
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis a entamé, vendredi 25 avril 2025, en visioconférence, l’interrogatoire de l’ancien ministre de l’Intérieur et dirigeant du mouvement Ennahdha, Ali Larayedh, dans le cadre de l’affaire dite de l’acheminement de combattants vers les zones de conflit.
L’enquête concerne également d’anciens hauts responsables du ministère de l’Intérieur. Avec l’audition d’Ali Larayedh, la chambre boucle ainsi l’interrogatoire des huit prévenus actuellement en détention.
Dans un communiqué publié en début de semaine, le comité de défense d’Ali Larayedh a dénoncé un procès qu’il qualifie de « grave dérive du cadre légal ». Selon ses avocats, ce que l’on désigne communément comme le dossier d’embrigadement et de départ vers les zones de conflit ne serait, en réalité, qu’un « dossier politique fondé sur des évaluations erronées et malveillantes, sans fondement factuel ni preuves matérielles ».
Le comité de défense affirme que « l’accusation n’a pas réussi à imputer à Ali Larayedh un quelconque acte illégal », les griefs se limitant, selon lui, à des considérations purement politiques relatives à sa gestion du ministère de l’Intérieur. Toujours selon la défense, d’après les enquêtes et témoignages officiels, la période durant laquelle Ali Larayedh occupait ses fonctions enregistrait « les chiffres les plus bas concernant les départs vers les zones de conflit », contrairement aux années qui ont suivi.
M.B.Z


