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Tunisie - LâEUR(TM)apport des normes IFRS est-il évident en matière de transparence ?
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On le sait déjà, les normes IFRS (normes internationales d'information financière) sortent du cadre purement comptable pour toucher aux exigences de gouvernance des entreprises et, en particulier, de rendre compte, au besoin, des actions effectuées, des décisions prises et de leur impact sur la création de valeur économique. Qui de plus est, la crise financière a permis de mettre en relief le rôle essentiel des normes comptables internationales dans l'information des investisseurs. Cette crise a, également, remis sur le devant de la scène les débats autour de la juste valeur. Bien que les normes comptables ne soient pas responsables de la création des bulles immobilières ou financières, le phénomène mérite un questionnement en profondeur.
La question a été soulevée lors de la table ronde organisée, mercredi 3 mars 2010 au siège de l’IACE, par le Centre tunisien de gouvernance (CTG), organe de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE). La partie organisatrice s’est penchée sur un thème phare, en l’occurrence "La gouvernance d’entreprise et les normes comptables tunisiennes ".
A entendre les conférenciers, l’évolution de la normalisation comptable est un phénomène global. L’initiative revient aux fondateurs de l’IASB (Bureau des standards comptables internationaux) qui ont imaginé un nouveau référentiel. A l’instar d’autres pays émergents, la Tunisie a entamé une migration vers ces normes, bien que, traditionnellement, elle soit enracinée dans une culture francophone en matière de normes comptables. A n’en pas douter, cette approche permet de réels progrès dans l’appréhension des réalités économiques, et surtout accroît, très utilement, l’information financière disponible au profit des marchés et de toutes les parties intéressées.
Les conférenciers se sont accordés sur le fait que, dans un souci de transparence, il est indispensable d’arrimer la gouvernance de l’entreprise et les pratiques de gestion pour s’assurer que les choix comptables reliés à la conversion aux normes IFRS ne déforment pas la constatation de l’information financière, ni ne favorisent les intérêts de certaines personnes au détriment de l’ensemble des acteurs.
D’après Benoît Pigé, professeur des Universités en sciences de Gestion, Université de Franche-Comté, l’évolution vers les normes IFRS offre plusieurs avantages aux entreprises, tels que l’uniformisation des méthodes comptables et de la présentation de l’information financière, la centralisation des processus, l’amélioration des contrôles et une meilleure gestion de la trésorerie.
Un constat largement partagé par Salma Damak, universitaire, qui a souligné qu’il est impératif de s’aligner sur ces normes internationales pour gagner en transparence et clarté et améliorer le cadre qui régit l’information comptable. Par ailleurs, cette transition vers les normes IFRS comporte aussi des choix importants : La manière dont l’information financière est présentée (présentation des états financiers et des notes afférentes, autres formes de présentation de l’information financière au public, rapports de gestion,…) et la manière dont l’information financière est constatée (méthodes comptables, constatation/mesure).
Cependant l’orientation vers ces normes n’est pas indemne de problèmes, dits techniques, relatifs, essentiellement, à la dimension trop théorique des activités de l'IASB, dont la complexité et le caractère théorique sont tels que les PME en particulier ne sont pas toujours en mesure de les suivre, d’autant plus que, les questions pratiques auxquelles sont confrontées les entreprises ne sont pas suffisamment prises en compte par les IFRS. L’application de ces normes, nécessite, en outre, une formation technique et une disponibilité du matériel pédagogique, étant donné que ces normes sont rédigées en anglais. Sans oublier, pour autant, que les IFRS conduisent à des ruptures profondes par rapport aux normes comptables antérieures. Certaines des évolutions apportées par les IFRS sont d’ordre technique et concernent, surtout, les techniques de la comptabilité. Pareillement, le changement introduit par les IFRS affecte des règles - parfois légales - ou des pratiques de la vie économique.
Si la question de la bonne gouvernance passe au-devant de tous les débats, il n’en demeure moins que les normes IFRS n’ont pas le bâton de Moïse pour pouvoir, à elles seules, changer le paysage de la communication financière en Tunisie. Par delà les calculettes et les équations arithmétiques, une chose est sûre. Ancrer la transparence dans les pratiques managériales et comptables est un travail de longue haleine. Par où commencer donc ? Etre transparent, c’est avant tout une question de volonté que les dirigeants des entreprises doivent exprimer pour hisser la qualité des informations publiées.
La question a été soulevée lors de la table ronde organisée, mercredi 3 mars 2010 au siège de l’IACE, par le Centre tunisien de gouvernance (CTG), organe de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE). La partie organisatrice s’est penchée sur un thème phare, en l’occurrence "La gouvernance d’entreprise et les normes comptables tunisiennes ".
A entendre les conférenciers, l’évolution de la normalisation comptable est un phénomène global. L’initiative revient aux fondateurs de l’IASB (Bureau des standards comptables internationaux) qui ont imaginé un nouveau référentiel. A l’instar d’autres pays émergents, la Tunisie a entamé une migration vers ces normes, bien que, traditionnellement, elle soit enracinée dans une culture francophone en matière de normes comptables. A n’en pas douter, cette approche permet de réels progrès dans l’appréhension des réalités économiques, et surtout accroît, très utilement, l’information financière disponible au profit des marchés et de toutes les parties intéressées.
Les conférenciers se sont accordés sur le fait que, dans un souci de transparence, il est indispensable d’arrimer la gouvernance de l’entreprise et les pratiques de gestion pour s’assurer que les choix comptables reliés à la conversion aux normes IFRS ne déforment pas la constatation de l’information financière, ni ne favorisent les intérêts de certaines personnes au détriment de l’ensemble des acteurs.
D’après Benoît Pigé, professeur des Universités en sciences de Gestion, Université de Franche-Comté, l’évolution vers les normes IFRS offre plusieurs avantages aux entreprises, tels que l’uniformisation des méthodes comptables et de la présentation de l’information financière, la centralisation des processus, l’amélioration des contrôles et une meilleure gestion de la trésorerie.
Un constat largement partagé par Salma Damak, universitaire, qui a souligné qu’il est impératif de s’aligner sur ces normes internationales pour gagner en transparence et clarté et améliorer le cadre qui régit l’information comptable. Par ailleurs, cette transition vers les normes IFRS comporte aussi des choix importants : La manière dont l’information financière est présentée (présentation des états financiers et des notes afférentes, autres formes de présentation de l’information financière au public, rapports de gestion,…) et la manière dont l’information financière est constatée (méthodes comptables, constatation/mesure).
Cependant l’orientation vers ces normes n’est pas indemne de problèmes, dits techniques, relatifs, essentiellement, à la dimension trop théorique des activités de l'IASB, dont la complexité et le caractère théorique sont tels que les PME en particulier ne sont pas toujours en mesure de les suivre, d’autant plus que, les questions pratiques auxquelles sont confrontées les entreprises ne sont pas suffisamment prises en compte par les IFRS. L’application de ces normes, nécessite, en outre, une formation technique et une disponibilité du matériel pédagogique, étant donné que ces normes sont rédigées en anglais. Sans oublier, pour autant, que les IFRS conduisent à des ruptures profondes par rapport aux normes comptables antérieures. Certaines des évolutions apportées par les IFRS sont d’ordre technique et concernent, surtout, les techniques de la comptabilité. Pareillement, le changement introduit par les IFRS affecte des règles - parfois légales - ou des pratiques de la vie économique.
Si la question de la bonne gouvernance passe au-devant de tous les débats, il n’en demeure moins que les normes IFRS n’ont pas le bâton de Moïse pour pouvoir, à elles seules, changer le paysage de la communication financière en Tunisie. Par delà les calculettes et les équations arithmétiques, une chose est sûre. Ancrer la transparence dans les pratiques managériales et comptables est un travail de longue haleine. Par où commencer donc ? Etre transparent, c’est avant tout une question de volonté que les dirigeants des entreprises doivent exprimer pour hisser la qualité des informations publiées.
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