Le candidat potentiel à la présidentielle, Mondher Zenaidi a indiqué que chaque président cherchant à effectuer un deuxième mandat ne peut échapper à une évaluation de sa prestation. « Kaïs Saïed ne peut pas mentir aux Tunisiens au sujet de son bilan désastreux, tel qu’il a menti au sujet de ses promesses électorales », a-t-il dit.

Dans une vidéo publiée le 8 août 2024, Mondher Zenaidi a insisté sur le fait que Kaïs Saïed était le président au pouvoir et qu’il a été élu par les Tunisiens depuis cinq ans dans le but d’améliorer leur situation. « Néanmoins, et malgré la monopolisation des pouvoirs durant trois ans, il a causé un recul de tous les indicateurs et une prolifération sans précédent des crises à un point où les Tunisiens commencent à parler du quinquennat de l’effondrement », a-t-il ajouté.

Selon lui, les cinq dernières années sont synonymes de désintégration de l’État et de son impossibilité de garantir une vie digne aux citoyens. Mondher Zenaidi a considéré que le pouvoir en place utilisait l’administration et ses cadres comme bouc émissaire de ses propres échecs en plus d'humilier ses cadres. Il a expliqué que l’effondrement se reflétait par la hausse des prix, les queues sans fin, les pénuries en matières premières, la propagation de la pauvreté et l’impossibilité d’accéder à certains services essentiels tels que l’eau potable.

« Quinquennat de l’effondrement, en raison de la propagation du phénomène de la migration des jeunes, des élites, des médecins, des ingénieurs et des compétences à un rythme effrayant et en raison de l’absence de perspectives, de la gouvernance par le populisme et de régression dans tous les domaines !

Quinquennat de l’effondrement, après avoir détruit les acquis de la révolution tels que la liberté d’expression, des médias et de s’organiser, de l’instauration d’un climat de terreur et de menace, l’étouffement de toutes les voix libres par la répression, les arrestations et les procès injustes !

Quinquennat de l’effondrement, parce que Kaïs Saïed a transformé la Tunisie en un pays pauvre gouverné par la dictature ! Un pays dont l’image a changé à l’étranger ! Un pays renonçant à sa souveraineté et à sa sûreté intérieure afin de se transformer en un État ne faisant que servir les intérêts d’autres !

Ceci est le quinquennat de l’effondrement auquel Kaïs Saïed veut ajouter un autre quinquennat de faillite, de famine et de guerre "de libération", soit d’une guerre civile entre Tunisiens ! Oui, Kaïs Saïed le dit à plusieurs reprises : une guerre de libération ! Que signifie cela ? La Tunisie n’est pas une colonie pour parler de libération ! Il n’a pas le droit d’utiliser le terme guerre à l’encontre de Tunisiens qui refusent sa politique de destruction totale !

Il l’a dit lors de son discours à Monastir : les élections sont un moment de survie ou d’extinction. Nous lui disons non ! Les élections sont une forme d’expression démocratique et un moment d’espoir pour un meilleur avenir durant lequel le peuple choisit la personne au pouvoir !

Le peuple survivra et l’État persistera ! Il n’y a pas lieu de parler d’extinction ! Les Tunisiens ont, aujourd’hui, leur destin entre les mains et peuvent choisir le quinquennat de l’espoir, du changement et du décollage par la grâce de Dieu », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’équipe de campagne de Mondher Zenaidi a déposé son dossier de candidature à l'élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024. Néanmoins, son dossier ne comporte pas de bulletin n°3. Mondher Zenaidi a expliqué avoir reçu un courrier du ministère de l’Intérieur lui indiquant que le document en question lui allait être envoyé. Parallèlement à cela, des vidéos et des photos fuitées du bulletin n°3 du présumé candidat ont massivement été relayées sur les réseaux sociaux. 

S.G