Zied Laâdhari, ministre du Développement et de la Coopération internationale a été l’invité de Houna Shems sur Shems Fm, lundi le 18 décembre 2017.

Au micro de Sameh Meftah et de Mohamed Bayar, Zied Laâdhari est revenu sur la décision de Afek Tounes de se retirer de la coalition gouvernementale.

Le ministre a jugé la décision du parti irresponsable et inopportune. « Il est insensé d’intégrer le gouvernement de coalition et de tracer un programme d’action commune et deux mois après, annoncer le retrait de l’Accord de Carthage».

« La Tunisie a besoin d’une réelle volonté de résoudre les problèmes et d’un consensus entre les différents partis. Par cette décision, Afek Tounes renie ses responsabilités et ses engagements et ce n’est pas comme cela qu’on fera avancer les choses. » Ajoute-t-il.

L’invité de Houna Shems a par ailleurs, souligné que la coalition est mal assumée et que le gouvernement devrait rester loin de toutes rivalités politiques, rappelant que le consensus ne signifie pas l’occultation de l’identité des partis mais un accord sur un programme de développement socio-économique, de promotion de l’investissement, de la santé, etc.

Il a par ailleurs été question des élections législatives partielles qui a vu la victoire de Yassine Ayari. M.Laâdhari a affirmé que ces élections étaient une preuve de démocratie et que la Tunisie devrait en être fière peu importe le résultat dont personne ne devrait douter.

Le ministre s’est néanmoins inquiété de la réticence des citoyens à participer au processus électoral. Il a de ce fait, appelé à étudier les raisons derrière ce désintérêt notamment la faible mobilisation des électeurs ou encore l’absence de l’enjeu de ces élections.

Interrogé sur les acquis de la révolution après 7 ans, Zied Laâdhari a affirmé que plusieurs projets ont vu le jour notamment la signature d’un accord entre la Tunisie et l’Union européenne relatif à la construction d’une autoroute reliant Tunis, Sidi Bouzid, Gabès et Ben Guerdane de la valeur de 480 MD octroyée par la Banque européenne, ou encore la signature d’un accord entre la Tunisie et le Sud de l’Italie pour la réalisation d’un projet commun de réseau ferroviaire parmi d’autres projets de développement d’une valeur de 100 MD.

Il a en outre, ajouté qu’un nombre d’accords seront prochainement signés en partenariat avec la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERT) dans divers domaines.

« La révolution nous a offert la liberté de l’initiative individuelle. En effet, nous avons signé cette semaine, un projet visant à financer et à promouvoir les start-ups pour que la Tunisie devienne une ‘start-up nation’ » affirme le ministre.

Le ministre du Développement et de la Coopération internationale a au final, mis l’accent sur la profondeur des relations d’amitié entre la Tunisie et l’Union européenne rappelant que l’UE est un partenaire stratégique de notre pays et que tout sera mis en œuvre pour sortir la Tunisie de la liste noire des paradis fiscaux.

B.L