
La photo publiée sur la page officielle du ministère des Affaires étrangères a fait polémique et suscité un certain émoi. On y voit le ministre, Mohamed Ali Nafti, assis à un bureau en train d’écrire au sein de l’École tunisienne de Doha, au Qatar. Au-dessus de lui, accroché au mur, on voit un portrait du président de la République, Kaïs Saïed. Le cadrage de la photo du ministre est fait de telle sorte qu’il inclut le portrait du chef de l’État.
Retour vers le passé
De vieilles pratiques ont ressurgi à travers cette photo, et avec elles tout ce qu’une majorité du peuple tunisien avait honni depuis des lustres. La glorification du président de la République à travers son portrait est une chose digne des dictatures enracinées dans le passé. Cela en serait presque vintage si ce n’était tout ce que cela invoque comme souvenirs douloureux. Nous avions pensé, naïvement peut-être, que la révolution avait permis de rompre définitivement avec les démonstrations d’allégeance de ce genre. Nous avions pensé que le fait de voir les portraits du président de la République un peu partout était un marqueur visuel de la période de la dictature et que, par conséquent, rompre avec la dictature implique de rompre avec ses marqueurs.
Apparemment, il existe encore des personnes qui s’accrochent à ce passé révolu et qui souhaitent le recréer en 2025. Il existe une nostalgie pour cette période, accompagnée d’un sévère manque d’imagination, il faut l’avouer. Que certains administratifs souhaitent se faire bien voir par leur hiérarchie en usant de pratiques de ce type n’est pas nouveau en soi, mais le faire en accrochant le portrait du président au mur est révélateur.
Il est fortement improbable que le président de la République, Kaïs Saïed, ait demandé à ce que les administrations tunisiennes accrochent son portrait. Il est tout aussi improbable qu’il cautionne ce genre de pratiques. On se souvient, il y a quelques années, de l’intervention des services de la présidence de la République pour faire décrocher un portrait géant de Kaïs Saïed à Kairouan. Le chef de l’État est tout à fait conscient de la symbolique que peut véhiculer la présence de son portrait dans les administrations ou sur les affichages urbains. Il sait quelle époque cela symbolise et quel vécu cela invoque. Kaïs Saïed est sensible aux symboles et à leur signification. Il est conscient de leur impact et de leur valeur.
Accrochez Saïed, décrochez l’esprit critique
Toutefois, même Kaïs Saïed n’est pas à l’abri de « l’effort » d’un fonctionnaire zélé qui a jugé opportun d’accrocher son portrait dans une école. Un fonctionnaire qui a estimé que l’époque et la situation se prêtaient à la renaissance de ce genre de pratiques tellement utilisées par l’administration depuis l’indépendance. Il semble difficile pour certains de se détacher de l’habitude de glorifier les présidents et de les déifier, presque. Il semble difficile de concevoir que le mérite, y compris dans l’administration, revient aux compétences, aux résultats et au dévouement, et non pas à la flagornerie et à l’envie de s’attirer les bonnes grâces de son supérieur, fût-il président.
Le président de la République, Kaïs Saïed, parle, à longueur de communiqués nocturnes, de révolution législative qui ne saurait se mettre en place sans une révolution administrative. Il parle de la nécessité d’innover, de trouver des idées et de rompre avec le passé. Il parle d’approches novatrices et de la nécessité d’un nouvel état d’esprit chez les responsables de l’État. Tout cela tombe à l’eau avec une simple photo accrochée à un mur. Tous ces appels présidentiels et toutes ces exhortations, pourtant répétées à l’envi, ne trouvent pas d’écho dans la pratique. Est-ce parce que le message est inaudible, ou est-ce parce que le destinataire ne veut pas s’y conformer ? Personne ne le sait.
Enseignant d'agroéconomie à l'Institut supérieur d'agriculture jusque 2009.
C'est facile a trouver et à vérifier quand on a un doctorat.
Il est.indispensable de personnifier le pouvoir d'un dictateur car l'essence meme du fonctionnement son.pouvoir se base sur la coercition la peur et la délation
Ce régime n'a aucune stratégie politique hormis l'exercice du pouvoir pour le pouvoir au profit d'un clan
La courtisanerie devient obligatoire l'appareil d'?tat étant essentiellement dans les faits un instrument de répression et d'application aveugle et inefficace de consignes plus ou moins pertinentes ou justifiées
Le circuit de collecte et de traitement de données pour action est totalement biaisé on remonte au Chef les informations qu'il veut bien entendre ou qu'il doit entendre quitte a ce qu'elles soient.manipulees
On élabore des programmes.pubmics ajustés a la vision.presidentielle c'est a dire des programmes incohérents et superficiels.
Et surtout on tire dans les pattes des uns et des autres
Exemple concret : la récente visite du président au Gouvernorat de Ben Arous
Il semblerait que Saed s'est aperçu de diverses failles a tous.les.niveaux c'est a dire en vérité au chaos
Mais les décisions qu'il a prises une semaine après sa visite et les changements. déployés ne sont pas appliquées
Du maquillage minable a été précipitamment mis en.place de ci de là
Mais aucune action de fond nottament au niveau des circuits de corruption et divers trafics n'a été entreprise
Les responsables-cles au niveau de gouvernorat tels des morveux lâches et mesquins ont encore une fois caché la poussière et fait remonter des informations bidon tout en encensant la portée visionnaire des décisions présidentielles
Voilà par essence un système dictatorial ubuesque ou le véritable pouvoir est au main d'une caste parasite qui se fout de la gueule du dictateur en carton.pate quitte a afficher son.poryraitmeme dans les chiottes
tunisienne à Doha. Le résultat les responsables de cette institution vont sauter. Tant mieux pour ceux qui lui auriet soufflé l'idée de cet article
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Il n'y a pas de fans de Kais Saied, il n'y a que des opportunistes qui profitent de ceux qui aiment bien être flattés.
ça me fait penser à RG, qui a cru que tous ses fans allaient sortir et se sacrifier pour lui afin de rouvrir le Parlement. Peine perdue, aucun de ses Fans n'a voulu soutenir sa cause.
Une courte fable: Quand l'âne du Pacha est mort, tous les opportunistes sont allés à l'enterrement, par contre quand le Pacha est mort, aucun n'est allé à l'enterrement...
Cherchez l'erreur !
Avec votre logique on a plus le droit de parler de notre pays tout court.
C'est votre but non?
A mon humble avis, il faudrait être, au minimum, un anthropologue, et encore.........