Deux chaînes TV, Al Hiwar et Attesia, et deux chaînes radio, Mosaïque FM et Ibtissama FM (IFM), se sont accaparés la part du lion en termes de budgets publicitaires alloués par les marques pour leur communication durant la première semaine du mois de Ramadan.
Un rapport publié, vendredi 15 mai 2020, par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) démontre que ces deux chaînes TV et radio ont, respectivement, raflé 80,7% et 83,7% des spots publicitaires pendant la première semaine de Ramadan (du 24 au 30 avril).
La Haica a noté une grande disproportion de la répartition des budgets publicitaires et du temps de diffusion entre ces médias sachant que l’étude a concerné cinq chaînes de télévisions – Al Wataniya 1, Hannibal TV, Attesia, Al Hiwar, Carthage+ – et cinq chaînes radio – la radio nationale, Jawhara FM, Mosaïque FM, Shems FM et Ibtissama FM (IFM).
En effet, Attesia a consacré 4 heures, 7 minutes et 57 secondes à la diffusion de contenu publicitaire soit 55,7% du temps de diffusion total estimé à 7 heures, 29 minutes et 45 secondes pour toutes les chaînes sondées par la Haica.
Al Hiwar a, elle, accordé 1 heure, 51 minutes et 12 secondes, soit 25% du temps de diffusion total.
De même coté radios. Mosaïque FM a consacré, à elle seule, 64,4% du temps de diffusion total soit 1 heure, 33 minutes et 59 secondes.
IFM a, elle, diffusé des pubs pendant 28 minutes et 7 secondes soit 19,3% du temps de diffusion total.
La Haica a, par ailleurs, relevé, dans son rapport, une absence quasi-totale de publicité sur Shems FM et la radio nationale.
N.J
Que faire donc?
Le dictateur déchu Ben Ali, nous l'a montré explicitement lorsqu'il a mis le journal arabophone Assabah, à genoux jusqu'à la faillite. Il ne lui eût pas interdit de paraître, mais il ordonna à toutes les institutions de sa dictature, de ne plus insérer dans ce "journal rebelle" de l'époque. Les gâteaux publicitaires des ministères et des institutions étatiques, ne furent distribués que sur les médias des béni-oui-oui. Le journal Assabah dût fermer ses portes et rendre l'âme, de gré ou de force, au gendre de Ben Ali, Sakhr El-Matri.
Cela n'est qu'une miniature de ce qui se passe au sein du lobbyisme médiatique judaïque en Occident. Tu te mets sur leurs rails, ils te font vivre par le biais de leurs détours lobbyistes impossible à inculper par une loi démocratique.
Allo! Nous voulons nous associer dans votre fabrication de yaourt, de vêtements, de grandes surfaces commerciales, de télécommunications, etc.
Allo! Nous vous prions de ne poster votre marché publicitaire, qu'à grande majorité chez cette liste de médias que nous détenons à distance en Tunisie. '?a appartient à notre doctrine talmudique "une main lave l'autre".
D'ailleurs, il est trop facile de constater l'adéquation frappante dans les lignées rédactionnelles de ces soi-disant quatre "lions" des médias tunisiens. Même leurs animateurs tournent à titre de mutation dans le même carré et souvent, à proximité d'autres médias qu'ils veulent s'accaparer.
Ici, c'est du rôle des députés de l'ARP, de couper l'herbe sous les pieds des lobbyistes médiatiques étrangers, qui abusent de notre jeune démocratie. Ils doivent imposer une distribution équitable des rentes publicitaires, à égalité sur l'ensemble des médias légaux de la Tunisie. Notre pays est petit. Trop petit. Toute la population tunisienne ne compte que la moitié de la population de la Bavière en Allemagne ou la moitié de la population de la capitale égyptienne Le Caire. Donc cette ruse de plus entendue des radios ou de plus vue des télévisions de la Tunisie, ne pourra en aucun cas être véridique. Sinon, on n'aurait jamais eu tous ces dénigrements contre la radio du Coran ou la télé Zitouna, puisqu'elles ne figurent sur aucun de leurs recensements.
Donc, c'est au parlement tunisien et c'est à la HAICA de sauver la vraie démocratie en Tunisie, avant qu'on n'y tombe dans le dilemme médiatique de la France.
Un de prévenu vaut mille.
