L'ancien ministre de la Justice, Sadok Chaâbane a livré sa lecture du communiqué publié, lundi 6 septembre 2021, par le G7, considérant qu’il est clair et que ces pays sont au courant des détails de ce qui se passe en Tunisie et sont conscients de ce qui est requis.
Ainsi, l’ancien ministre résume et analyse le communiqué en dix points :
1- Le G7 approuve les mesures exceptionnelles décidées par Kaïs Saïed et considère qu’il s’agit d’une réponse aux revendications du peuple, sans contester le recours à l’article 80 de la Constitution.
2- Le G7 considère que l’achèvement de la situation exceptionnelle sera le plus bénéfique pour les Tunisiens et leur niveau de vie.
3- Le G7 met l’accent sur l’importance de l’éclaircissement du processus et d’une feuille de route mise en place par le président de la République.
4- le G7 est convaincu de la nécessité des réformes politiques, qui englobent principalement la Constitution et le système électoral.
5- Le G7 insiste sur l’instauration d’une nouvelle gouvernance caractérisée par l’intégrité, l’efficacité et la transparence. A travers ces termes, le G7 pointe la nécessité de rompre avec la corruption et de mettre en place un régime politique efficace permettant une prise de décision rapide et efficace qui met un terme à la situation du non-Etat vécue ces dix dernières années.
6- Le G7 considère que le nouveau régime politique ne peut être présidentialiste, mais présidentiel, où le parlement a un rôle important. Ceci implique un pouvoir équivalent à celui du président de la République. Ce parlement doit être élu. C’est un indice implicite exprimant le refus de la théorie des élections indirectes.
7- Le G7 incite à l’accélération de la nomination d’un chef de gouvernement (Premier ministre dans la version française) qui aura la mission de choisir une équipe capable de relever les défis économiques et sanitaires. Ainsi, un gouvernement de compétences et non partisan.
8- Le G7 estime que la présence d’un nouveau gouvernement aidera à parvenir à un climat propice à un dialogue inclusif à propos des prochaines réformes politiques.
9- Le G7 ne parle pas explicitement d’un référendum puisqu’il est relatif aux circonstances internes. Toutefois, le contexte général laisse entrevoir que tout ce qui se passe émane d’une volonté du peuple, il est donc préférable de le consulter pour les grandes orientations.
10- Le G7 assure que tout au long de ce processus des mesures exceptionnelles, il faut respecter les droits et les libertés et faisant prévaloir la loi et que la coopération du G7 avec la Tunisie est tributaire de l’attachement aux valeurs démocratiques communes.
Sadok Chaâbane conclut en indiquant : « Ne voyez-vous pas que nous avons appelé à la mise en place de tous ces points depuis des mois ? ».
Rappelons que le G7 a publié, lundi 6 septembre 2021, un communiqué réaffirmant son engagement en faveur de la Tunisie appelant à un retour rapide à un cadre constitutionnel à travers la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, notamment. En évoquant un retour au cadre constitutionnel, le G7 désavoue clairement les propos du président de la République qui n’a eu de cesse d’affirmer qu’il agit conformément à la constitution.
S.H
Bravo mon cher professeur
2. Consulter le peuple pour les grandes orientations? Le peuple est-il assez compétant pour statuer d'un système qui doit durer une centaine d'années, pour permettre à la Tunisie de faire pousser des ailes?
Les littéraires doivent se retracter pour laisser de la place aux vraies compétences pour planifier à ce pays longtemps mal géré.
Kais said arrêtez de nous prendre des gens débiles.
R'?VEILLES-TOI.
Il faut apprendre à vos journalistes de savoir lire les événements pour éviter de faire des conclusions hâtives et erronées.