Fayçal Jadlaoui avocat de l’homme d’affaires Chafik Jarraya et membre de son comité de défense, a affirmé, lors de son intervention, mercredi 17 mai 2023, au micro de Borhen Bsaies, sur IFM, que son client n’a rien à voir avec l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État » qui a conduit à l’arrestation et à la détention d’un certain nombre d’opposants politiques.

L’avocat a souligné que Chafik Jarraya, qui croupit en prison depuis 2017, a été entendu, au mois de mars, en tant que plaignant et non en tant que témoin et que ses déclarations entrent dans le cadre d’une plainte qu’il a déposé en 2018 contre des personnalités dont certaines ont été effectivement arrêtées lors de la vague opérée par les autorités au mois de février dernier.

« Je tiens à le souligner, Chafik Jarraya n’est pas le témoin « xx » ni « xxx ». Il n’a rien à voir avec cette affaire, il a été entendu pour les plaintes nombreuses déposées contre Béchir Akremi notamment, Youssef Chahed et Kamel Letaïef, on peut y voir une coïncidence mais il n’a rien à voir avec les procès-verbaux qu’on lui attribue, il nous a d’ailleurs assuré lui-même qu’il a signé ses dépositions de son nom complet ni avec des X ni des empruntes. S’il s’avère après qu’on a utilisé ses propos dans l’affaire, nous n’en portons aucune responsabilité (…) je démens fermement tout lien de Chafik Jarraya avec l’affaire et si le comité de défense des personnalités arrêtées a d’autres éléments qu’il nous les fournissent », a-t-il ajouté.

L’homme d’affaires Chafik Jarraya, a présenté trois requêtes en conciliation pénale au mois d’avril. 

Son avocat avait expliqué lundi que la procédure d’expertise était en cours expliquant que d’ici à la fin du mois de mai, une proposition serait formulée à l’adresse de son client. Celui-ci peut l’accepter ou la rejeter. Les requêtes en conciliation sont en lien avec l’affaire des appartements vendus par l’agence immobilière dont Chafik Jarraya était gérant.

Chafik Jarraya a, rappelons-le, été arrêté en 2017 dans le cadre des investigations sur des manifestations de Tataouine et d’autres impliquant la sûreté de l’État. Il a, également, été condamné pour des faits de corruption financière, falsification, faux, et usage de faux dans des contrats de vente immobilière. 

M.B.Z