
Bis repetita, les journalistes sont toujours poursuivis devant la brigade criminelle, en dépit de la loi. C’était le cas sous Ben Ali et sous Marzouki et ça l’est encore sous le régime de Kaïs Saïed.
Cette fois, c’est Chahrazed Akacha qui passe à la trappe et c’est le ministre de l’Intérieur, l’avocat Taoufik Charfeddine, qui dépose une plainte contre elle pour un délit de presse.
La directrice du journal électronique Scoop Info, doit passer ce matin devant la brigade criminelle d’El Gorjani suite à une publication dans laquelle elle a épinglé le ministre et sa relation avec des pages Facebook réputées proches du régime. Ces pages injurient, tout le temps, opposition et médias avec des propos orduriers.
Elle est accusée de propagation de fausses informations. Après avoir été interrogée par la police sur la source de ses informations le 3 mars, elle a fait l’objet d’une tentative de vol de son téléphone portable. N’ayant pas compris ces deux « avertissements », Mme Akacha a poursuivi ses publications épinglant M. Charfeddine et l’accusant de conflit d’intérêts. D’après la journaliste, des agents de police auraient également contacté des membres de sa famille afin de remonter à ses sources.
D’après le décret-loi 115, les journalistes ne peuvent être interrogés sur leurs sources que par un juge et dans un cadre bien précis défini par le même décret-loi. En tout état de cause, ils ne peuvent pas être traduits devant une brigade criminelle et doivent passer directement devant une cour de justice dans les cas de délits de presse.
Journaliste-militante depuis l’ère Ben Ali, Chahrazed Akacha n’a jamais hésité à s’opposer frontalement à tous les présidents et chefs du gouvernement depuis la révolution.
Les pages Facebook en question ont été fermées il y a quelques jours.
L’histoire est des plus étranges et montre l’absence totale de tout sens de la mesure de Taoufik Charfeddine.
Après avoir mobilisé ses agents pour traquer les grossistes et les commerçants, dans le cadre de la soi-disant guerre contre la spéculation, le voilà lecteur attentif de ce qui se publie dans la presse et les réseaux sociaux.
Il ne fait que se discréditer et discréditer son département par ce comportement. Parmi ses ratés, on peut rappeler comment il a détenu arbitrairement pendant deux mois l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri qu’il a accusé (sans preuves) d’être impliqué dans une affaire terroriste, comment il a échoué à remonter jusqu’aux sources de la soi-disant enveloppe empoisonnée envoyée à la présidence de la République, comment il n’a donné aucune suite à l’affaire du soi-disant tunnel menant à la résidence de l’ambassadeur de France…
En même temps, le ministre et ses services échouent encore à arrêter des islamistes radicaux qui le narguent, quotidiennement sur les réseaux sociaux, à l’instar de Rached Khiari, Maher Zid et Mohamed Affes.
R.B.H


Si Charfeddine a totalement raison, bien de journalistes divisent les tunisiens et propagent la haine.
Quel est le journaliste poursuivi par Marzouki entre 2011 et 2014, lorsqu'il était au pouvoir ? Aucun.
C'est ensuite qu'il a déposé plusieurs plaintes contre certains qui avaient, entre autres, falsifié une vidéo. Les plaintes en question n'ont jamais été instruites et il n'en est jamais rien résulté.
D'où il appert que c'est le ministre de l'intérieur le coupable, l'illégaliste.
J'ai peu de penchant pour la flicailke, et encore moins pour leurs chefs, mais vous finirez par le les rendre sympathiques.
Après tout, Charfeddine devra faire ses preuves en la matière pour compter rivaliser avec ceux qui sont défendus ici.
Laarayedh faisant tuer à la chevrotine, d'autres mettant aux arrêts des amuseurs, des chanteurs..... c'est entre autres forfaits l'ouvrage accompli par des Nahdhaoui.
Journaliste be doit pas rimer avec activiste.
C'est peu respecter les lecteurs, et prendre trop de liberté avec les faits. La vérité des faits.
- on n'a pas besoin d'un diplôme pour exercer le métier de journaliste,
- tous les journalistes et je ne fais pas d'exception, ne donnent pas d'informations, n'analysent pas les événements et ne font pas leur supposé métier,
- tous les journalistes parlent ou écrivent pour défendre la cause, très souvent ignoble, de la partie qui les paie le mieux pour écrire ou parler, ou écrire et parler à la fois, pour la défendre.
Je termine par un exemple parlant: actuellement, Rached Ghannouchi est dans la merde; pour s'en sortir, il s'achète, moyennant des sommes d'argent colossales, tous les journalistes qui veulent bien l'aider à récupérer le Pouvoir.
Cette vérité amère, cette vérité honteuse, personne n'en parle, et personne ne l'ignore.

