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Jaouhar Ben Mbarek raconte une version inédite de la démission d'Elyes Fakhfakh
19/03/2021 | 08:55
4 min
Jaouhar Ben Mbarek raconte une version inédite de la démission d'Elyes Fakhfakh

Jaouhar Ben Mbarek, ex conseiller de l’ancien chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a publié ce matin du vendredi 19 mars 2021, un post sur les réseaux sociaux pour commenter, à sa manière, la crise politique.

 

Jaouhar Ben Mbarek a expliqué qu’au moment même où il rédigeait la démission d’Elyes Fakhfakh, alors au cœur d’un scandale de conflit d’intérêt très probablement sorti des tiroirs pour l’évincer, il avait réalisé à quel point la révolution était devenue une chimère qui n’existe plus que dans le cœur de révolutionnaires « naïfs ».

 

L’ex conseiller d’Elyes Fakhfakh a raconté l’histoire de ce jour où l’ancien chef du gouvernement a décidé de présenter sa démission.

Il a écrit :

 

« J'étais dans mon bureau à la présidence du gouvernement, discutant avec une délégation de jeunes sit-inneurs venus de Gafsa lorsque le chef du gouvernement m'a demandé de venir à son bureau. Je savais qu'il revenait juste d'une réunion avec le chef de l’Etat, le président du Parlement et le secrétaire général de l'UGTT. J'y suis allé après avoir terminé la réunion avec les jeunes et tout le monde était là. J'ai senti à leurs traits que l'affaire était grave.

Il m'a dit directement alors que j'étais encore debout, m'interrogeant sur cette atmosphère tendue :

- Le président de la République m'a demandé de présenter ma démission. Puis il sourit.

-Qu'avez-vous fait ?

-Jusqu'à présent, je n'ai rien fait, mais je veux votre opinion avant de vous en dire plus.

J'ai vite compris tout ce qui s'était passé, et sans trop réfléchir, j'ai dit :

- Ne démissionnez pas, il y a une motion de censure déposée par des députés téméraires au Parlement, ils doivent réunir la majorité absolue, et nous avons quinze jours. Je suis sûr que ce n'est pas grave et qu’elle ne sera pas menée à terme. C'est notre combat et nous devons le mener jusqu'au bout et avec honneur. Nous avons une réelle opportunité de libérer le gouvernement du chantage et de reconstruire ses bases. Conduisons-les au paradis avec des chaînes s’il le faut.

Non, non, le président de la République a annoncé ma démission et dit que je l'ai présentée hier soir.

- L’avez-vous fait ?

-Non, je ne l'ai pas encore fait.

- Il vous a mis devant le fait accompli alors ! C'est une autre raison pour mener la bataille et ne pas se rendre.

- Non, j'ai décidé de démissionner et de renvoyer l'affaire au président.

 

Il était cinq heures du soir, et je me suis rendu compte pendant que j'écrivais le texte de la démission dans le bureau du chef de cabinet qu'un tremblement de terre allait de nouveau frapper le pays et qu’il ne retrouvera pas sa stabilité de sitôt.

 

Je n'ai vu qu'une stupidité tentaculaire qui a pris d'assaut la révolution et le miracle des élections. Je me suis rendu compte que le gouvernement de la révolution n’était qu’une illusion dans l'esprit des révolutionnaires, et que j'avais participé à tromper le peuple avec l'espoir que seuls les révolutionnaires naïfs pouvaient porter dans leur cœur.

 

Mon message aux « révolutionnaires artificiels » rassemblés, aujourd’hui, et après tout ce qui s’est passé, personne ne doit s’étonner que le banditisme et le chaos sévissent, vous aviez l’affaire entre les mains mais vous l’avez cédée à l’anarchie, vous êtes l’anarchie incarnée ! ».

Jaouhar Ben Mbarek a raconté une autre histoire, antérieure cette fois au gouvernement d’Elyes Fakhfakh, celle d’Habib Jamli, désigné avant Fakhfakh pour former le nouveau gouvernement. 
 
Il a affirmé qu’au bout de trois jours d’un marathon olympien le gouvernement Jamli avait été constitué et quasiment consensuel. « On attendait que le conseil national d’Attayar confirme officiellement l’accord » a confié Jaouhar Ben Mbarek, révélant avoir reçu au petit matin un appel de Rached Ghannouchi lui demandant s’il était vrai qu’Attayar s’est rétracté. 
 
Après avoir contacté Mohamed Hamdi, Jaouhar Ben Mbarek a eu confirmation. « Il s’est passé ce qui s’est passé, j’en suis désolé, c’est un jour triste dans l’histoire de la Tunisie » lui aurait confié le dirigeant d’Attayar.

 

M.B.Z


 

19/03/2021 | 08:55
4 min
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Commentaires
Soufi
Plus on est des fous plus on rigole
a posté le 20-03-2021 à 04:02
Pour ne pas se faire oublier il jette son pavé dans la marre.
Pauvre peuple qu'à t on fait pour mériter de tels imbéciles.
Kol khaira aou asmot.
Saïed dégage
Saïed est malhonnête
a posté le 19-03-2021 à 20:26
C'est une version qui est connue par beaucoup de monde mais personne n'a osé la publier.

Saïed est vraiment malhonnête.

Réveillez vous
Tahar Manoubi
Il faut être débile pour croire cet imbécile
a posté le 19-03-2021 à 18:26
C'est un menteur et un opportuniste. Il ne faut pas le croire. Il ferait mieux d'aller finir ses études et faire une thèse, s'il en est capable, pour pouvoir dépasser le grade d'assistant (le bas de l'échelle du corps universitaire) sans spécialité, qu'il a obtenu difficilement avec un classement ne lui permettant pas d'enseigner dans une vraie institution de droit.
k.Hamida 7806
j ben mbarek
a posté le 19-03-2021 à 12:50
ou "kharrafet ommi sissi".
Le ridicule ne tue pas
tounsi
Business
a posté le 19-03-2021 à 11:58
Combien Nahda l'a payé pour ça ?
Anti gueux
On s'en fout.
a posté le 19-03-2021 à 11:55
Cet imbécile de Jaouhar n'a rien à faire que de nous sortir des bêtises.A priori il regrette son poste de quelques mois où il a pu bien en profiter.Il voulait assurer ses arrières en demandant à Elies Fachfach ,le plus mauvais ministre du tourisme et le plus incompétent des chefs de gouvernement,à ne pas démissionner.Vous êtes tous les deux dans la corbeille de l'histoire.
Maryem
Il n y a pas de fumee sans feu...et Kais Saied a evite au pays le feu
a posté le 19-03-2021 à 11:31
A quoi sert un retour en arriere....? et si cette missive est exacte j en doute fort..c est moussa haj,...haj moussa...c est la situation qui nous a menes a cette faillite,ces tiraillements,ces mensonges,ces achats de voix et de consciences au plus offrant,ce sont ces milliards qui circulent sous les montaux et sous les tables pour imposer le chaos et la soumission,ce sont quelques journalistes et medias alignes pour tordre le cou a des verites,ce sont ces trahisons et escroqueries commises sur le compte des electeurs et mettre pendant plus de 6 ans la cour constitutionnelle dans leur frigo......je continue ou j arrete..? oui c est le systeme politique et le code electoral imposes par une secte mafieuse et ses satellites a leurs mesures pour prendre tout un peuple en otage et qui ont ouvert la porte du chaos constitutionnel et la faillite des institutions...Que Monsieur Jawher reste loin ..tres loin de ces jongleurs ....avec des oeufs pourris..le jour viendra ou la puanteur les engloutira tous...
Tunisino
On vous a dit!
a posté le 19-03-2021 à 11:08
Les littéraires sont trop faibles pour construire une république ou pour la gérer. Ils sont classés comme intellectuels selon la culture francophone, leur soucis unique est culturel, mais que faire avec la culture si l'économie avec ses trois secteurs est en faillite, si les tunisiens sont en chômage et ne trouvent pas à manger, si l'infrastructure du pays est catastrophique? Les littéraires contrairement aux scientifiques, sont généralement soit des islamistes soit des communistes, ce qui explique beaucoup de conflits, estudiantines dans le passé et politiques à présent. La deuxième république est certainement à abolir, et les littéraires ont certainement à se rétracter, islamistes ou communistes, ils sont trop dangereux pour la Tunisie.
Forza
@Tunisino - Jawhar est juriste
a posté le à 12:44
et militant démocratique. Les juristes ont besoin aussi d'un minimum de pensée logique et Jawhar l'a bien. Dans les meilleures universités de droit en Allemagne, les critères de choix des candidats sont trois, les mathématiques, la langue allemande et une langue étrangère donc avoir un minimum de pensée mathématique est primordiale pour un juriste. Nous avons d'ailleurs besoin en Tunisie d'une reforme pour enseigner les maths, les langues et la philosophie a tous jusqu'au baccalauréat.
Tunisino
@ Forza
a posté le à 14:43
Oui pour enseigner aux littéraires les mathématiques et les physiques, mais sont-ils mentalement prêts pour les sciences? Ce qui importe réellement sont les sciences appliquées aux différents secteurs de l'économie du pays et de la vie du citoyen, les sciences théoriques ne sont que pour l'enseignement. Le problème des littéraires francophones est qu'ils ont un double handicap, ils sont généralement mentalement faibles, et de formation faible, ils bousillent tout dés qu'ils quittent leurs zones d'expertise.
MFH
Une chlaka parmi les chleyeks
a posté le 19-03-2021 à 10:58
Tout ce qu'il raconte est pure fiction. Il est jaloux de K. S et est malade de n'avoir rien récolté de la situation de gabegie, d'injustice et de désordre qui prévalait. Il faut qu'ils sachent, lui et tous les adversaires du PR, que même si le rendement politique de ce dernier demeure jusqu'à présent modeste, il a au moins le grand mérite d'avoir atténué l'hémorragie du "fasad" de la corruption et des abus qui sevissaient un peu partout.
Abel Chater
Prière aux Arabophones de me dire ce qu'ils ont compris du sens de cette histoire à faire dormir debout.
a posté le 19-03-2021 à 10:46
J'ai laissé la traduction française de côté et j'ai lu l'original arabe deux fois et demie, pour renoncer en fin de compte à la compréhension de ce que Jaouher Ben Mbarek, veut vraiment nous dire et nous faire comprendre par ses initiales et par ses phrases sauterelles. Où il saute d'un sujet à un autre, d'un personnage à un autre, d'un contact à l'autre et d'une rencontre de psychologue et de "lecteur des visages", à une autre. Sans nous avoir dit où son soulier lui fait trop de mal.
Lhomme épargne son bienfaiteur chef Elyes Fakhfakh, de toutes les rimes de son conte mythologique. Il prétend être le seul connaisseur de la réussite de la Révolution tunisienne, qui risque d'échouer sans lui et sans ses nuitées de génie, après lesquelles il dormait "farihan massrouran".
Jaouher Ben Mbarek, a évoqué furtivement le parti Attayar, sans avoir perdu un seul mot au sujet des intrigues de son ami Mohamed Abbou et de sa femme, la pieuvre Samia Abbou.
Je n'ai vraiment rien compris de qui nous parle et ce qu'il attend de nous, ce Oueld Mbarek. Ni même ce que vient faire un tel baratin de Facebook sur les colonnes de BN.
Forza
'?a confirme bien les violations de la constitution par Saied
a posté le 19-03-2021 à 09:32
'?a confirme que la motion de censure était déposée avant la démission de Fakhfakh. Ce témoignage montre en plus que la démission était décidée par Saied et non pas par Fakhfakh. Piurquoi Fakhfakh a-t-il accepté la manouvre de Saied. Je pense qu'il cherchait la protection de la présidence a causes de ses conflits d'intérêts et de l'affaire devant la justice.
Jawhar est un des vrais révolutionnaires et il est resté fidèle a ses convictions démocratiques.
Rationnel
Ghannouchi a orchestre la demission de Fakhfakh
a posté le à 13:57
C'est Ghannouchi qui a déclenche l'affaire Fakhfakh avec le scandale des sociétés ou Fakhfakh détenait plus de 20% et qui avaient des contrats avec l'état. Le premier coupable est Fakhfakh, il aurait du vendre sa part dans ces sociétés avait d'accepter le poste de chef de gouvernement. C'est peut être pas très intelligent de vendre sa part vu que le poste de CdG est un poste de très courte durée, 6 mois en moyenne, donc il aurait du refuser.
mimi
N'importe quoi
a posté le 19-03-2021 à 09:22
Elyes Fakhfakh fait parti de ces voyous qui sévissent en Tunisie.Bizarre qu'il ne soit pas mis en examen pour conflit d'intérêt.Il est imbus de sa personne et arrogant .Pas très clean ce mec.Le président avait raison de le démettre de ses fonctions.