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Chroniques
Ah si on avait un Mohamed Abbou pour se coudre la bouche !
Par Nizar Bahloul
03/02/2020 | 15:59
9 min
Ah si on avait un Mohamed Abbou pour se coudre la bouche !

 

 

Trois incidents majeurs ont eu lieu la semaine dernière (voire plus) et ont choqué la majorité des observateurs. En dépit du choc et de la grossièreté, ces événements n’ont pas fait de réactions de la part de ceux qui auraient dû réagir et avaient l’habitude de réagir.

Les trois sujets en question sont relatifs à l’effritement à vue d’œil de notre système judiciaire et, a fortiori, de l’Etat. On peut mettre le meilleur président au monde, avec une justice aux ordres, le pays ne sera jamais sauvé.

On peut mettre un idiot à Carthage et un sot à la Kasbah, si nous avons une bonne justice et de bons médias, on a toujours espoir de sauver le pays.

Les trois sujets sont liés à la libération-incarcération de Sami El Fehri ; la liste des S17 et l’intrusion du député Maher Zid dans un poste de police pour tenter de libérer un terroriste présumé.

Dans ces trois cas, qui ont lieu en l’espace de 48 heures, le système judiciaire tunisien a pris un coup qu’il n’est pas près d’oublier.

 

Mercredi 29 janvier 2020, la cour de cassation ordonne la libération de Sami El Fehri, mais en un temps record (quelques heures, du jamais vu !), le parquet saisit la chambre des mises en accusation et celle-ci décide d'émettre un nouveau mandat de dépôt et ce dans la même affaire ! Pire, cette chambre se réunit sans présence des avocats violant ainsi, superbement, le droit fondamental de la défense.

J'illustre par un propos simpliste pour expliquer ce qui s'est passé : c'est comme si vous étiez le directeur général d'une société et que le portier empêche quelqu'un de venir vous voir. Ce quelqu'un vous appelle et vous ordonnez au portier de le laisser entrer, mais ce dernier refuse quand-même sous prétexte que le responsable RH lui a dit non, ne le laissez pas entrer !

Voilà où nous en sommes entre le parquet (النيابة, représentant le pouvoir), la chambre des mises en accusation (دائرة الاتهام, des juges supposés indépendants) et la cour de cassation (محكمة التعقيب, le plus haut degré de magistrature).

Sur la forme, on est en train de violer superbement des droits (et pas un seul) constitutionnels et des droits universels : le droit à la défense et la suprématie des décisions de la cour de cassation entre autres. On viole au moins deux principes universels de droit que sont la présomption d’innocence et le fait de considérer que l’incarcération d’un prévenu doit être l’exception et non la règle.

Sur le fond de l’affaire, l’avocat de Sami El Fehri a dit : « Au départ, j’allais évoquer certaines pratiques. Les auteurs savent de quoi je parle et je détiens des preuves irréfutables. Mais je ne vais pas opter pour l’escalade. Je ne veux pas parler des coulisses de l’instruction et je me limiterai à la discussion des articles de loi parce que les données que je détiens peuvent provoquer un séisme ».

Je sais de quoi il parle et je n’en dirai pas davantage que lui, mais Sami El Fehri est en train de payer très cher son statut de directeur de média. Il paie très cher son droit à la liberté d’expression et son droit de média de s’être rangé contre Youssef Chahed et Ennahdha lors des dernières élections. Ici aussi, ce sont des droits constitutionnels et universels qu’on piétine. Un média a le droit d’avoir une ligne éditoriale et c’est son devoir que d’attirer l’attention de son public, notamment en périodes d’élections, sur les dangers, les mensonges et les manipulations de tel ou autre candidat.

 

En d’autres temps, sous Ben Ali, et pour beaucoup moins que cela, il y a eu des dizaines de communiqués et de manifestations de la part des ONG et défenseurs de Droits de l’Homme. Parce qu’il a écrit un article, Mohamed Abbou a été incarcéré et il a dû se coudre la bouche pour se faire entendre. Pourtant, force est de constater, que Ben Ali se donnait la peine de soigner la forme et de ménager l’image de la justice. Aujourd’hui, on ne se donne même plus cette peine. Après Sami El Fehri une première fois, Nabil Karoui en pleines élections et Sami El Fehri une seconde fois, la justice prend de sérieux coups pour son image. On surfe sur le fait que ces deux patrons de média ont une réputation sulfureuse de corrompus et d’affairistes pour tromper l’opinion et prétendre que leurs incarcérations sont liées à des affaires financières. Or, quand on voit les décisions de la Cour de cassation qui les libère, on ne peut que conclure qu’il s’agit là de pures affaires politiques et de règlement de comptes. Je le redis, Sami El Fehri et Nabil Karoui sont passés par la case prison et ont un couteau judiciaire sous la gorge, uniquement parce qu’ils sont des patrons de presse.

Alors, au vu de tout cela, pourquoi donc les Mohamed Abbou, les Avocats sans frontières, l’Ordre des avocats, RSF etc n’ont pas réagi ? Des violations claires de la constitution et des lois qui passent sous silence, juste parce qu’on exècre Sami El Fehri et Nabil Karoui ?  

Où est Mohamed Abbou, chevalier de la défense des droits et des innocents et combattant premier de lutte anti-corruption ? Est-ce parce qu’il déteste MM. El Fehri et Karoui ou est-ce à cause de sa candidature pour quelques postes au gouvernement, dont le ministère de la Justice ? Mohamed Abbou, celui qui s’est cousu la bouche pour protester contre l’injustice, celui qui a défendu mordicus Saber Laajili et a fini par le libérer de prison, a-t-il oublié ses principes à cause d’un portefeuille ministériel ? Il ne défend même plus le droit à la défense ?  

 

La deuxième grave affaire de la semaine est liée au S17. Le S17 en Tunisie est ce que sont les fichés S en France. Le « S » signifie « Sûreté de l’Etat ». Une direction du ministère de l’Intérieur décide, lorsqu’il existe des suspicions sérieuses, d’interdire de voyage toute personne susceptible de participer à des activités terroristes. Après la révolution, la Tunisie s’est distinguée par le triste record d’avoir exporté le plus grand nombre de combattants de Daech. Plusieurs voix se sont alors élevées pour reprocher à l’Etat d’avoir laissé « nos enfants » quitter les frontières. Le ministère de l’Intérieur a alors émis ces S17 à la pelle à l’encontre d’islamistes radicaux ou supposés l’être.

Cette mesure préventive est illégale, il n’y a pas à dire. Une loi serait la bienvenue pour encadrer l’émission de ces fiches.

Cette même mesure liberticide a été appliquée dans plusieurs pays européens, mais leurs députés ont rapidement voté les lois l’encadrant. En France, c’était en novembre 2014, en Tunisie on traine encore. Il est vrai que notre parlement est plein de radicaux et sympathisants de radicaux. Que faire entre-temps ? Prendre le risque de laisser des Tunisiens suspectés d’être radicaux partir se faire exploser à Edleb, Nice ou Munich ? Ou bien les obliger à rester ici ?

Sous Béji Caïd Essebsi, la question ne se posait même pas. Après les élections, voilà qu’on apprend que deux députés, Yassine Ayari et Rached Khiari, connus pour leurs positions radicales et leur proximité des milieux islamistes et salafistes, ont entamé des démarches auprès du ministre de l’Intérieur Hichem Fourati pour autoriser quelques dizaines de S17 à recouvrir leur droit de voyager. Il a même reçu, face aux caméras, Rached Khiari et a accédé à leur demande. Il a livré jeudi dernier, toute une liste, avec l’entête du ministère, des S17 « libérés ».

 

Quand on constate qu’il a fallu l’intervention de deux députés sulfureux pour que Hichem Fourati déclasse ces S17, deux questions s’imposent : soit ces S17 ne sont pas dangereux et ils n’auraient jamais dû figurer sur ces listes (CQFD), soit ils le sont et il n’aurait jamais dû accéder à la demande des députés. Dans un cas comme dans l’autre, Hichem Fourati prend de gros risques, car demain c’est à lui qu’on va demander des comptes si l’un de ces S17 commet un attentat à l’étranger. Les deux députés ne risquent que des conséquences politiques, et encore !

Cela dit, il est plus qu’urgent que l’on légifère la question, car cette affaire bafoue, elle aussi, l’image de la justice. Ce n’est pas au ministère de l’Intérieur de décider qui doit partir ou non à l’étranger, c’est une affaire de juges !

 

La dernière affaire a eu lieu samedi. Le député Maher Zid, aussi radical et extrémiste que les deux précédents, s’est introduit dans un poste de police, accompagné d’un avocat, pour libérer un terroriste présumé. Il a déclaré que sa détention est illégale et qu’on ne pouvait l’interroger en l’absence d’un avocat.

Cette mesure des interrogatoires accompagnés d’un avocat est toute nouvelle. Elle est née grâce à une loi voulue par feu Béji Caïd Essebsi et on ne peut que l’applaudir, car elle préserve les droits des suspects et fait partie des droits universels.

Maher Zid se cache derrière son immunité parlementaire pour intimider les forces de l’ordre et il a réussi ! Sauf que voilà, le député ne peut se prévaloir de cette immunité que quand il s’agit d’un acte accompli en rapport avec son travail parlementaire (article 68 de la Constitution). S’introduire dans un poste de police et demander à un terroriste présumé de quitter les lieux n’est pas un travail parlementaire, c’est une incitation à la rébellion.

Partant, les agents des forces de l’ordre auraient dû saisir le procureur de la République immédiatement et procéder à son arrestation, en vertu de l’article 69 de la Constitution qui dispose : « En cas de flagrant délit, il peut être procédé à son arrestation (le député), le président de l’Assemblée est informé sans délai et il est mis fin à la détention si le bureau de l’Assemblée le requiert ». 

Dans un Etat de droit, dans une justice qui veut imposer son respect, on aurait dû arrêter le député, étaler cette affaire devant l’opinion publique et faire toute une polémique. Que le bureau de l’assemblée le libère ensuite, ce n’est pas grave, l’essentiel est qu’on montre à l’opinion qu’un député n’est pas au dessus des lois et que la justice est là pour faire son travail, indépendamment de l’identité des prévenus.

 

Une image ternie de la justice n’arrange personne et c’est aux juges eux-mêmes de faire de telle sorte qu’ils demeurent sujets de confiance auprès du peuple. C’est à eux d’écarter tous les magistrats corrompus et les magistrats intéressés qui se mettent à la solde du pouvoir exécutif et c’est à eux de protéger leurs confrères subissant du chantage ou des pressions de ce pouvoir exécutif. C’est à eux qu’incombe le devoir de sauver leur corporation, synonyme au sauvetage du pays.

Face à ces graves violations judiciaires observées tout au long de la semaine dernière, pires que les violations sous Ben Ali, les instances syndicales des magistrats, mais aussi celles des avocats, des médias et la société civile, auraient dû monter au créneau pour faire cesser le manège.

La Tunisie est une démocratie en construction et une démocratie ne se fait pas uniquement avec des élections transparentes, elle se fait aussi (et obligatoirement) avec une justice indépendante et une presse libre.

 

Par Nizar Bahloul
03/02/2020 | 15:59
9 min
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Commentaires
Justinia
@ MH et les voyous qui ne le sont pas.
a posté le 09-02-2020 à 16:00
Bonjour,
Avez vous des preuves tangibles que Karoui et Fehri sont des voyous?
C'est quand même curieux, la cour de cassation les a relâché et a même parlé de déni de justice à l'égard de M. Karoui.
Sachez M. que traiter les gens de voyous sans preuve peut vous couter très cher,si ces "voyous" portent plainte contre vous.
Cordialement.
lagon
S17 dites-vous . Il faut les laisser partir
a posté le 08-02-2020 à 09:29
Ne pas laisser partir les S17 est contre productif. Je suis même bénévole pour offrir le timbre de voyage à cette racaille islamiste radicale (plus les députés El Karama Deghij compris) pour qu'ils partent en Syrie se faire broyer par la vaillante armée syrienne.
Justinia
La justice,Dieu et la justice divine...
a posté le 04-02-2020 à 17:46
Déclaration récente de l'Association des Magistrats Tunisiens:
"Appuyer le rôle du pouvoir judiciaire dans la protection des droits et des libertés et l'instauration de la justice"
Voilà pour la Justice et voilà ce que dit Dieu dans le Coran:
"'? les croyants!Observez strictement la justice et soyez les témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne,fût-ce contre vous-mêmes,contre vos pères et mères ou proches parents.Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux".
MH
Je ne crois pas un mot à ce que vous dites
a posté le 04-02-2020 à 08:47
Fehri et Qaroui sont des voyoux et *** avant tout. S'ils sont blanc comme neige, Abbou et autres les auraient soutenus, mais hélas ils sont indéfendables.
BRAVO
Vous dites Justice ?!!
a posté le 03-02-2020 à 20:35
Mais qui peut me convaincre que la Cour de cassation n´appartient pas à la Justice corrompue?

Alors qui est corrompu entre le parquet (représentant le pouvoir), la chambre des mises en accusation (des juges supposés indépendants) et la cour de cassation (le plus haut degré de magistrature) `? c´est là la Question!


Amazigh Tunisien
Nizar le fidèle
a posté le 03-02-2020 à 20:32
Nizar toujours fidèle.
Ils défends farouchement les bourgeois, mais jamais les simples citoyens ...car ya si Nizar l'injustice ne touche pas que Sami et Nabil,va voir les tribunaux...
Encore Nizar fidèle pour agresser Abbou...
Oui il s'est manifester pendants ben Ali et toi ta fait quoi.
In suffit de voir articles avant 2011 Mr Nizar le héros de liberté
ghazi
Sami Fehri
a posté le 03-02-2020 à 20:27
"Sami El Fehri est en train de payer très cher son statut de directeur de média. Il paie très cher son droit à la liberté d'expression et son droit de média de s'être rangé contre Youssef Chahed et Ennahdha lors des dernières élections. Ici aussi, ce sont des droits constitutionnels et universels qu'on piétine. Un média a le droit d'avoir une ligne éditoriale et c'est son devoir que d'attirer l'attention de son public, notamment en périodes d'élections, sur les dangers, les mensonges et les manipulations de tel ou autre candidat."

C'est archi-faux, de surcroît quand ces média donnent de fausses informations, une ligne éditoriale orienté, dénudé d'objectivité, qui publient des allégations mensongères pour protéger un confrère.
DHEJ
Mais à quel pouvoir appartiennent-ils?
a posté le 03-02-2020 à 20:21
Une révolte a démocratisé la politique tunisienne

et une révolte tarde à venir pour démocratiser la justice tunisienne

C'est déjà 3 POUVOIRS

Or le Sami FEHRI et le Nebil KAROUI appartiennent à deux pouvoirs

le pouvoir des médias et celui de l'économie

d'où le Choc des pouvoirs et points des légitimités.
TAW TCHOUFOU
@N. BAHLOUL
a posté le 03-02-2020 à 19:50
Excellente chronique , tout est clairement dit !
Où sont donc passé les RSF et les professionnels des droits de l'homme et du citoyen qui faisaient la pluie et le beau temps ?
Ce fut un plaisir de vous lire !
Salutations à vous !
BRAVO
Badran| 03-02-2020 16:43 c´est vrai
a posté le 03-02-2020 à 19:35
Les Abbou ont peur et n'ont pas de formation politique solide: seulement une grande gueule ( et quel gros museaux! ) , ont peur de leurs propres ombres, des lapins effrayés tout simplement et pour l´ exercice du pouvoir ils sont absolument inadaptés.

En vendeurs de chaussures sont probablement mieux placés!

Quiconque croit en Abbous, ne peut plus être sauvé!
Nephentes
Merci pour cet article
a posté le 03-02-2020 à 19:06
Voila un article a la hauteur de ce que vous valez Si Nizar

Il est clair desormais que la strategie de Nahdha de confisquer le veritable pouvoir puis d'instaurer graduellement une dictature islamiste est en vitesse de croisiere

Bien conseilles apparemment ces islamistes : encore une fois le modele AKP
mansour
La dictature islamiste des freres musulmans salafistes est garante d'une justice non-indépendante
a posté le 03-02-2020 à 17:28
et d'une liberté de la presse dépendante du pouvoir islamiste des freres musulmans salafistes
Le marseillais
Notre classe politique ......
a posté le 03-02-2020 à 17:27
Et les 7 pêchés capitaux ils vivent dans leur monde qui est...la colère, la gourmandise, envie,orgueil, la paresse, la luxure, l avarice
Lectrice
@LOL
a posté le 03-02-2020 à 16:57
Absolument, tout à fait d'accord avec vous

Allah yahdi
Abir
Mè chaallah ya Nizar
a posté le 03-02-2020 à 16:53
Merci NB pour les analyses et les bonnes explications des sujets et leur gravité, malheureusement en entend,on lit, on observe, on dénigre,on s'étonne, on se plaint,mais le monde politique et surtout judiciaire, sont sommon bokmon lè yobsiroun et surtout quand l'injustice vient de la justice lui même ! Bouffez votre merdolation@ les merdolutionnaires
G&G
Nizar le superficiel
a posté le 03-02-2020 à 16:51
S.Fahri paie la liberté d'expression dites vous?
Mais non et non.
S.Fahri paie le prix de sa fortune édifiée sur le dos du contribuable Dlilec mlak l'argent des pauvres tamma3a
Mais la question qu'on se pose .Pourquoi cet avocat ne voulait t il pas provoquer le séisme.
Lol
Comment faire de fehri et de karoui des héros
a posté le 03-02-2020 à 16:44
De quelle justice et de quel pays parle t on?
Avez vous visite un tribunal récemment ? Avez vous vu comment les droits les plus basiques des citoyens sont bafoués quotidiennement dans les postes de police et dans les tribunaux dans l'indifférence totale?
Celà ne vous indigne que quand c'est le cas de quelqu'un de riche, puissant et connu ?
Karoui et fehri ont joué à un jeu très louche avant les élections sur leur chaîne tv. Ils jouent à un jeu très louche aujourd'hui avec ennahda ( qui bloque tout gouvernement sans kaleb tounes).
Ils ne sont ni des héros ni des opposants opprimés.
Le peuple croit de moins en moins en cet état corrompu et injuste. Le jour où il se soulèvera ça sera le début d'une décennie d'anarchie
Badran
On ne sait rien faire avec Abbou ou disons les Abbou !
a posté le 03-02-2020 à 16:43
Croyez moi qu'on ne fait pas l'histoire avec les gens qui vont avec le dos de la cuillère et Abbou est de ceux là, c'est homme peureux et observez ses discours, toujours vont dans ce sens.
Et tellement qu'il est peureux, il a voté la loi antiterrorisme qui autorise le kidnapping des citoyens pendant 15 jours. Ce qui a fait de notre pays: une 1ère dictature dans le monde qui légalise le kidnapping par les textes, chose qui n'existe même pas en Corée du Nord!
Lectrice
Mesquina tounes
a posté le 03-02-2020 à 16:38
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
MESQUINA TOUNES
Continuez à diaboliser les cadres du pays vous ne recolteriez que ces énergumènes . C'est triste