Le leader islamiste, Rached Ghannouchi, a accordé une interview au journal belge « Le Soir », en date du 5 août, dans laquelle il est revenu sur les récents événements en Tunisie et pour livrer son analyse de la crise politique que connaît actuellement le pays. Rached Ghannouchi a commencé par réaffirmer l’attachement de son parti au poste de chef du gouvernement en la personne d’Ali Laârayedh.
Il a ajouté que l’assassinat de Mohamed Brahmi ne devrait pas conduire à la chute du gouvernement en disant : « Ce serait un message très positif adressé aux terroristes qui veulent changer notre mode de vie ».

Par ailleurs le leader islamiste s’est exprimé sur la possibilité d’élargir la coalition gouvernementale en y incluant l'Alliance démocratique, le parti Al Joumhouri ou encore le Courant de l'Amour, nouveau parti de Hachemi Hamdi. Il a ajouté que l’intégration de Nidaa Tounes dans cette coalition est une possibilité à étudier. Pour ce qui est de la revendication appelant à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante, Rached Ghannouchi estime qu’elle a échoué.
Il a ajouté : « les tenants de cette thèse ont grimpé au-dessus d'un arbre et cherchent désormais à en descendre ». Le leader islamiste estime que le pays a refusé de basculer dans le vide. Concernant la possible résolution de cette crise, Rached Ghannouchi a confié que son parti réfléchissait à l’éventualité d’un référendum populaire pour trancher. Sans toutefois en préciser ni les modalités, ni les contours.