
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi 19 août 2020, l’ambassadeur de Palestine en Tunisie, Hael El Fahoum.
Cette rencontre intervient une semaine après la signature d’un accord entre les Emirats arabes unis et Israël. Un “accord de paix historique” - tel que qualifié par le président américain, Donal Trump - qui devrait conduire à une normalisation des relations entre Abou Dabi et Tel-Aviv.
L’absence de réaction immédiate de la part de Kaïs Saïed - fervent défenseur de la cause palestinienne - a été fortement critiquée.
Le chef d’Etat a, d’ailleurs, été - encore une fois - devancé par le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi qui - pourtant en vacances parlementaires - a réagi à l’annonce de la signature de l’accord entre les Emirats arabes unis et Israël.
Lundi 17 août, la présidence du Parlement a dénoncé, par voie de communiqué, “une violation des droits du peuple palestinien” et a réitéré sa solidarité avec la Palestine invitant les parlements arabes ainsi que les structures parlementaires internationales à condamner cet accord de paix.
N.J.
L'intervention du Président de la République devant ce pauvre Ambassadeur de Palestine aurait pu être simplement rédigée et diffusée dans un communiqué de la Présidence sans que le Président s'impose à lui même et à son opinion publique cet exercice pénible, absurde et tout à fait ridicule d'improviser ce genre de tirade de palabres, le plus souvent incohérentes et insensées.
Le Président Saïed est certainement un homme de bonne foi et de bonne volonté, mais la communication n'est tout simplement pas son fort. C'est une évidence. Je ne connais pas son entourage, donc je ne me permettrais pas de le juger.
Une chose est sûre, le Président à besoin de coaching intensif et très rigoureux pour maîtriser sa communication, mieux formuler et cibler ses phrases et choisir ses mots pour bien exprimer ce qu'il pense et ce qu'il ressent.
Il a surtout besoin de tenir strictement à un principe essentiel de la communication politique surtout pour un Président de la République en exercice: Ne jamais se présenter devant un micro ou une caméra s'il n'a rien à dire de consistant ou s'il se sent accablé ou diminué par une quelconque contrainte.
Bien que je comprenne son souci de vouloir bien faire et essayer de combler les lacunes béantes et gravissimes de notre diplomatie, l'exercice pompeux d'hier avec l'ambassadeur de Palestine est très risqué pour le Président. Il devrait faire très attention à ce qu'il dit et surtout à la manière de le dire, sans oublier la forme.
NB: Avec tout le respect et toute la considération, je vous demande Monsieur le Président de vous débarrasser définitivement de ce costume de "ROBOCOP" qui ne vous vas plus du tout. Vous disposez de la plus part des outils pour avoir une communication à la hauteur de vos aspirations et de la loyauté de vos électeurs.
J'ai longtemps hésité, mais j'ai dû adopter cette version finale pour respecter le nombre de syllabes qui doit être de six.
Deux contraintes majeures: rime et nombre de syllabes !
C'est là la grande différence avec la prose.
"Quand on n'a rien à vendre, on vend la Palestine" plutôt que "Quand on n'a que vendre,,,,"
Ceci dit ce conflit israëlo/palestnien a un côté politico-religieux qui ne peut que conduire à une impasse. Espérons que les deux parties aboutiront à un accord et formeront à terme une sorte de fédération où chacun sera libre de circuler et de s'installer. On peut toujours rêver mais, pour prendre un exemple, personne ne croyait à l'Union européenne vu tous les conflits qui ont opposé depuis fort longtemps les différents pays qui la composent et pourtant c'est devenu une réalité.
ROBOCOP
Ecrit par A4 - Tunis, le 14 Octobre 2019
Et Robocop parla
Récita sa leçon
Slogans et tralala
Sous forme de chanson
Il nous parla enfin
Tel un disque rayé
Répétant son refrain
A gorge déployée
Il se vanta même
De son programme absent
De ses grands dilemmes
Sur un rythme lassant
Il dit et répéta
Qu'il n'avait pas le sou
Que c'est bien à l'Etat
De se charger de tout
C'est bien l'Etat qui doit
Se mettre à vos pieds
Ne bougez pas le doigt
C'est à lui de casquer
C'est cet Etat maudit
Qui a pour punition
Gérer la tragédie
De cette révolution
L'Etat est mieux soumis
Faible, sans édifice
Victime du tsunami
De tous vos beaux caprices
A vous de rêvasser
De chemins balisés
L'Etat doit se presser
De tout réaliser
Il répéta encore
Des vieilles obsessions
Hurla son désaccord
Sur toutes concessions
C'est beau à entendre
Me dit l'ami Lénine:
"Quand on n'a que vendre
On vend la Palestine ..."
...un feux d'artifices...
...surtout quand on voit ...