
Le Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU), dirigé par l’ancien député Mongi Rahoui, est monté au créneau pour commenter les derniers développements de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État, qui continue de secouer la scène politique tunisienne.
Dans un communiqué publié, jeudi 8 mai 2025, par son bureau politique, le parti se dit fermement opposé à ce qu’il qualifie de « mobilisation coordonnée » menée à l’intérieur du pays et soutenue par des puissances étrangères, au prétexte de défendre les droits humains.
Le PPDU condamne ce qu’il décrit comme une « ingérence flagrante » de l’Allemagne et de la France dans les affaires tunisiennes. Pour Mongi Rahoui et ses partisans, les actuelles critiques contre les procès politiques en Tunisie masquent une tentative de blanchir « la décennie de ruine » dominée par les islamistes et leurs alliés.
Se voulant à contre-courant de la vague de protestation actuelle, le parti rappelle que les procédures d’exception aujourd’hui dénoncées — notamment les procès à distance — avaient déjà été mises en œuvre sous le règne de la coalition islamiste, sans susciter alors le même émoi international. Le PPDU affirme refuser toute tentative de « réhabilitation » de cette période qu’il associe à la corruption, au terrorisme et à la mise sous tutelle économique du pays.
Tout en renouvelant son soutien au processus du 25-Juillet, entamé par le président Kaïs Saïed, le parti pointe néanmoins les « blocages », le « flou » et les « nominations absurdes » qui, selon lui, minent les espoirs populaires en matière de liberté et de justice. Il exige par ailleurs l’abrogation du controversé décret 54 et l’accélération de la mise en place d’institutions judiciaires indépendantes.
Ancien député de gauche, issu d’une décennie parlementaire qu’il qualifie aujourd’hui de « décennie noire », Mongi Rahoui incarne ces figures politiques qui, tout en se réclamant d’une gauche radicale et anti-impérialiste, se retrouvent désormais dans le sillage d’un régime autoritaire. Son soutien affiché au processus du 25-Juillet, malgré les dérives répressives et les atteintes aux droits fondamentaux, illustre le grand écart idéologique dans lequel baigne une partie de la gauche tunisienne : celle qui, au nom de la lutte contre l’islam politique et contre l’ingérence occidentale, ferme les yeux sur la répression intérieure et les atteintes aux libertés.
Mongi Rahoui, qui fut lui-même parlementaire durant cette décennie qu’il pourfend, semble aujourd'hui faire le pari d’une alliance de circonstance avec le pouvoir en place, quitte à cautionner des pratiques qu’il dénonçait naguère. Une posture qui alimente les contradictions d’une gauche nationaliste qui peine à se démarquer clairement du régime qu’elle prétend pourtant vouloir redresser.
S.H
C'est l'exemple type de ce que la haine peut faire à l'être humain.
Sa haine pour Nahdha et les islamistes l'a complètement emporté vers des horizons zaqafouniens stratosphériques notamment en matière de production de farine royale.
Quel gâchis !

