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Anis Boujaama : il est trop tôt pour parler de crise immobilière
28/08/2019 | 09:40
2 min
Anis Boujaama : il est trop tôt pour parler de crise immobilière

Anis Boujaama, ingénieur général et directeur des indices de production et de prix à l’INS, est intervenu ce mercredi 28 août 2019, au micro de Wassim Bel Larbi sur Express FM.

 

Anis Boujaama a notamment commenté l’information publiée hier par l’INS concernant la hausse du prix de l’immobilier. « L’indice de prix des biens immobilier est calculé tous les trimestres. On parle de hausse des prix de l’immobilier alors qu’en réalité ce qui est exceptionnel n’est pas 2019 mais plutôt 2018. Si on retourne à avant 2018 on verra que les taux d’usage avoisinent les 10% mais en 2018 il y a eu une baisse exceptionnelle en raison du pic de transactions enregistré au quatrième trimestre de 2017, à l’annonce de la hausse de la TVA dans le projet de loi de 2018 » a expliqué le directeur des indices de production et de prix à l’INS.

 

Anis Boujaama a souligné qu’en 2019 il y a eu tout simplement une reprise du rythme habituel. L’indice des prix de l'immobilier s’est donc accru au 2ème trimestre 2019. L’indice des prix de l'immobilier a augmenté de 5,4% au cours du 2ème trimestre 2018 en comparaison avec le 1er trimestre 2019 contre une hausse de 4,1% au cours au 1er trimestre 2019.

 

Cet accroissement est dû à la hausse des prix des maisons de 10,5% et des appartements de 7,8%, sachant qu’au 1er trimestre 2019, les prix des maisons ont enregistré une baisse de 3% et ceux des appartements une hausse de 7,4%. En glissement annuel, l’indice a progressé de 10% au 2ème trimestre 2019 par rapport à un an auparavant.

 

Anis Boujaama a estimé que s’il est encore « trop tôt » pour parler de crise immobilière, il faut quand même aborder le sujet car le risque existe.

 

« Les courbes se croisent en ce qui concerne l’immobilier. La demande est en baisse mais les prix continuent de grimper. Le plus grand investissement d’un citoyen est la maison, il y a une grande liaison avec les banques et ce qui se passe en ce moment n’est pas normal, l’offre et la demande ne coïncident pas et ce croisement ne doit pas durer longtemps sinon ça pourrait causer des problèmes… cela dit parler de crise serait trop pessimiste, il ne faut pas oublier que la plupart des Tunisiens construisent leurs maisons et ne les achètent pas… » A-t-il affirmé.

 

 

M.B.Z

28/08/2019 | 09:40
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