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Abdellaoui, Fekih et Chelbi : un pour tous et tous pour Kaïs !
23/03/2022 | 15:40
4 min
Abdellaoui, Fekih et Chelbi : un pour tous et tous pour Kaïs !

 

Les limogeages et nominations au sein des corps des gouverneurs et des délégués sont devenus monnaie courante en Tunisie depuis l’annonce des mesures exceptionnelles le 25 juillet 2021. Ils ont, même, abouti à la nomination de personnages devenus célèbres chez les Tunisiens.


C’est ainsi que nous avons eu l’occasion de découvrir Kamel Fekih, nommé au poste de gouverneur de Tunis à la date du 30 décembre 2021. Les premières photos de la cérémonie de prestation de serment avaient poussé les internautes à souligner les traits de ressemblance entre lui et Staline. Comparaison à laquelle il n’a pas failli puisqu’il s’est empressé d’interdire les manifestations prévues à l’occasion de la célébration de la Fête de la Révolution à la date du 14 janvier 2022.

Kamel Fekih avait affirmé qu’il ne comptait accorder aucune autorisation de rassemblement. Il a, en premier lieu, évoqué la situation épidémique en cette période puisque le chef de l’Etat avait décrété une interdiction des rassemblements. Par la suite, il a explicitement appelé les partis politiques à ne plus manifester à l’avenue Habib Bourguiba. Il avait même usé du fameux argument : « Qu’ont-t-ils accompli durant ces dix dernières années ? ». « Nous leur suggérons de nous aider par leur silence », avait-il déclaré à ce sujet. Tout cela bien évidemment, sous le regard complice de certaines composantes politiques et institutions étatiques soutenant le chef de l’Etat et assurant que la Tunisie était une démocratie où on respectait les droits et les libertés !


S’enfonçant encore plus dans le ridicule, Kamel Fekih avait même appelé certains partis politiques à manifester aux Berges du Lac, car ils n’avaient rien à faire « chez lui », puisqu’apparemment, il se croit nommé Seigneur du comté de Tunis, son nouveau propriétaire et non-pas représentant de l’Etat qui se doit d’être au service des citoyens quelles ques soient leurs appartenances. Et c’est ainsi que Kamel Fekih avait décidé d’interdire la tenue d’activités politiques à l’avenue Habib Bourguiba. On aura, désormais, un système de découpage par zone au sein du gouvernorat de Tunis selon le type d’activité que l’Etat nous autorisera à faire, en attendant un zonage selon la tranche d’âge ou le sexe, ou encore la religion, ou les orientations politiques !

 

Bien-évidemment, nous ne pouvons parler de gouverneurs et omettre de citer l’infatigable, l’incontournable et l’homme aux déclarations des plus comiques : Ezzeddine Chelbi. Ce jeune tunisien a eu des débuts remarquables à la tête du gouvernorat de Ben Arous. Le jour de sa prise de fonctions, le hall du gouvernorat a été le lieu d’un spectacle folklorique digne des réunions et autres événements tenus par le RCD. Tabbel, zokra, danseurs et expertes en youyous avaient été déployés sur le "champ de bataille" afin d'accompagner le nouveau seigneur de Ben Arous à son bureau le 2 décembre 2021.

Et c’est depuis cette date, que Ezzeddine Chelbi fait la Une des médias et ceci sans parfois faire beaucoup d’efforts. Quelques déclarations déplacées, une pincée d’amateurisme, une grosse cuillère de populisme et le tour est joué. Les Tunisiens se sont délectés des « Pourquoi ne s'inscrivent-ils pas ? », « Ramenez-moi des participants à la consultation nationale, une joueuse de tennis, un commerçant, un chômeur, un poissonnier… » ou encore « Vous cherchez à diviser mon peuple » ! Oui, à ce qu’il paraît Ezzeddine Chelbi serait le Moise de la banlieue sud de Tunis !

Continuant à faire son show, Ezzeddine Chelbi, après l’épisode controversé de la perturbation en eau potable (coupure, pas de coupure, coupure pas de coupure, coupure !), a même cru qu’il pouvait se permettre d’interdire aux supporters de football l’accès au match de l’équipe nationale pour ne pas avoir porté le maillot de celle-ci. Il s’est rétracté en quelques minutes et le communiqué mentionnant la chose a disparu après avoir fait le tour de la toile et fait rire les Tunisiens.

 

Enfin, il y a eu le précurseur ! Le premier de toutes les révélations de la scène politique d’après le 25 juillet 2021 : Samir Abdellaoui gouverneur de Bizerte ! Sa nomination avait suscité l’indignation et la colère des opposants à Kaïs Saïed, mais aussi à certains personnages publiques soutenant les mesures annoncées à la date du 25 juillet 2021. On avait souligné le manque d’expérience et de compétence du jeune membre de la campagne explicative du président de la République. Ces derniers éléments étaient les seuls arguments relayés par les partisans du chef de l’Etat.

On avait considéré en ce temps-là qu’il suffisait d’être jeune, d’avoir de l’ambition et d’être membre de la campagne électorale du président pour se trouver catapulté au poste de gouverneur.

D’ailleurs, absence totale de progrès réel au niveau du gouvernorat de Bizerte depuis la nomination de Samir Abdellaoui à la date du 12 août 2021. Le gouverneur est quasiment absent de la scène politique peut-être par volonté de ne plus se faire remarquer après une allocution en français complètement ratée quelques semaines après avoir pris ses fonctions. On omettra ainsi de parler de la crise qui s’est installée entre le gouvernorat et quelques municipalités de la région et des problèmes actuels d’approvisionnement en eau potable. Il avait même échoué à inciter les citoyens à participer à la consultation nationale puisque ce sont seulement quelque 18.228 Tunisiens résidant à Bizerte qui avaient rempli le formulaire.

 

Sofiene Ghoubantini

 

23/03/2022 | 15:40
4 min
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Commentaires
Mansour Lahyani
@Soufiane Goubantini
a posté le 24-03-2022 à 16:13
Vous feriez bien de relire vos notes, ou de mieux vous documenter : le gouverneur de Tunis s'appelle Kamel Fqi, ou Feki à la limite ! Il n'est vraiment pas fekih pour un sou !!!
BIEN
Un journaliste est avant tout un être humain
a posté le 24-03-2022 à 14:04
qui a des sentiments, des opinions, des intuitions et bien sûr une subjectivité politique : Il est comme tout Tunisien du café du coin.

Un journaliste peut et doit avoir son opinion, l'exprimer et l'écrire. Nous ne sommes pas obligés d'être d'accord avec ses opinions. C'est une aberration, quand certains d'entre nous demandent à un journaliste d'être neutre et objectif ! Où cela existe-t-il ? et les journalistes en Tunisie ont-ils quelque chose à offrir gratuitement?

zozo Zohra
Il ne faut pas exagéré
a posté le à 16:25
honnêteté et objectivité ? Ou
Le Journaliste et militant ?

Impartiale et apartisan pour un journaliste
Ce qui est, malgré toute la volonté du monde, impossible.


Mais BN C'EST EXAG'?R'?. C'est flagrant. Toutes les secondes
VE
Sobhèn Rabbi!
a posté le 24-03-2022 à 13:02
3arbi Wa 3taah ElBey 7saan !
zozo Zohra
BN
a posté le 24-03-2022 à 13:00
Le journalisme doit revenir au coeur de son métier, l'information, l'enquête, le terrain. Ils n'ont pas le monopole de l'opinion, de l'analyse, du point de vue, de l'expertise.
La liberté d'opinion n'est pas le privilège des journalistes et que, sans doute, ils ne sont parfois prétendus experts de tout au-dessus de la société.
Une presse libre indépendante, et non pas partisane entre pro et anti KS ou autres.
Les journalistes sont tenus à mettre au courant et d'informer les électeurs des affaires d'état et de la vie sociale par une information pluraliste, complète, diverse, pertinente, indépendante.

C'est votre combat de garder une presse libre.
nazou de la chameliere
Tagada tagada
a posté le 24-03-2022 à 11:59
Voilà les daltons ,
Tagada tagada voilaaaa les daltooooons
Morte de riiiiire !!!

Daoudaiu
Et Ali Larayadh c'est quoi alors ?
a posté le 24-03-2022 à 10:27
Incroyable comment l'affaire de Chokri Belaid n'est pas élucidée.
Mohamed
Qui est le responsable ?
a posté le à 15:12
'? qui revient d'élucider l'affaire des martyrs, au président de la république ou aux gouverneurs régionaux !!ou à d'autres autorités que vous ne voulez pas dénoncer ?
Houcine
Que de talent....
a posté le 24-03-2022 à 03:08
C'est assez surprenant, surtout édifiant, quant à l'état d'esprit qui règne en certains lieux ou au sein de certains aréopages.
Le style parfois ampoulé, le verbe gratuitement acrimonieux alourdissent la charge jusqu'à décourager notre attention. Et puis, ce procès à charge devant un tribunal installé à l'initiative de notre narrateur provoque un sentiment de déjà-lu ici, et qui n'apporte rien qui soit de nature à édifier le citoyen, mais tient lieu de règlement de compte facile lorsqu'on est seul à définir la question, le sujet et à les construire en vue d'un dessein qui ne grandit pas l'auteur et dégoûte le lecteur-citoyen.
Honnêtement, j'ai beau chercher, je ne trouve rien d'utile ni de constructif.
Si au moins, la question était finement problématisée, et que l'écrivant avait pris la peine de dialectiser son analyse, cela nous aurait appris quelque chose en nous gagnant à sa cause possiblement.
Nous regrettons de devoir vous marquer notre réprobation, non point par haine ou rejet de principe, mais uniquement d'avoir raté votre cible et manqué au plaisir du texte.
En somme, trop de haine obscurcit la vue ou réduit le champ de vision.
Donnez-nous, je vous prie un autre texte qui ne se laisse pas noyer dans l'océan des noirceurs car on perçoit du talent gâché.
Nous vous savons gré à l'avance.
Ghanou
la haine
a posté le 24-03-2022 à 00:24
Quelle ignorance! Quelle manque d'objectivité! Venant d'un journaliste professionnel, cela fait mal au coeur et cela fait pitié aussi. Aucune analyse, aucune argumentation. Mais ma parole on dirait que la ligne du journal est de l'anti Kais pur et dur. C'est malheureux pour un journal qui se dit sérieux
Chanchan
C'est toujours mieux que Bhiri.
a posté le 23-03-2022 à 23:45
Ce Bhiri s'est permis de distribuer pêle-mêle des autorisations de taxis à Tunis comme si c'était l'héritage de son père " rizk obbayou".
Chanchan
Un grand bravo au gouverneur de Tunis qui redire le blason de cette prestigieuse ville.
a posté le 23-03-2022 à 22:50
Non ! Tunis n'est pas une arène de biliomachie ni de vagabondage, c'est l'une des plus grandes villes touristiques de la Tunisie et l'une des vitrines de la civilisation tunisienne.
C'est une ville prestigieuse et un patrimoine certain d'après sa prestigieuse histoire.
Encore bravo ! Et merci. Bonne continuation.
Citoyen
Pourquoi tant de haine
a posté le 23-03-2022 à 20:34
Je ne comprends pas beaucoup votre ligne éditorial, sincèrement vous manquez d'objectivité , puisque depuis 2011 vous n'avez jamais attaqué les gourous qui vous ont bien muselés.
Un gouverneur est nommé pour gérer et non faire plaisir aux guignols.
Abidi
Limogeage
a posté le 23-03-2022 à 19:52
Mr soufien le président a commi une grave erreur il aurait dû vous consultez à chaque fois qu'il veut mettre le fil dans l'aiguille comme dit le proverbe tunisien parce que Ben Ali vous consultait en toute choses vu votre grande expérience dans le blablabla
Kh houssin
Critique
a posté le 23-03-2022 à 19:28
Il ressemble a Staline tu dis et alors tu ignores donc l'histoire .Staline a bati un pays qui est a l'origine de la defaite de Hitler
Stranger
Ben voyons!
a posté le 23-03-2022 à 17:05
J'ai compris depuis longtemps que la ligne éditoriale de BN est de ne jamais rater KS quoiqu'il fasse mais ça ne m'étonne point de journalistes, si on peut les appeler ainsi, tels que RBH, SG,.... Mais ce qui m'étonne c'est qu'un journaliste est prêt à tout pour induire l'opinion publique en erreur, car au lieu d'écrire n'importe quoi il devrait savoir que même dans les pays occidentaux tels que la France pour ne citer que ce pays, le préfet, équivalent de gouverneur chez nous, interdit des manifestations sur les champs Elysées, alors pourquoi s'étonner quand le gouverneur de Tunis interdit les manifestations à l'avenue Bourguiba ? Un peu d'objectivité ne ferait de mal à personne.
Alya
Oui steanger
a posté le à 20:01
Oui vous avez raison, les manifestations autre que culturelles sont interdites sur les champs
EL OUAFI
Combien coûte dévouement ?
a posté le 23-03-2022 à 16:15
Remplir son contrat, harceler le président Kais et ses collaborateurs, est-ce rentable, certainement dès 25/07/2021 le déluge des critiques ne cesse d'enfler.
En 9 mois peut-il remettre le pays debout ?
11 années de destructions et personne n'a osé parler et s'opposer ! On a assisté à une comédie avec des acteurs obsédés par l'argent et les affaires, les voici mis hors-jeu, les voici actuellement unis contre le président, et les médias ne s'occupent que du président, allez- savoir est-ce. . . .?
.
Judili58
VOUS AVEZ OUBLIE UN
a posté le 23-03-2022 à 16:07
Le délégué/gouverneur de Gabes qui fait main basse sur la municipalité en renvoyant par simple décision administrative un maire élu par le peuple. Ceci est beaucoup plus grave que certaines facéties citées dans l'article.