place. Juste pour avoir une permission de bâtir, d'exploitation et ou d'excercice d'une activité, il te faut un blocage de plusieurs mois.!!!
Pourquoi on trouve bizare et illogique qu'un jeune homme porte un Jebba des années 60 alors qu'on accepte toujours un cadre législatif et administratif qui date de ce temps !!
La solution de l'économie tunisienne était et sera pour toujour dans la vrai promotion du secteur privé et des investissements.
Citoyen
Arreter l'hemorragie
a posté le 03-11-2023 à 18:01
Les PDG de Banques qui percoivent des salaires 10 x superieur a celui du Gouverneur de la BCT doivent avoir le courage d'arrêter cette hémorragie et être à la hauteur de la fonction chère payée qu'ils occupent. La BCT seule n'arrivera pas a redresser la Barre. Il y a pérille en la demeure. On peut sacrifier quelques entreprises publiques.
Rationnel
Risque exagéré
a posté le 03-11-2023 à 14:12
La BCT se trompe complètement.
Les banques n'ont aucun risque en prêtant au gouvernement ou aux entreprises publiques (EP) dont la dette est garantie par le gouvernement. Un pays avec sa propre monnaie peut toujours payer sa dette intérieure, la dette extérieure est une autre paire de manches, on doit privilégier la dette intérieure.
Il n y a aucun rapport entre les dépôts et les prêts dans ce cas.
Les banques n'ont pas a augmenter leurs réserves quand elles prêtent au gouvernement puisque le risque de non payement est nul.
Si la majorité de la dette du gouvernement et des EP sont auprès des banques publiques donc ces prêts sont a 0% d'intérêts puisque les banques publiques versent la grande majorité de leurs profits au gouvernement. Le gouvernement emprunte cher les banques et leur donne 10% d'intérêt, ces banques ensuite versent des 10% au gouvernement. Donc le gouvernement gagne 9% sur cette (le taux de l'inflation).
La majorité des pays sont sur-endettés, la dette des USA dépassent les 130%, la France 120%, le Japon 300%, la Chine 300%, en Tunisie la dette intérieure est trop faible a 20%.
Ce qui est plus inquiétant c'est la situation des banques américaines et européennes, la majorité des banques américaines ne sont pas suffisamment capitalisées (minimum capital requirements qui est de 8% selon Basel II). Ces banques ont souffert de grandes pertes puisque la majorité de leurs capitaux sont sous d'obligations et les obligations ont souffert des en 2023 après l'augmentation accélérée des taux américain et européen de presque 5% en une année. Le taux d'intérêt en Tunsie est élevé depuis 2017.
Un lecteur
Les mêmes causes produisent les mêmes effets
a posté le 03-11-2023 à 13:51
Tant qu'on ne se sera pas attaqué à la racine du problème à savoir arrêter de financer un système public pléthorique et improductif avec plus de 600000 fonctionnaires pour un aussi petit pays, tant qu'on aura un syndicat obnubilé par ses grèves et ses privilèges, tant qu'on aura une mentalité d'assisté à savoir réclamer sans produire en retour, tant que la confiance n'est pas la pour rassurer les investisseurs et tant que la classe politique est dans les clous obnubile aussi par un discours populiste qui occulte les vrais problèmes, ce pays continuera de tomber dans les abîmes de la ruine et tout ses conséquences '?'
Chelbi
Dommage
a posté le 03-11-2023 à 13:43
C'est le genre de nouvelles qui doivent occuper l'avant scène et préoccuper toute personne soucieuse de l'avenir de ce pays. Sauf qu'il y a des diversions en cours qui ne méritent même pas une seconde de nos vies.