
Les limogeages et nominations au sein des corps des gouverneurs et des délégués sont devenus monnaie courante en Tunisie depuis l’annonce des mesures exceptionnelles le 25 juillet 2021. Ils ont, même, abouti à la nomination de personnages devenus célèbres chez les Tunisiens.
C’est ainsi que nous avons eu l’occasion de découvrir Kamel Fekih, nommé au poste de gouverneur de Tunis à la date du 30 décembre 2021. Les premières photos de la cérémonie de prestation de serment avaient poussé les internautes à souligner les traits de ressemblance entre lui et Staline. Comparaison à laquelle il n’a pas failli puisqu’il s’est empressé d’interdire les manifestations prévues à l’occasion de la célébration de la Fête de la Révolution à la date du 14 janvier 2022.
Kamel Fekih avait affirmé qu’il ne comptait accorder aucune autorisation de rassemblement. Il a, en premier lieu, évoqué la situation épidémique en cette période puisque le chef de l’Etat avait décrété une interdiction des rassemblements. Par la suite, il a explicitement appelé les partis politiques à ne plus manifester à l’avenue Habib Bourguiba. Il avait même usé du fameux argument : « Qu’ont-t-ils accompli durant ces dix dernières années ? ». « Nous leur suggérons de nous aider par leur silence », avait-il déclaré à ce sujet. Tout cela bien évidemment, sous le regard complice de certaines composantes politiques et institutions étatiques soutenant le chef de l’Etat et assurant que la Tunisie était une démocratie où on respectait les droits et les libertés !
S’enfonçant encore plus dans le ridicule, Kamel Fekih avait même appelé certains partis politiques à manifester aux Berges du Lac, car ils n’avaient rien à faire « chez lui », puisqu’apparemment, il se croit nommé Seigneur du comté de Tunis, son nouveau propriétaire et non-pas représentant de l’Etat qui se doit d’être au service des citoyens quelles ques soient leurs appartenances. Et c’est ainsi que Kamel Fekih avait décidé d’interdire la tenue d’activités politiques à l’avenue Habib Bourguiba. On aura, désormais, un système de découpage par zone au sein du gouvernorat de Tunis selon le type d’activité que l’Etat nous autorisera à faire, en attendant un zonage selon la tranche d’âge ou le sexe, ou encore la religion, ou les orientations politiques !
Bien-évidemment, nous ne pouvons parler de gouverneurs et omettre de citer l’infatigable, l’incontournable et l’homme aux déclarations des plus comiques : Ezzeddine Chelbi. Ce jeune tunisien a eu des débuts remarquables à la tête du gouvernorat de Ben Arous. Le jour de sa prise de fonctions, le hall du gouvernorat a été le lieu d’un spectacle folklorique digne des réunions et autres événements tenus par le RCD. Tabbel, zokra, danseurs et expertes en youyous avaient été déployés sur le "champ de bataille" afin d'accompagner le nouveau seigneur de Ben Arous à son bureau le 2 décembre 2021.
Et c’est depuis cette date, que Ezzeddine Chelbi fait la Une des médias et ceci sans parfois faire beaucoup d’efforts. Quelques déclarations déplacées, une pincée d’amateurisme, une grosse cuillère de populisme et le tour est joué. Les Tunisiens se sont délectés des « Pourquoi ne s'inscrivent-ils pas ? », « Ramenez-moi des participants à la consultation nationale, une joueuse de tennis, un commerçant, un chômeur, un poissonnier… » ou encore « Vous cherchez à diviser mon peuple » ! Oui, à ce qu’il paraît Ezzeddine Chelbi serait le Moise de la banlieue sud de Tunis !
Continuant à faire son show, Ezzeddine Chelbi, après l’épisode controversé de la perturbation en eau potable (coupure, pas de coupure, coupure pas de coupure, coupure !), a même cru qu’il pouvait se permettre d’interdire aux supporters de football l’accès au match de l’équipe nationale pour ne pas avoir porté le maillot de celle-ci. Il s’est rétracté en quelques minutes et le communiqué mentionnant la chose a disparu après avoir fait le tour de la toile et fait rire les Tunisiens.
Enfin, il y a eu le précurseur ! Le premier de toutes les révélations de la scène politique d’après le 25 juillet 2021 : Samir Abdellaoui gouverneur de Bizerte ! Sa nomination avait suscité l’indignation et la colère des opposants à Kaïs Saïed, mais aussi à certains personnages publiques soutenant les mesures annoncées à la date du 25 juillet 2021. On avait souligné le manque d’expérience et de compétence du jeune membre de la campagne explicative du président de la République. Ces derniers éléments étaient les seuls arguments relayés par les partisans du chef de l’Etat.
On avait considéré en ce temps-là qu’il suffisait d’être jeune, d’avoir de l’ambition et d’être membre de la campagne électorale du président pour se trouver catapulté au poste de gouverneur.
D’ailleurs, absence totale de progrès réel au niveau du gouvernorat de Bizerte depuis la nomination de Samir Abdellaoui à la date du 12 août 2021. Le gouverneur est quasiment absent de la scène politique peut-être par volonté de ne plus se faire remarquer après une allocution en français complètement ratée quelques semaines après avoir pris ses fonctions. On omettra ainsi de parler de la crise qui s’est installée entre le gouvernorat et quelques municipalités de la région et des problèmes actuels d’approvisionnement en eau potable. Il avait même échoué à inciter les citoyens à participer à la consultation nationale puisque ce sont seulement quelque 18.228 Tunisiens résidant à Bizerte qui avaient rempli le formulaire.
Sofiene Ghoubantini


Un journaliste peut et doit avoir son opinion, l'exprimer et l'écrire. Nous ne sommes pas obligés d'être d'accord avec ses opinions. C'est une aberration, quand certains d'entre nous demandent à un journaliste d'être neutre et objectif ! Où cela existe-t-il ? et les journalistes en Tunisie ont-ils quelque chose à offrir gratuitement?
Le Journaliste et militant ?
Impartiale et apartisan pour un journaliste
Ce qui est, malgré toute la volonté du monde, impossible.
Mais BN C'EST EXAG'?R'?. C'est flagrant. Toutes les secondes
La liberté d'opinion n'est pas le privilège des journalistes et que, sans doute, ils ne sont parfois prétendus experts de tout au-dessus de la société.
Une presse libre indépendante, et non pas partisane entre pro et anti KS ou autres.
Les journalistes sont tenus à mettre au courant et d'informer les électeurs des affaires d'état et de la vie sociale par une information pluraliste, complète, diverse, pertinente, indépendante.
C'est votre combat de garder une presse libre.
Tagada tagada voilaaaa les daltooooons
Morte de riiiiire !!!
Le style parfois ampoulé, le verbe gratuitement acrimonieux alourdissent la charge jusqu'à décourager notre attention. Et puis, ce procès à charge devant un tribunal installé à l'initiative de notre narrateur provoque un sentiment de déjà-lu ici, et qui n'apporte rien qui soit de nature à édifier le citoyen, mais tient lieu de règlement de compte facile lorsqu'on est seul à définir la question, le sujet et à les construire en vue d'un dessein qui ne grandit pas l'auteur et dégoûte le lecteur-citoyen.
Honnêtement, j'ai beau chercher, je ne trouve rien d'utile ni de constructif.
Si au moins, la question était finement problématisée, et que l'écrivant avait pris la peine de dialectiser son analyse, cela nous aurait appris quelque chose en nous gagnant à sa cause possiblement.
Nous regrettons de devoir vous marquer notre réprobation, non point par haine ou rejet de principe, mais uniquement d'avoir raté votre cible et manqué au plaisir du texte.
En somme, trop de haine obscurcit la vue ou réduit le champ de vision.
Donnez-nous, je vous prie un autre texte qui ne se laisse pas noyer dans l'océan des noirceurs car on perçoit du talent gâché.
Nous vous savons gré à l'avance.
C'est une ville prestigieuse et un patrimoine certain d'après sa prestigieuse histoire.
Encore bravo ! Et merci. Bonne continuation.
Un gouverneur est nommé pour gérer et non faire plaisir aux guignols.
En 9 mois peut-il remettre le pays debout ?
11 années de destructions et personne n'a osé parler et s'opposer ! On a assisté à une comédie avec des acteurs obsédés par l'argent et les affaires, les voici mis hors-jeu, les voici actuellement unis contre le président, et les médias ne s'occupent que du président, allez- savoir est-ce. . . .?
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