
« Je ressens de l'angoisse et j’ai peur pour les droits et libertés en Tunisie. Je ne sais ce qui nous attend dans le futur » a déclaré ce jeudi 11 août 2022, le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi, dans Midi Show sur Mosaïque FM.
Dans sa déclaration, M. Trifi a dit voir de près les exactions des forces de l’ordre et surtout le précédent causé par la police lors du spectacle de Lotfi Abdelli à Sfax. « Tout le monde doit faire en sorte que ce précédent ne se reproduise pas ! Ça me rappelle les artistes tabassés devant le théâtre lors de la diffusion de Persépolis, qu’on a annulé. Ou encore, Daech, qui s’attaque à la culture en détruisant des sites archéologiques. Ceci fait peur car très dangereux » a-t-il déploré.
Pour Bassem Trifi, le communiqué de la présidence n’est « pas assez ferme ». « Le ministre de l’Intérieur devrait présenter sa démission. Car les agents sous ses ordres, au lieu d’assurer la manifestation, ils ont créé le chaos ! Quand on fait ce genre d’erreur, on démissionne ! La ministre de la Justice qui se trompe sur la majorité des juges accusés à tort devrait aussi démissionner » a-t-il expliqué et d’ajouter : « Le président de la République a une responsabilité politique dans ce qui s’est passé à Sfax. Les syndicats sécuritaires responsables n’ont pas été recadrés par le chef de l’Etat. Leur rôle doit rester purement social, mais ce n’est pas ce que dit leur communiqué ».
L’arrestation de Amel Aloui, la mairesse de Tabarka, a aussi été évoquée ce jeudi. A ce sujet, Bassem Trifi a révélé connaitre Mme Aloui et être convaincu de son innocence.
« Il s’agit d’une militante qui s’est attaquée à la corruption à Tabarka. On l’accuse de corruption parce qu’elle a octroyés 180 parasols sur la plage de la ville. Il s’agit d’une décision du conseil communal et non de la mairesse. Pourquoi l’a-t-on arrêtée ? » a en outre dit M. Trifi.
Dans la foulée de sa déclaration, le vice-président de la LTDH a aussi révélé qu’hier, « la Ligue a présenté son rapport sur les conditions d’incération en Tunisie au ministère de l’intérieur ».
S.A
Les juges dans leurs immense majorité sont corrompus et malhonnêtes dans ce pays.
Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles.
Sie jamais les tueurs se trouvaient près d´Ennahdha, les américains seraient-ils aussi restés silencieux et auraient-ils continué à soutenir Ennahdha ?