
La fin de vie de la commission de conciliation pénale a coïncidé, de manière frappante, avec une vague d’arrestations parmi les hommes d’affaires et les chefs d’entreprises les plus connus en Tunisie. Le ministère public, qui est sous l’autorité du ministère de la Justice, donc celle du chef de l’État, augmente la cadence des mises en garde à vue chaque fois que l’échec de cette commission, censée ramener 13,5 milliards de dinars à sa constitution, se fait retentissant. De là, il n’y a pas qu’un pas à franchir pour affirmer qu’il s’agit d’un racket visant les hommes d’affaires pour sauver la mauvaise idée qu’a eu le président en créant cette commission. Il s’agit d’un pas que franchit allégrement, par exemple, le brillant Ahmed Souab.
Dans cette optique, toute la machine de l’État se met en branle. La première des choses qui doivent être faites est donc de mettre ces gens en prison en application de l’invective présidentielle « l’argent ou la prison ». Et c’est avec la plus déconcertante des facilités, par une simple signature, que l’on décide des mises en garde à vue, en attendant l’examen des accusations et des allégations.
Il n’est pas question ici de défendre les accusés ou de tenter de leur donner une meilleure image, d’autres s’en occupent très bien. Il est vrai que ces accusés, dont plusieurs accusateurs rêvaient d’obtenir un rendez-vous avec eux, ne doivent en aucun cas être au-dessus des lois. Toutefois, ils ne doivent pas être en-dessous non plus. La justice doit veiller à ce que les accusés, qu’ils soient hommes d’affaires ou politiciens, soient traités de la même manière que n’importe quel citoyen. Or, il est évident que ce n’est pas le cas.
Prenons le cas de Riad Ben Fadhel. Il s’agit d’un chef d’entreprise, prospère. Il est également le coordinateur général du parti Al Qotb, dont la ligne est opposée à celle du régime. Sans entrer dans les détails de l’affaire et des accusations que porterait à son encontre le ministère public, la question est pourquoi il a été mis en garde à vue ? Il existe des règles et des lois qui fixent les modalités selon lesquelles cette mesure est appliquée. Trois situations peuvent justifier la mise en garde à vue : l’accusé représente un danger pour la société, un risque de fuite probable ou le fait que l’accusé peut influencer la marche de l’affaire en restant en liberté. Riad Ben Fadhel, ainsi que d’autres interpellés, ne se trouvent dans aucune de ces situations. Ironie supplémentaire, il a été arrêté à l’aéroport, en rentrant de voyage. Quel mal y aurait-il à respecter les règles et à lui envoyer une convocation au lieu de le mettre en détention pendant cinq jours ? Le même raisonnement s’applique à toutes les personnes détenues selon les mêmes termes.
D’un autre côté, il faut que les autorités sachent que ces agissements qui visent des hommes d’affaires et des chefs d’entreprises ont un impact sur une économie déjà chancelante. Notons tout d’abord que les mêmes autorités n’ont rien à craindre d’un organisme comme l’Utica, totalement inféodé au régime et qui ne bouge pas le petit doigt pour eux. Cet impact négatif sur l’économie ne vient pas du fait que certains hommes d’affaires sont mis en prison par l’État. Au contraire, cela pourrait être une bonne chose pour l’investissement si l’on est certains d’un principe fondamental qui est la sécurité judiciaire. C’est l’idée selon laquelle tout le monde est égal devant un tribunal et l’assurance qu’en recourant à la justice, on recouvre ses droits. C’est justement là où ça cloche. Les hommes d’affaires et les riches sont traités différemment justement parce que ce sont des hommes d’affaires et qu’ils sont riches. L’existence de cette partialité est justement l’un des éléments qui rebutent les investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Dans un contexte de crise, avec une pression fiscale inédite, avec un projet de loi de finances 2024 qui ajoute à la sclérose de l’économie, nous n’avions pas besoin, en plus, que ceux qui investissent soient menacés indirectement de prison.
A la réflexion, on peut supposer que le problème est plus large et concerne la stigmatisation des élites du pays. Les hommes d’affaires et les chefs d’entreprise ne représentent qu’une partie de l’élite économique de la Tunisie. Mais il faut bien se rendre à l’évidence selon laquelle le marécage populiste dans lequel barbotte la Tunisie prend pour cible toute forme d’élite qu’elle soit intellectuelle, économique ou politique. Les médecins, les ingénieurs, les techniciens, toute personne possédant un savoir-faire quelconque se bousculent par milliers pour quitter le pays. Que le régime se mette à faire les poches des Tunisiens les plus nantis ne risque pas d’inverser cette tendance. Si toutefois il y a une réelle volonté de l’inverser…


Les cerveaux tunisiens, procurent de la devise pour leurs pays (vérifiée) ils ne crachent pas dans la soupe, on ne renie jamais ses origines le pays c'est (SACR'?) ON Y REVIENT TOUJOURS.
Pour les fuites des CAPITAUX, sachant si par hasard une fois hors limites des eaux territoriales, ils ne reviendront plus jamais jamais !
Or Mr Achouri, votre analyse est biaisée, et même inadmissible.
On suppose que vous ne voulez plus honorer votre engagement, quel procédure prendrait la banque ?
Elle vous Somme d'honorer votre dette, autrement, confiscation de vos biens.
Fuite des cerveaux, ça ne serait trop grave, les retombées de leurs fuites sera plus grande ! Car nos concitoyens qui ont pris la poudre d'escampette, ils enverront des devises vers le pays !
Nos travailleurs à l'étranger, une aubaine pour le pays des milliards annuellement comme devise.
Et vous, qu'apporter vous au pays, que crachats dans la soupe !
Et ces voleurs qui ne veulent plus rembourser leurs dettes ? On les inviterait à quoi faire ?
A mon avis on doit les inviter aux clubs Med ?
Quelqu'un peut-il me le définir ?
Tout simplement, c'est une personne qui s'est approché d'un parti politique influent, comme autrefois avec ZABA, proposant ses services,
Ces services ? Quels services, surveiller quelques opposants, faire campagne pour le parti, un rabatteur, un influenceur un propagandiste,au services du chef.
Une la confiance acquise, les portés lui sont grandes ouvertes .
Devenant un chef d'entreprise, il se permettrait d'emprunter facilement de l'argent, par d'obligations de les rembourser.
Un homme d'affaires, c'est un personnage qui se procure des affaires avec l'aide de la caste de l'état.
A mon avis ! ! !
Bonjour à vous
peuvent commettre des délits ou des crimes sans qu' on leur demande des compte .
la notion de justice on en fait quoi?
je crois que l économie national a besoin d un inventaire qui mettra les bases d une nouvelle conduite dans le monde des affaires .
l Etat doit être juste dans l attribution des marchés de façon à créer une nouvelle génération d entrepreneurs en osmose avec leur temps et avec respect des lois de notre pays .
la concurrence saura être un plus pour notre économie si elle est saine et qu' il n y a pas de mélanges de casquettes , un homme d affaire ne doit absolument pas se mêler de politique , et un homme politique ne doit pas faire de business. ce mélange de casquette a fait disparaitre l autorité de l Etat et créer une classe politique corrompue au service d hommes d affaires véreux à l appétit vorace.
à la fin l Etat perd son rôle de contrôleur et on affaibli toute envie d investir chez beaucoup , pourquoi investir quand on est capable de prendre un crédit qu' on ne remboursera pas de plusieurs milliards .
tout ça a fait que le capital étranger s est emparé à des prix dérisoires de pans entiers de l économie national , les cimentiers , les produits laitiers , les grandes surfaces.
il y va de la survie même de notre pays que tout ça doit être régler de façon ferme et très rapidement .
Mais qui est fou a ce point avec son argent? Et encore moins avec celui des autres?
C'est nul de chez nul nul nul. On dirais que l'Etat tunisien est gérée par ma fille de 6 ans.