
Il ne manquait plus que l’Institut National de la Statistique (INS) pour compléter le tableau dépeint par Nizar Bahloul dans sa récente chronique intitulée, « Gouvernement, parlement, justice, c’est fait ; restent les syndicats et les médias ». Adnen Lassoued, Directeur général de l’INS a préféré présenter sa démission à la première tentative d’implication de l’institution par le pouvoir politique dans des activités ne relevant pas de ses attributions en tant que principal producteur des statistiques officielles.
Ce n’est pas tant la grève actuelle du personnel de l’INS qui aurait poussé le « statisticien en chef » à la démission quand bien même les revendications de ce mouvement social seraient légitimes dès lors qu’il intervient à défaut d’application de l’accord conclu avec le gouvernement visant notamment la mise en place d’un statut spécifique aux employés de l’établissement ou encore la revalorisation des rémunérations des salariés à l’instar de leurs pairs dans d’autres départements ministériels ou administratifs. A l’INS, un enquêteur ayant un niveau universitaire est rémunéré à hauteur de 1000 dinars par mois, avec tous les aléas du travail sur le terrain, effets de la pandémie inclus. Les effets d’une telle situation se sont déjà fait sentir. L’INS trouve de plus en plus de difficultés à maintenir la qualité et la stricte périodicité dans la publication de ses données statistiques. Habituellement livrées en tout début de mois, les statistiques sur l’inflation n’ont pas encore été publiées. Toutes les données qui font l’objet d’une collecte sur le terrain pourraient connaître dorénavant le même sort, à en croire le communiqué publié le 5 février sur le site de l’INS. Malgré tout, cela peut toujours s’arranger.
La décision de démission de M. Lassoued serait principalement motivée par une toute autre raison. Ainsi, on croit savoir que la direction de l’INS aurait refusé, dès le départ, de participer activement à l’organisation de la fameuse consultation sur « le redressement de la transition démocratique en Tunisie », considérant que ce genre d’opération ne s’accorde nullement avec son périmètre d’intervention et porterait préjudice à la crédibilité des statistiques officielles produites par l’INS. L’échec probable de cette consultation qui n’a enregistré qu’à peine plus de 150 000 participants, à ce jour n’aurait fait qu’accroître la pression du pouvoir en place sur l’INS, appelé à sauver la situation. En présentant sa démission, dont Business News a pu obtenir une copie, le directeur général de l’INS y explique en substance les raisons. « Il est de mon devoir de directeur général de l’INS de démissionner lorsque l’engagement envers les principes fondamentaux de la Statistique Officielle des Nations Unies est compromis. Je quitte donc mes fonctions afin de préserver mon intégrité et attirer l’attention sur mes préoccupations et l’urgence de corriger cette situation », écrit Adnen Lassoued dans sa lettre de démission au ministre de l’Economie et de la Planification. Les principes fondamentaux auxquels il est fait référence ont été adoptés en 1994 par la Commission de statistique de l’ONU et réitérés en 2013. Ils consacrent notamment les principes d’impartialité, de pertinence, d’égalité d’accès, de transparence, de confidentialité des données individuelles recueillies, etc. Un de ces principes énonce que « pour maintenir la confiance dans l’information statistique officielle, les organismes responsables de la statistique doivent déterminer, en fonction de considérations purement professionnelles, notamment de principes scientifiques et de règles déontologiques les méthodes et les procédures de collecte, de traitement, de stockage et de présentation des données statistiques ». On pourrait tout aussi invoquer dans ce cadre, la Charte africaine de la statistique adoptée lors de la 12e session ordinaire de l’Union africaine en 2009 et entrée en vigueur en 2015 qui dispose dans son article 3 que : « les autorités statistiques doivent pouvoir exercer leurs activités selon le principe de l’indépendance scientifique, en particulier vis-à-vis du pouvoir politique et de tout groupe d’intérêt ; cela signifie que les méthodes, concepts et nomenclatures utilisés pour l’exécution d’une opération statistique ne doivent être choisis que par les autorités statistiques sans aucune influence de quelque forme que ce soit et dans le respect des règles d’éthique et de bonne conduite ». Visiblement, la consultation nationale ne semble pas suivre ce chemin.
H.B.A
Mme le chef du gouvernement , ingénieur et prof de exx . Va nous expliquer comment en fac elle trichent dans ses cours de Stat ..
#'?'?'
Une débilité qui n'existe que chez les "Saâdèt El-Bècha". Ici en Tunisie, nous n'avons qu'une seule désignation de "Essaïed + le nom", qui est d'usage depuis le mendiant et le plus simple des citoyens, jusqu'au président de la République.
Chapeau bas devant le patriotisme de Monsieur Adnen Lassoued, Directeur général de l'INS. (Allah ijazih Khayr".
Vive la Tunisie démocratique arabe et musulmane de régime parlementaire.
il faut se feliciter d avoir encore des commentateurs de votre niveau sur ce site qui n est plus qu une caricature de lui meme
Mais bon au royaume des aveugles les bigleux sont visionnaires
Donc même la banque Mondiale et le FMI falsifie les rapports, en faveur de la Chine cette fois.
Les données qui ont permis a l'Argentine d'obtenir un prêt de 50 milliards de dollars en 2018 auprès du FMI étaient manipule, le défaut de payement de l'Argentine en 2021 et l'histoire ont demontre que l'Argentine ne devrait jamais avoir obtenu le pret le plus important de l'histoire du FMI.
La falsification des rapports pour une période soutenue a aider la Chine a attirer les capitaux étrangers et les IDE. En Tunisie on est naïf et on c'est comme si on vivait dans une grotte coupée du reste du monde. Le Président réagit trop vite aux commentaires de personnalités sans vrais pouvoir, d'ambassadeurs comme si leur avais valaient grand chose. On réagit aux réactions de personnalités de 5eme degré et aux injonctions d'anciennes puissance. Le seul organisme a qui on doit attacher de l'importance est le FMI (le grand menteur) le reste on peut ignorer.
La majorité des données qui guide l'économie mondiale sont falsifies, du taux de croissance du PIB de la Chine au taux de chômage américain, les investisseurs chevronne connaissent ceci et agissent en conséquence.
Comme le dit le proverbe: "fake it until you make it".
Ils enragent ?
Tant mieux !!!
Il ne faut jamais être complice de timbrés !!
Malheureusement, ils ne sont pas nombreux ceux qui ne veulent pas êtres complices de cette descente aux enfers !!!
Des opportunistes à tous les étages !!
Ce pays est en train de sombré dans le grand n'importe quoi !!!
Bravo.
Le monsieur doit se sentir mieux, après avoir été complimenté par un pur produit d'une secte pourrie.
ce pays n'a sombré dans le grand n'importe quoi qu'à cause d'une bande de malfrats islamistes qui ont vite fit d'accélérer sa chute.