Le régiment d'honneur du ministère de l'Intérieur a joué l'hymne national tunisien et a exécuté une prestation, aujourd'hui 20 mars 2024, à l'avenue Habib Bourguiba à l'occasion de la célébration de la fête de l'indépendance.
La scène est loin d’être passée inaperçue. Alors que le régiment d’honneur s’exécutait à la tâche, des pros-Saïed l’ont rejoint et ont commencé à suivre la troupe. L’un d’eux tenait entre ses mains un grand portrait du chef de l’État, Kaïs Saïed.
Plusieurs personnes ont exprimé, sur les réseaux leur stupéfaction. Ils ont indiqué qu’il s’agissait d’un retour en arrière et de la réinstauration du culte de la personnalité. On a même indiqué que jadis le bey de la Tunisie exigeait que la troupe d’honneur lui joue de la musique durant le mois de ramadan. Certains ont, d’un ton ironique, indiqué qu’il s’agissait de « Boutbila », personnage de la culture populaire chargé de réveiller les citoyens durant les soirs de ramadan pour qu’ils se nourrissent avant le début du jeûne.
Les réactions étaient diversifiées et reflétant un grand étonnement de la part des internautes. Ainsi, l’avocate et membre du comité de défense des détenus politiques dans l’affaire de complot, Dalila Ben Mbarek Msaddek s’est interrogée : « C’est sérieux ou s’agit-il d’une caméra cachée ? ». Les Tunisiens ont transformé la chose en source de blagues et de railleries. L’un d’entre eux a indiqué qu’il s’agissait d’une manifestation rassemblant plus d’un million de personnes et soutenant le président de la République libérateur et fondateur de la Troisième République, Kaïs Saïed. Un autre a tout simplement écrit : « Prenez garde ! Les sommets sont plus que stratosphériques ».
S.G
certaines ont poussé et je me suis dit "tiens, ça ressemble à "mokh el faqqouss" de certains tunisiens" hhhhhhhh
Ne te sens surtout pas visé mon ami !
La machinerie médiatique et sociopolitique du RCD déchu, n'a pas laissé les Tunisiens fêter leur Révolution du 14 janvier 2011 comme il faut, même pas pour une seule année ou pour une seule fois. Ils n'ont fait que saboter, que mentir et qu'intriguer contre les meilleures années d'aisance post-révolution, que les Tunisiens n'aient jamais vécues de toute leur histoire millénaire. Au lieu de remercier le Tout Puissant pour cette exclusivité qu'il a réservée aux Tunisiens parmi tous les pays arabes, ils ont montré une ingratitude incompréhensible, n'appartenant qu'aux vrais "Koffar", dans le seul but d'écarter le plus grand parti politique de la Tunisie, le parti d'Ennahdha qu'ils n'arrivent pas à vaincre par les élections démocratiques. Maintenant, c'est la magie qui s'est retournée contre les magiciens de malheur. Le résultat de leurs trahisons contre la transition démocratique, ne s'est pas fait trop attendre. Le vide et le vacuum politiques ont rongé l'ensemble de la vie sociopolitique des Tunisiens. La pauvreté, le chômage et la famine jusqu'à l'emprisonnement, n'écratent et n'épargnent plus personne.
Il ne reste plus de malheur et de catastrophes aux Tunisiens, que le déluge, le Tsunami ou le tremblement de terre.
Allah yostir Tounes. Dieu tarde, mais il garde. Allah yomhil wè lè yohmil.
Sous d'autres cieux, on orne les rues des villes et des villages de drapeaux pendant les fêtes Nationales. Ces fêtes rappellent aux citoyens qu'ils font tous partie d'un même pays. On organise des spectacles et des défilés militaires où la seule star du show est la Nation.
En Tunisie, le locataire de Carthage ne reconnaît même pas cette fête, pas plus tard qu'hier il nous parlait de colonisation Bluetooth, quand au locataire d'El Kasbah, lui il ne reconnaît même pas le système républicain et préfère l'époque beycale.
Bonne fête de l'indépendance à tous les tunisiens et à toutes les tunisiennes grands et petits sans distinction.
Machallah ... comme dirait l'autre !