
Le mouvement Machrou Tounes a organisé ce mercredi 27 juillet 2016 une conférence de presse à l’hôtel Africa et à laquelle ont été conviés les principaux médias tunisiens. La conférence a eu pour objectif de revenir sur le congrès constitutif du parti qui a eu lieu les 23, 24 et 25 juillet dernier.
Etaient présents les principaux membres du parti, dont le secrétaire général est Mohsen Marzouk : Mondher Belhaj Ali, Abada Kefi, Slim Tlatli, Sadok Chaâbane et Khawla Ben Aicha entre autres.
Concernant le message du président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui a été hué durant le congrès, Mohsen Marzouk explique que les présents ont eu cette réaction car ils espéraient la présence en chair en os du chef de l’Etat. Il a également fait état du respect mutuel qui existe entre le chef de l’Etat et lui-même.
Sur le positionnement du parti par rapport au gouvernement d’union nationale, le secrétaire général aborde en premier lieu le vote de confiance auquel se soumettra Habib Essid le samedi 30 juillet 2016. Il a précisé que le parti n’est pas concerné par le gouvernement d’union nationale bien que le parti soit signataire de l’accord de Carthage. Il a ajouté qu’au départ, il s’agissait d’une union nationale autour du gouvernement mais qu’il y a eu transformation de la donne en gouvernement d’union nationale.
Il ajoute que le parti Nidaa Tounes est loin d’être en mesure de proposer un nom à propos du futur chef du gouvernement et ce en raison des querelles intestines qui existent en son sein. Aussi, le secrétaire général a mis en évidence l’existence de problèmes comportementaux importants au sein du parti et de la classe politique de façon plus globale.
En clair, Mohsen Marzouk s’étonne que les 21 ministres en poste dans le gouvernement Essid se félicitent du travail qu’ils ont accompli tout en déclarant que leur chef a échoué. Il renchérit en indiquant qu’au parlement, durant le vote de confiance, cette question devra absolument être abordée.
Sur la présence et l’absence de certains partis durant le congrès, Mohsen Marzouk a indiqué que des invitations ont été envoyées et qu’il y a eu ceux qui ont répondu par la positive et ceux qui ne sont pas venus. A ce propos, Mohsen Marzouk fait état du manque de sincérité dont font preuve certains partis, la vindicte, les commérages, le manque d’honnêteté et la déloyauté de certains d’entre eux.
Sur l’idée de formation d’un front républicain centriste, Mohsen Marzouk a expliqué qu’il est de l’intérêt supérieur du pays que le maximum de partis y adhère. Ceux qui refusent d’y adhérer ont selon Mohsen Marzouk : « peur que cette adhésion contrebalance le pouvoir qu’ils détiennent au sein du paysage politique tunisien ». Il a ajouté que, pour le moment, seuls les partis Afek Tounes, l’UPL et certains membres de Nidaa Tounes ont répondu par la positive. Sur les autres membres nidéistes qui n’ont pas encore rejoint le front républicain centriste, Mohsen Marzouk explique que leur attitude est conditionnée par leur volonté de ne pas vexer Ennahdha avec laquelle ils doivent « couper le cordon ombilical » d’après ses dires.
Au sujet du Front populaire, Mohsen Marzouk explique qu’il était convié au congrès via son le député Aymen Alaoui mais que celui-ci est arrivé en retard et n’a pas trouvé de place. Le FP a par ailleurs envoyé une lettre de félicitation au MPT comme l’explique le secrétaire général de Machrou Tounes.
Le parti Nidaa Tounes était également représenté lors du congrès en la personne de Faouzi Elloumi dirigeant au sein du parti. Mahmoud Ben Romdhane, ministre des Affaires sociales était également présent. A ce sujet, Mohsen Marzouk indique : « J’aurais souhaité qu’ils soient plus nombreux » tout en concluant que polémiquer sur ce sujet revient à s’attarder sur un faux débat.
Slim Tlatli, soutien de Mohsen Marzouk s’est, dans son speech, attardé sur le volet économique du mouvement. Il a fait état des 22 travaux des 22 comités composant le MPT en indiquant que la mise en cohérence de ces travaux s’est faite avec beaucoup de rigueur et de minutie pour une concordance maximale. Sur le type d’économie prôné par le MPT, il indique qu’il s’agit d’une économie inclusive qui a pour capital principal l’humain. Il déclare : « Nous voulons lutter contre les inégalités régionales et sociales et rehausser l’égalité des chances et la justice sociale. Notre ADN c’est la fibre sociale, il ne s’agit pas d’une vision idéologique mais d’une réalité que nous voulons prendre en compte ».
A propos de la loi relative au projet de réconciliation nationale, Abada Kefi a indiqué que le MPT est pour que cette loi passe à l’ARP mais uniquement après avoir été amendée. Il a ajouté qu’il n’est pas possible de changer la machine politique dans son intégralité et qu’il nous faut composer avec les anciens comme il le déclare : « Nouveauté et continuité doivent coïncider pour plus d’aisance dans les travaux politiques ». Mondher Belhaj Ali, a pour sa part, salué l’UGTT et l’UTICA pour le rôle important qu’ils jouent sur la scène politique.
K.H
Commentaires (13)
Commenter@hassib
@ El Chapo
Ah ya Si Mohsen Ken y koumlek Bourguiba...
MM un homme de plus dans l'arène politique
@ Hassib
C'est l'effet du charme du grand séducteur Mohsen, ou la convoitise d'un futur poste, ou simple rémunération ????
J'aurai aimé que tu essayes de nous convaincre de l'intérêt, l'utilité, le bien fondé du projet de ton maitre sorcier plutôt de lui jeter bêtement des fleurs (rouges) qui à mon avis même s'il les mérité ça contribue à sa discréditation
Hommes d'influence
Mohsen Mazroub qui MPT
Bientôt assassinat politique
M. MARZOUK .... MESKIN !!!
Quel parti...?
La solution c'est dans l'élite tunisienne du PSD de Bourguiba ou du RCD de Ben ali c'est les seuls qui ont de l'expérience politique et qui ont pu avancer le pays même de très peut qui est énorme par apport de ce qui a été fait depuis 2011.
le boss


