
Amnesty International s’est exprimée pour dénoncer une série d’arrestations arbitraires menées par les autorités tunisiennes à l’encontre de plusieurs défenseurs des droits humains, en particulier ceux engagés dans l’aide aux réfugiés et aux migrants. L’organisation y voit une escalade inquiétante de la répression contre la société civile, nourrie par un discours public marqué par le racisme et la xénophobie.
Parmi les personnes visées figurent Mustapha Jemali et Abderrazek Karimi, membres du Conseil tunisien pour les réfugiés, une organisation locale travaillant en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Tous deux ont été arrêtés et placés en détention préventive après avoir été interrogés sur leur travail légitime en faveur des droits des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Dans la même période, les autorités tunisiennes ont également arrêté Sharifa Riahi, alors qu’elle était en congé maternité pour s’occuper de son nourrisson, ainsi qu’Iyadh Boussalmi et Mohamed Jouou, tous liés à l’ONG Terre d’Asile Tunisie. Imen Ouerdani, une ancienne collaboratrice de cette même organisation, a elle aussi été arrêtée. Depuis, toutes ces personnes sont maintenues en détention préventive, dans des conditions qualifiées d’arbitraires par Amnesty International.
L’ONG appelle les autorités tunisiennes à libérer immédiatement toutes les personnes détenues, à abandonner les poursuites engagées à leur encontre et à garantir un environnement sécurisé et propice au travail des défenseurs des droits humains, sans menaces ni représailles.
Amnesty International souligne que défendre les droits humains, ainsi que ceux des personnes migrantes et réfugiées, n’est pas un crime mais un droit fondamental. La criminalisation du travail humanitaire porte atteinte à l’État de droit et aux engagements internationaux de la Tunisie.
S.H
Il sera intéressant si elle étudie les lois du pays