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Kafon, la voix des oubliés, s’est tue : pluie d’hommages pour un artiste distingué
11/05/2025 | 14:52
2 min
Kafon, la voix des oubliés, s’est tue : pluie d’hommages pour un artiste distingué

 

La Tunisie s’est réveillée, hier samedi 10 mai 2025, sur la triste nouvelle de la disparition de Kafon. Kafon, rappeur, chanteur, poète des quartiers populaires, s’en est allé trop tôt. Son décès a provoqué une vague d’émotion et de tristesse sur les réseaux sociaux, où anonymes, artistes et figures publiques lui ont rendu hommage.

 

L’ancien ministre Noomane Fehri a rappelé, dans une publication touchante, la puissance de la musique de Kafon, écoutée aux côtés de Mozart et Bob Marley dans son bureau ministériel. « Ceux qui entraient ne s’étonnaient pas d’entendre Mozart ou Marley… mais, toujours un peu en me trouvant plongé dans Houmani. ».

 

Karim Guellaty, quant à lui, a salué un « génie musical », un artiste complet, dont la voix s’est éteinte, mais dont l’âme « réside désormais au Panthéon de la Culture ». Il conclut : « tu es désormais unique. L’Histoire doit retenir que toi qui distribuait du courage à tous ceux que tu croisais, tu n’en as pas manqué pour devenir à ton corps défendant, un exemple à suivre. »

 

Ridha Ben Omheni a lui aussi tenu à rétablir la juste dimension de l’artiste, en s’insurgeant contre la manière dont certains réduisent Kafon à un simple rappeur. « Avec tout le respect que je dois aux rappeurs, Kafon était un artiste complet, porteur d’une cause, cultivé, et plus éveillé que bien des docteurs. Même lorsqu’il a pris position politiquement, c’était avec franchise, sans calcul ni flatterie. » Un hommage fort qui souligne l’intégrité de l’homme derrière l’artiste.

 

Pour Lotfi Bennour, c’est une douleur partagée par tout un peuple : « je ne l’ai jamais connu, mais je suis triste pour cet enfant du pays. Paix à ton âme, très cher Kafon. »

 

Enfin, Olfa Yassine a rendu un hommage bouleversant :  « Il chantait ce que beaucoup vivaient en silence… Il portait nos blessures dans ses mots, nos rêves noyés dans ses mélodies. [...] Aujourd’hui, la Tunisie perd bien plus qu’un artiste : elle perd une conscience, un cri, un reflet fidèle d’une jeunesse en quête d’avenir. » Kafon n’était pas qu’un artiste. Il était une voix. Celle des oubliés, des jeunes désabusés, de la rue et des exilés. Sa disparition laisse un vide immense, mais son message, lui, reste plus vivant que jamais.

 

 

S.H


11/05/2025 | 14:52
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Commentaires
Hammadi Achour
Kafon, le juste
a posté le 11-05-2025 à 17:00
Kafon merite un hommage solonnel et national.
Mais à Carthage c´est le silence de l ignare
Nephentes
La voix des massacrés
a posté le 11-05-2025 à 15:47
Je ne suis pas fan de Kalfon

Mais ses chansons reflétaient la réalité bien souvent sordide de la jeunesse tunisienne

Une jeunesse qu'on étouffe qu'on brime qu'on torture qu'on prostitue qu'on inonde de psychotropes a bon marche que l'on pousse a l'exil

L'Etat tunisien et la société ont massacré leur propre jeunesse

Leur avenir
le financier
peut etre parceque notre jeunesse est lache
a posté le à 18:24
peut etre parceque notre jeunesse est lache , pas assez courageuse pour faire entendre sa voix juste en manifestant par exemple , et prefere la play et le café payé par mama et papa .
Il faut enmener les enfants a manifester pour leur inculquer la culture de l indignation quand la societé va dans le mauvais sens