La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a réagi, jeudi 7 janvier 2021, aux déclarations du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, lequel a exclu la coalition Al Karama et le PDL de son initiative pour le dialogue national. 

De sous la tente du sit-in de la colère organisé par le PDL, Abir Moussi a tenu à remettre Noureddine Taboubi à sa place lui rappelant que son parti avait, depuis toujours, refusé de s’assoir à la même table que les Frères musulmans (Ennahdha, ndlr).

« L’Etat est en faillite et nul n’a le courage de l’avouer. Nous refusons de dialoguer avec ceux qui nous ont menés à cette situation », a-t-elle martelé faisant ainsi référence au parti Ennahdha, entre autres.

Elle a ajouté, dans ce sens, que son parti rejetait toute initiative de dialogue tout court en cette période critique. 

S’adressant à Noureddine Taboubi, elle a déploré le fait que le secrétaire général de l’UGTT s’était dressé du côté de « Rached Ghannouchi, des obscurantistes, des takfiristes et de ceux qui s’inspirent de la déontologie de (Youssef) al-Qaradhawi (président de l'Union internationale des savants musulmans) ». 

« L’UGTT est chère à nos cœurs. Nous sommes navrés qu’elle soit entre les mains d’un dirigeant qui prend des positions pareilles », a ajouté Abir Moussi.

L’initiative de dialogue national de l’UGTT a, rappelons-le, été approuvé fin décembre par le président de la République, Kaïs Saïed. Celui-ci a, à maintes reprises, exigé que ce dialogue soit conduit suivant une approche nouvelle et innovante qui rompt avec le passé et les corrompus. 

N.J.