Dans une conférence de presse donnée ce samedi 6 avril, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a livré des détails concernant les événements du 4 décembre et l’attaque de son siège qui y a été perpétrée. Ces incidents violents ont été l'oeuvre d'un  groupe d’individus jugés proches des Ligues de Protection de la Révolution (LPR) selon Mohamed Gasmi, notamment, membre de la commission d’enquête. En attestent selon lui, des appels lancés sur Facebook par des pages appartenant à ces groupes. Par ailleurs, M. Gasmi a précisé que, d’après le rapport du ministère de l’Intérieur à ce sujet, il y avait environ 1000 attaquants sur les lieux ce jour-là dont près de la moitié sont proches des LPR et du parti islamiste Ennahdha. Le rapport révèle que cette attaque violente qui a ciblé le siège de l’UGTT, place Mohamed Ali, était planifiée et visait, essentiellement, ses dirigeants.
Houcine Abbassi a, quant à lui, relevé qu’une nouvelle grève générale pourrait être envisagée et a, ainsi que d’autres membres de la commission, pointé du doigt la manière dont ce dossier a été abordé par le ministère de l’Intérieur.
Notons que Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, avait, en date du 24 mars, évoqué l’échec des négociations avec le gouvernement. Cette commission mixte a abouti, par conséquent, à un rapport unilatéral et non commun qui sera remis par l’UGTT à la présidence du gouvernement.